𝐃𝐨𝐧'𝐭 𝐅𝐨𝐫𝐠𝐞𝐭 𝐌𝐞 › 𝐭𝐨𝐦𝐞 𝟐 [Don't Give Up › tome 1]

7

It's the connexion we can't explain

Alise et moi rentrons dans un karaoké. L'éclairage y est faible, la musique est forte et la pièce est bondée. Nous nous faufilons difficilement entre les gens présents dans la grande salle pour accéder au bar. Je demande une bière et Alise décide de prendre un cocktail alcoolisé.

Le barman nous tend nos boissons, nous partons donc juste après à la recherche d'une table libre que nous trouvons finalement. Je m'assois avec mon ex petite amie sur la banquette et nous admirons un petit peu les gens qui ont le cran de chanter devant tout ce monde.

— Je n'aurai jamais leur courage, murmure Alise.
— Vraiment ? Même pas pour me faire plaisir ?

La blonde fronce des sourcils, ne comprenant pas où je veux en venir, je me lève alors devant elle et lui demande en lui tendant ma main :

— Madame Alise Rory Flora Batelliye, voulez-vous m'accorder une chanson ?

Ses yeux s'arrondissent de surprise.

— Tu es complètement fou ! Il y a tellement de monde !
— Et alors ? Enfin ! On s'en fiche !
— Karaoké, c'est la définition de se ridiculiser en chantant devant une salle bondée, pleine de gens seulement présents pour se moquer.
— Alors, pourquoi es-tu venue ?
— Pour passer du temps avec toi. Pour te faire plaisir. Pour toi, tout simplement.

Je la regarde, sous le choc, ne sachant pas quoi répondre à ça.

— Arrête de faire ça, m'ordonne-t-elle.
— De faire quoi ?
— De me dévisager.
— Très bien, mais si tu veux vraiment me faire plaisir, viens chanter avec moi.

Alise croise ses bras sous sa poitrine et à l'air de réfléchir. Puis elle me laisse en plan en se dirigeant d'une vitesse incroyable vers la scène, où il y a une imposante télévision qui sert à montrer les paroles des chansons. Je fais un geste de victoire pendant que je la suis en courant. La blonde attrape un micro et m'en tend un que je prends avec plaisir. Je sélectionne ensuite une chanson dans le répertoire intitulé : "Choix des chansons disponibles" malheureusement, j'hésite entre plusieurs musiques.

— Bon, tu choisis une chanson, oui ou non ? Je vais finir par mourir de peur et de honte, face à tout ces regards, si tu mets autant de temps.

Je me dépêche donc de choisir une chanson, ma décision finale est "I will always love you" de Whitney Houston. Ce n'est pas un hasard si je l'ai choisi. C'est notre histoire. Lorsqu'elle est partie, je l'ai écouté en boucle pendant des mois et des mois.

La mélodie commence et la boule à facettes accrochée au plafond, juste au-dessus de nos têtes, se met à tourner ce qui créer une ambiance vraiment cool. Des chiffres s'affichent sur la télévision : 1, 2, 3. Puis des paroles défilent en même temps que nous chantons, Alise est très peu confiante alors je lui prends la main délicatement pour la rassurer. À ce moment-là, elle me fait un sourire timide et chante un peu plus fort, elle n'a pas une belle voix, tout comme moi. Pourtant, je n'ai jamais autant aimé une voix de toute ma vie. Même les plus belles voix du monde ne pourraient aucunement changer mon opinion.

Alors que j'admire Alise, celle-ci tourne sa tête vers moi pour plonger son regard dans le mien et pour chanter la phrase : "I will always love you".

Mon estomac se tord. Elle n'a pas fait ça par hasard, pas vrai ?

"Je t'aimerai pour toujours..."

Cela ne peut pas être seulement une coïncidence... C'est impossible. J'ai envie de croire qu'elle a voulu me faire passer un message à travers la musique. J'ai vraiment envie d'y croire...

Dans mon cœur, je ressens quelque chose d'étrange, de fort, de violent qui ressemble fortement à de l'espoir. L'espoir qu'elle m'aime toujours, que nos sentiments sont toujours bien présents...

Une fois notre chant terminé, Alise me donne un coup-de-poing dans le bras tandis que nous nous dirigeons vers la sortie du karaoké.

— Franchement je te déteste ! Qu'est-ce que je ne ferai pas pour toi !
— AHAHAHA, rigolé-je en imitant les voix des méchants dans les films.

Une fois la porte refermée derrière nous, le silence de la ville nous frappe : Londres est assez calme et ça fait du bien. C'est reposant.

Je n'ai pas envie que cette soirée se termine, alors je propose à Alise qu'on aille à Albert Bridge se promener. C'est un pont au-dessus de la Tamise, si on le traverse, cela nous conduit de Chelsea à Battersea. Elle accepte, toute contente. Nous marchons tranquillement dans les rues presque désertes. Il n'y a pas un bruit.

— Tu vas voir, la nuit le pont est particulièrement beau !
— J'espère bien ! Je ne veux pas avoir fait toute cette marche pour rien !

Nous continuons de marcher pour déboucher sur le fameux pont éclairé par des milliers d'ampoules. On y voit un ancien poste de péage que l'on n'utilise plus maintenant.

— C'est sublime... Je suis bouche bée !

Je suis complétement d'accord avec Alise, l'éclairage est d'une beauté à couper le souffle et...est très romantique. Le soir, ce pont est d'une beauté indéfinissable à la lumière des lumières.

Alise me regarde d'un air rayonnant, que je veux garder en mémoire toute ma vie. J'aimerais la prendre dans mes bras et l'embrasser, là, tout de suite, mais je me retiens ; avec difficultés. Le ventre de la blonde se met à gargouiller, ce qui me remet les idées en place.

— Tu veux venir chez moi pour manger ? proposé-je, gentiment, sans aucune arrière-pensée.

Alise me regarde, pesant le pour et le contre puis elle me répond enfin :

— Okay, mais juste parce que j'ai faim !
— Et que tu ne sais pas patienter quand il s'agit de rassasier ton ventre, rigolé-je.

Elle me tire la langue en réponse à ma petite moquerie.

Nous allons donc jusque chez moi et arrivés dans mon appartement, mon invité s'installe sur mon canapé.

— J'espère que ce que tu vas préparer va être bon.
— Tu sais que ça va l'être.
— C'est vrai, je me rappelle quand on était en couple, c'était tout le temps toi qui préparais à manger... Tu cuisinais vraiment bien ! J'avoue que ça m'a manqué...
— Il n'y a que ça qui t'as manqué ?
— Bien sûr que non ! Toi aussi, tu m'as manqué... bien plus que tes plats délicieux.

Je ne pense pas qu'elle avait l'intention de me confier ça. Ses yeux évitent mon regard alors j'attrape son bras délicatement et l'attire vers moi en abandonnant les aliments que j'avais commencé à préparer dans la cuisine. Elle ne résiste pas du tout, mais lorsqu'elle relève enfin son regard vers moi, je remarque que ses yeux sont plein de larmes.

— Je- je pars dans deux jours... Lou.

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COUCOU ! comment allez-vous ?

ce chapitre vous a-t-il plu ?

gros suspens en cette fin de chapitre, la suite est écrite alors je devrai la poster demain ;)