Sam

Chapitre 1

J'était assise sur le bord de mon lit le regard fixé sur le mur blanc. J'touchais pas  l'sol, mes pieds se balançaient doucement. La porte d'entrée venait de claquer quelque seconde plus tôt.

Il allait pas tarder. Il était fatigué. Il était énervé.

C'est dur, le travail, la vie, les gens qu'il disait fallait bien trouver un truc pour extérioriser.

C'était normal, j'pensais que tout les pères l'faisaient. Alors j'attendais. J'entendais les escaliers craquer. Les battements de mon coeur s'acceleraient, mais pas assez pour avoir peur.

D'ici cinq minutes les craquements de ses génois ce feront entendre et il sera avachi sur le canapé comme si il ne s'était rien passé.

Mes orteilles glissaient sur la moquettes bleu de ma chambre.

Il était assis à côtés de moi dans son Jeans beige et son sweat noir. Il toucher le sol lui. En même temps il était plus grand que moi. Il portait son bonnet gris.

J'venais d'rentrer des cours et je me mordais la langue pour pas chialer d'vant lui. Fallait être forte.

Un goût d'sang qui était devenu une habitude à force.

Il me tenait la main et me souriait. C'tai la dernière fois qu'il était rentrée dans ma chambre.

Le mec le plus sexe du lycée était juste à côtés de moi, dans ma chambre, avec des capote sur la table de nuit. On aurait pus s'deshabiller en moins d'temp qu'il ne faut pour tout avouer, succomber au désir de nos deux corp bouillonnant, se couvrire de baiser sans sentiments.

Ma bouche avait fait une jolie forme autour de son sexe. Il aurait même pus me pénétrer, on aurait p'tetre même pus avoir un orgasme.

Mais j'suis resté là, à admirer le blanc de mon mur qui virait au jaune depuis l'temp.

Il était comme un dingue, mais je lui ai dit de dégager. Il était là, en train de fumer comme si le ciel était pas assez gris.

J'étais bien, j'me sentais apaisée. Il eu fini sa clope et il m'as demander pour que je prenne place sur ses genou, puis il à commencer à faire un monologue dont il à secret.

Il parlait sans jamais rien avouer. J'comprenais pas toujours c'qui disais, mais je fixée ses lèvres. Il aurait pus parler des heures ça , en aucun cas il ne m'aurait gênée.

Même comme ça, assise sur lui, il garder une tel distance.

Ses yeux gueulaient "Tu m'auras jamais comme tu veut". J'avais son corp, j'avais son coeur, mais j'avais pas son âme.

Je le voulais tout entier, j'voulais la douceur de sa peau, jusqu'à la faim de mes jours, ses lèvres gerçée et ses mots inavouable chuchoter pendant mon someil.

J'étais assise sur le bord de mon lit, le regard fixé sur le mur jaune et mon passé m'as rattrapé.

Mes souvenirs sont remontés à la surface et ils m'ont achevé. Mes vieux démons on même pris l'emprise du bout de mes doigts. À cet instant précis j'aurais voulu revenir au môment ou je me suis réveillée dans mes draps qui sentais le lila.

Les oiseaux chantaient, t'sais comme dans les films, et l'aire était doux. Et dans un souffle j'lui ai promis l'éternité.

"Il y à des trucs à comprendre, et d'autre non. J'ai juste envie."

Je savais pas quand je le reverrai. Demain, dans un mois, deux jours ou cinq ans. Il s'est levée et il est partit.