The Hallowed Chaos / Le Sacré Chaos

Toi

Observant te détruire minutieusement, catharsis à travers la cascade inondant ton bras de porcelaine. Te condamnant à errer vivante parmi les mortels, toi qui n'a décidé d'être en vie. Tes cris de douleurs inaudibles, tu te noies, te condamnant un peu plus à rejoindre les partisans des enfers et du jugement. Bras ballant, être rougi et rongé, face à son propre reflet, âme à vif, nécrosant. Les artifices ne sont plus nécessaires, dissimuler n'en vaut plus la peine. Les efforts sont vains, coupable de la mort de chaque particule de ton propre corps, plus rien ne respire pour vivre. La tête lourde de peine, pieds traînants au sol, chaque pas est un supplice, approchant de la faucheuse. Mains arrachant tes cheveux, dents broyant tes doigts, jambes tremblantes, yeux presque révulsés: une transe sordide sans issue. La tempête s'étant levée, s'accroît, le vent brise tes os, la marée grignote ton corps, le ciel veut t'engloutir, tiraillement entre tous ces méfaits, le néfaste qui interpelle. Te jetant dans les bras de la noirceur, tu saisis ces bruits, quotidiens, appréciant leur retentissement. Un soupir, une déception, peut-être des remords. Presque mécaniquement, dissimulant les preuves du chaos, peignant un sourire, le temps de dire: rendez-vous demain.