Je suis l'enfant solitaire, découvrant l'ennui comme prétexte. Pensif, on le dit lunaire. Sensible, peut⁻être a côtoyé trop d'fois la misère. Dans sa bulle, si souvent l'a-t-on jugé d'irréel. En amour si frêle, comme orphelin. Sans père ni mère, guidé par le chemin. L'enfant solitaire, perdu dans ses malaises oedipiens.
Enfant complexe, est-ce ce manque de tendresse? Ou cette différence qui le tient? Désir vain d'être pareil, que tout les autres bambins. L'incompréhension sans cesse, quand ils évoquent le commun.
L'enfant solitaire, cet électron libre. On le pense sauvage, on le croit si vile. Peut-être a-t-il seulement grandi avant l'âge. Et aussi loin qu'il se rappelles, c'est parce-qu'on l'a laissé seul dans sa marge. Alors, mômes cruels ou choix de l'âme?
Car l'enfance solitaire est tout sauf un drame. L'occasion de voler de ses propres ailes, pour que jamais plus le jugement ne le condamne. L'enfant solitaire, derrière sa bande affable; qui flâne dans les ruelles, la tête en l'air. Mélancolique, le visage blême; celui qui cache, cette sempiternelle allégresse.
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L'oisif
PoetryUn voyage à travers la psyché humaine, comme un train qui défile de paysages en paysages; un recueil de poèmes qui se fraye un chemin d'état d'âme à état d'âme. Pris au coeur d'une tempête existentielle, et toi, lecteur, de la poussière que je soulè...
