𝒮𝓂𝒾𝓁𝑒 𝟥/𝟥

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Le soleil se levait doucement. Je m'étirais doucement dans le lit. J'avais passé une merveilleuse nuit auprès de ma famille. Alors que j'allais me lever, je sens un petit corps monter sur le mien et se placer contre moi. Je baisse la tête pour remarquer ma petite Lucia qui est réveillée. Celle-ci me regarde, souriant grandement, étant contente que je sois debout.

« Coucou mon coeur, bien dormi ? » , demandais-je.

Lucia hoche la tête vivement et se rapproche de mon visage avant de poser ses petites mains dessus. Je souris et la laisse faire. Lucia parcours mon visage de ses petites mains. Une fois qu'elle a terminé sa petite exploration, celle-ci fait glisser ses mains jusque sur mon cou et les passe autour.

« Tu veux qu'on laisse maman dormir et qu'on aille dans le salon ? » , demandais-je.

Lucia hoche la tête et regarde Louise. Elle tourne sa tête de nouveau vers moi et me fait comprendre d'y aller. Je passe mes bras autour de son corps et me lève. Je sors de la chambre et ferme doucement la porte derrière moi. Je vais jusqu'au salon et nous pose sur le canapé. Immédiatement, Lucia vient se caler contre moi. À l'aide de ses mains, elle tente de soulever l'une des miennes et je l'aide. Jouant avec mes doigts, je remarque a sa position qu'elle est intriguée par ce qu'elle voit. Elle examine ma main avec attention. Elle tente de la tourner dans tous les sens, tentant de comprendre ce qui est dessiné sur la main. Lorsqu'elle a terminé de manipuler la main, elle redresse la tête et me regarde, tout en me montrant ma main du doigt.

« C'est un lion. , lui apprenais-je.
- Lion ? , demande Lucia.
- Mais tu parles bien dit donc. , souriais-je.
- Grâce maman. , répond Lucia, me souriant à son tour.
- Elle est forte maman, n'est-ce pas ? , demandais-je.
- Oui. » , répond doucement Lucia, ne voulant pas trop faire de bruit.

J'allais répondre mais en attendant un petit ventre gargouiller, je lâche un petit rire. Lucia continue de me regarder tout en souriant grandement. Plaçant mon bras correctement autour d'elle, je me lève pour aller à la cuisine. Je regarde ce que je pourrais lui donner à manger et souris encore plus lorsque Lucia se penche pour me montrer quelque chose.

« Tu es sûre que tu peux manger ça, chérie ? , demandais-je.
- Maman dit oui. , me répond Lucia.
- Pour ne pas réveiller maman, on va manger ça d'abord et après on prendra un vrai petit-déjeuner, d'accord ? , demandais-je.
- Oui. » , sourit Lucia.

Lui servant cet "avant" petit-déjeuner, nous nous posons de nouveau sur le canapé et mangeons tranquillement. En profitant pour allumer la télévision, je tombe sur la chaine sur laquelle j'étais. Mon regard est attiré par ce que qui est dit et je ne peux pas m'empêcher de sentir ma mâchoire se crisper. La chaine d'information sportive sur laquelle je suis, parle de moi. Les titres sont en français mais je les comprends tout de même. J'avale difficilement ma salive en tentant de traduire ce qu'on dit sur moi.

« Papa. » , entendis-je.

Baissant la tête, je remarque que Lucia a relevé la sienne vers moi et me regarde fixement.

« Qu'y a-t-il mon coeur ? , demandais-je.
- Écoute pas. , me répond-elle.
- Écouter qui chérie ? , demandais-je, faisant semblant de ne pas comprendre.
- Eux. » , me répond Lucia, montrant la télé à l'aide de sa main.

Surpris, je ne remarque pas Lucia qui me regarde de nouveau, celle-ci pose ce qu'elle tient dans les mains sur le canapé et se tourne vers moi. Je suis encore plus surpris quand je la vois se dresser sur ses petites jambes et poser ses mains sur mon visage.

« Maman dit pas écouter eux. , me lance Lucia.
- Maman dit ça ? , demandais-je.
- Oui, dit que toi triste. , répond Lucia.
- Comment sais-tu que je suis triste ? , demandais-je.
- Maman dit, moi avoir le même sourire toi. , répond Lucia.
- Tu veux bien me remontrer ton sourire ma chérie ? » , demandais-je.

Sans attendre, Lucia me sourit grandement et dépose un bisou sur ma joue. Un sourire s'installe sur mes lèvres et je passe mes mains autour de son petit corps pour la serrer contre moi.

« Ney, tu n'es pas seul. Même si tu pensais que je t'ai remplacé, c'est faux. Même si les gens te critiquent, ils ne savent pas les sacrifices que tu as fait. Ils ne savent pas ce que tu endures. Je sais que c'est dur mais n'y penses pas. N'y penses plus. , intervient la voix de Louise.
- Comment fais-tu pour être encore ici, avec moi, alors que je ne suis pas capable de me défendre face à ce qu'on dit sur moi ? , demandais-je, la tristesse s'emparant de moi.
- Parce que je t'aime. Je t'aime et je t'aimerai toujours. Tu penses que tu es faible mais tu te trompes. Tu es fort Ney. Tu es courageux. Tu es aimant et attentionné. , répond Louise, s'approchant de moi pour se placer à mes côtés.
- Louise.. , murmurais-je, ne sachant quoi répondre.
- Ney, si nous sommes là avec Lucia ce n'est pas pour rien. Nous sommes là parce que tu es mon compagnon et tu es son père. Nous serons toujours là pour te soutenir. , continue Louise.
- Papa, va jouer ballon ? , demande soudainement Lucia.
- Au ballon ? , demandais-je, surpris.
- Elle m'en a parlé pendant une bonne partie du trajet jusqu'ici. Elle veut jouer au ballon avec papa. , répond Louise.
- Vous jouez ensemble ? , demandais-je.
- Oui, elle joue aussi avec mes parents lorsque nous allons les voir. , répond Louise, toute heureuse.
- On y va ? , demandais-je soudainement.
- Maintenant ? , demande Louise, prise de court.
- Oui ! J'ai hâte de jouer avec vous ! , m'exclamais-je, me levant d'un bon, emportant Lucia avec moi jusqu'à la chambre.
- Ney ! Attends-moi ! » , s'exclame Louise, se levant pour venir me rattraper.

Cette sensation m'avait manqué. La sensation de jouer avec un ballon de foot. La sensation de partager un moment heureux avec sa famille. Ce qui me rend le plus heureux, c'est de voir ma petite amie et ma fille s'amuser. Ce qui me rend heureux, c'est de voir le sourire sur le visage de Lucia.

« Papa ! Viens ! , me cri Lucia, un sourire radieux aux lèvres.
- J'arrive de suite mon coeur ! » , lui répondis-je, courant vers elle pour jouer, un sourire sincère et radieux collé aux lèvres.

Et donc, qui a dit qu'un simple sourire ne pourrait pas changer les choses ?

Fin

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