Chapitre 8

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Le jeune héros, Bakugo Katsuki, a été secouru hier dans la soirée. Le démon vert, son ravisseur, a été retrouvé inconscient et trois fois poignardé. Son procès à lieu aujourd'hui à l'hôtel de ville. Le jeune héros donnera son témoignage et sur ce, la sentence sera prononcée. Où enverront-ils ce dangereux vilain? C'est ce que nous découvrirons...

PDV Kirishima:

Il y a longtemps qu'on ne l'avait pas vu dans un tel état de colère. Il veut défoncer tout le monde, surtout ceux qui pensent qu'il est atteint du syndrome de Stockholm.

- Ils ne savent pas de quoi ils parlent!

- Mais Bakugo! Tu éprouves de l'empathie pour un criminel après qu'il t'ait capturé! Comment tu expliques ça si ce n'est pas...

- J'en étais amoureux bien avant ça OK!

- A-amoureux... tu l'aimais?

- Je croyais qu'il était mort... je veux pas le perdre encore une fois...

- (...) Il était pour te tuer quand même...

- Ce n'était pas vraiment lui... je crois que-qu'il a une double personnalité qui... qui le protégeait de ses propres émotions.

- Quoi?

- Le jour où il a disparu, je lui ai dit de crever, alors qu'il m'admirait comme un héros, All Might a broyé son rêve, et sa maison a explosé avec sa famille.

- Quelle horreur...

- Quand on n'était que tout les deux, quand je l'ai embrassé...

- Tu l'as embrassé!?

- Il est redevenu comme avant.

- (...) 

Je me sens mal soudainement. En fait, le gars n'est pas si méchant, mais ça n'efface pas ses crimes.

- Au fait, comment m'avez-vous retrouvé?

- Todoroki t'avait placé un mouchard créer par Yaoyorozu.

- Il a toujours eu un coup d'avance celui-là...

Bon maintenant il a l'air triste... je suis vraiment nul pour réconforter les gens dans leur histoire de cœur...

- Euhm... que vas-tu faire? Je veux dire... ils ne vont pas le laisser en liberté...

- Je ne sais pas... mais il est l'heure...

Dans l'encadrement de la porte, il y a des hommes là pour escorter Bakugo. Le procès est sur le point de commencer...

PDV Present Mic:

Aizawa étant incapable de se présenter au procès (je l'ai assommé avec ses médicaments pour l'empêcher de venir) c'est moi qui prend sa place pour accompagner tous nos "élèves" (My heart hurt! Ils ont grandi si vite!) au procès. Katsuki Bakugo, étant impliqué beaucoup plus que les autres, devra témoigner. C'est une épreuve difficile, et le pauvre garçon n'a pas vu ses parents depuis un bail, puisqu'ils sont partis en voyage d'affaires depuis un moment. Il est complètement livré à lui-même. 

Le démon vert, prénommé Izuku Midoriya, a fait son entrée dans la salle, enchaîné de la tête au pied. On le croirait presque dans un état catatonique, mais il réagit à ce qui l'entoure, ce qui prouve bien le contraire. Il ne porte aucun t-shirt, laissant apparaître ses bandages autour de sa taille. Il l'ont directement sorti de l'hôpital pour l'emmener ici, il tient à peine debout. On le fait asseoir au milieu de la place, où absolument tout le monde peut le voir et où il sera plus facile pour les héros de réagir s'il décide de tenter quelque chose.

On fait ensuite entrer Bakugo. Son escorte le retient et l'empêche d'aller voir le pauvre enchaîné, ce qui le fait enrager au plus au point. Le juge frappe de son marteau et la séance commence. 

- Avez-vous une preuve, M. Bakugo, que vous n'êtes pas atteint du syndrome de Stockholm?

- Je n'ai pas été détenu assez longtemps pour ça, et mes sentiments à son égard sont les mêmes depuis plusieurs années.

- Pouvez-vous expliquer ce que vous voulez dire par là?

- Je... je, hum... depuis qu'il avait été déclaré disparu, puis déclaré mort...

- Oui.

- Je l'aimais déjà. Donc cette maladie psychologique ne peut s'appliquer pour la simple raison que j'en était déjà amoureux avant qu'il ne me capture!

L'accusé a maintenant un regard complètement étonné et fixe intensément le jeune Bakugo, qui lui, a détourné le regard de son interlocuteur et qui a rougi légèrement dû à sa déclaration.

- Que pensez-vous de l'idée de l'envoyer dans une prison à haut niveau de sécurité.

- Je ne veux pas.

Toute l'assemblée est choquée, et je ne fais pas exception.

- C'est pas sa faute, on l'a manipulé alors qu'il était impuissant psychologiquement, et on lui a créé une deuxième personnalité, cruelle et sauvage... mais elle a disparu.

- Mais... que dites-vous...

- Il l'a déjà perdu une fois! Ne le lui enlevez pas une seconde fois!

Là, toutes les têtes se dirigent vers le perturbateur, un de mes élèves, Kirishima...

- Imaginez-vous perdre l'amour de votre vie, le croire mort... s'il s'avérait qu'il était encore en vie, que feriez-vous? 

- Jeune homme...

- C'est un cas purement psychologique, et l'être qui a fait tous ces crimes a disparu. Celui que vous avez devant vous est celui qui a disparu plusieurs années auparavant, un civil gentil et fragile qui a tenté de se tuer pour les crimes qu'il a fait sous l'influence d'une autre personnalité pour s'assurer que cela ne se reproduise jamais.

Le silence est tombé dans la salle. La tension est grande, et le jury ne semble pas savoir quoi penser...

*****

PDV Midoriya:

- Kacchan? Tu... tu es sûr que...

- Arrête ça. C'est la cinquième fois que tu me le demandes depuis qu'on est parti.

- Oui, mais...

- Ça suffit maintenant. Tiens, on est arrivé.

Il me montre un grand immeuble avec je dirais, plusieurs dizaines d'étages.

- J'habite au 98ième étage. À cette hauteur, il faut un pass pour utiliser l'ascenseur puisque chaque étage est une maison complète.

- Quoi!? Mais c'est énorme!

- Tu te sentiras pas trop mal à y rester tout seul pendant que je serai au travail?

Une des conditions pour lesquelles on m'a autorisé à rester dans la société est que je ne peux sortir de la maison qui m'a été assignée sans un héros professionnel pour m'accompagner. C'est comme ma cellule. J'ai aussi un bracelet, qui peut m'électrocuter, attaché à ma cheville. Si je sors de mon secteur autorisé, ou m'éloigne trop du héros qui m'accompagne, je recevrai une décharge électrique suffisante pour me blesser grièvement.

- C'est trois fois plus gros que le bunker dans lequel je suis resté pendant des années... je crois que ça devrait aller. 

Kacchan se retourne vers moi et se rapproche pour me prendre dans ses bras.

- Je sais que c'est totalement égoïste, mais savoir que tu ne peux aller nulle part sans moi, que tu es totalement dépendant de moi, ça me comble de bonheur. Tu es complètement à moi et je ne te laisserai plus jamais partir.

- Je t'aime aussi, Kacchan. Tu es tout ce qu'il me reste.

J'en suis là à cause de toi...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant