Elle s'appelle Park Iseul. Elle a 17ans et est unique au monde. Pourquoi? Elle ne le sais pas encore.
Mais ce qu'elle ne savait encore moins c'est qu'elle allait bientôt le découvrir grâce à lui : Jeon Jungkook.
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Après quelques secondes, la Présence s'évanouit, me laissant seule. Perplexe, je réfléchissais à ce qu'Elle avait voulu me dire. Je n'avais pas compris le sens de Ses paroles mais je me promis de décoder tout cela. Soudain, la porte de la classe s'ouvrît avec une violence phénoménale, me faisant sursauter. M.Lim commença à réprimander les nouveaux venus avant de soupirer et de dire :
- Voici les trois autres élèves qui seront avec nous cette année. Présentez vous s'il vous plaît.
C'est comme cela que j'appris que les trois nouveaux s'appelaient Kim Taehyung, Min Yoongi et Jeon Jungkook. A l'entente de ce nom, mon cœur s'accéléra et un frisson parcouru mon échine.
Mon regard échoua dans ses yeux ténébreux, si beaux et si mystérieux. Depuis qu'ils avaient fait irruption dans la classe, ses yeux n'avaient pas arrêté de me fixer tandis que moi, dès que je l'avais vu, je ne pouvais détacher les miens de sa silhouette. Il y avait comme une tension, une attraction entre nous. On se défiait, se domptait tout comme un prédateur regardait sa proie. Nous nous regardions avec appétit. La seule différence était que nous étions tous les deux prédateurs.
Jeon Jungkook. Ce nom me faisait tellement d'effet. Ce n'était pas de l'attirance amoureuse. Non, c'était plus profond. Il réveillait en moi un sentiment malsain, sournois, primitif. J'avais l'impression d'être un animal en manque de viande, de sang.
Jeon Jungkook. Un autre frisson me parcouru lorsque je pensais à ce prénom si beau mais si dangereux. Cette fois ci, c'était encore plus fort, plus intense... La Présence réapparue, me caressant encore les bras et le dos avec ses mains invisibles mais bien réelles. Sa voix se fit entendre comme un doux murmure aux creux de mon oreille : IL est là... C'est LUI.
Puis Elle disparu comme Elle était venue. M.Lim recommença à parler mais je ne l'écoutais pas. J'étais beaucoup trop absorbée par ma contemplation. C'est lorsque mes nouveaux camarades rejoignaient leurs nouvelles places, que je revenais à la réalité. Mais comme par hasard, celui qui était la raison de mon trouble avait été placé derrière moi. Je sentais son regard brûlant sur ma nuque. Je me faisais violence pour ne pas me retourner.
L'heure passa dans un calme assez étrange. Personne ne parlait. Tout le monde était intimidé par Jungkook, Taehyung et Yoongi. Ils dégageaient tous les trois une aura forte, charismatique et froide. Je me demandai comment pourrais-je aborder celui qui pouvait m'aider à comprendre les paroles de la Présence. Il était proche mais inaccessible. Comme je ne suis pas de nature très sociale, je ne pouvais pas l'approcher en faisant comme si je voulais juste être amie avec lui. Je n'allais surtout pas débarquer et lui sortir qu'il y avait Quelque chose qui m'avait dit qu'il pouvait être mon sauveur ou mon destructeur. Non. Il me fallait un plan. Mais pour l'instant je n'en avais pas. Pendant que je réfléchissais à tout cela, je quittai la salle pour me diriger vers une autre.
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J'étais dans le couloir lorsque je me fis pousser dans une pièce exiguë. J'étais entre un mur et une personne. Je ne discernais pas le visage de celle-ci mais je savais que c'était Lui. Jeon Jungkook. Son aura était imposante. Puis il me dit:
- Qui es-tu ?
- En quoi ça te regarde ?
Je ne sais pas pour quelle raison je lui avais répondu agressivement et sur la défensive.
- Tu es Park Iseul, n'est-ce pas ?
- Pourquoi me le demander si tu le sais déjà ? Et puis comment le sais-tu ?
- Tes yeux.
- Mes yeux ? Qu'est-ce qu'ils ont ?
Il soupira fortement.
- Tu ne sais vraiment pas ? Tes yeux peuvent communiquer avec les miens. Lors de notre échange visuel, nous avons scellé nos êtres. Chaque personne comme nous peut se lier pour l'éternité avec quelqu'un qui aura le même destin que lui. Mais pour nous, c'est différent. Tu es la Lune qui me complète. Autrement dit, nous sommes âmes sœurs.
- Âmes sœurs ? Vraiment ? Ne me raconte pas de conneries et ne gaspille pas mon temps précieux s'il te plaît.
Je l'entendis souffler et ses muscles se contractèrent. Il se retenait. Il était en colère mais ne laissait rien paraître sur son beau visage. J'aimais cette sensation. Celle d'être puissante ou du moins de pouvoir l'énerver sans qu'il ne puisse faire quelque chose pour se défendre. Cette pensée me troublai et me déstabilisai. Pourquoi aimerais-je cela ? Il ne m'avait rien fait et nous ne nous étions jamais parlé avant cet instant. Je ne comprenais pas. J'étais plutôt du genre pacifique et introvertie. J'évitais le plus souvent toutes formes de problèmes et de conflits. Mais quand il me regardais, me parlais ou même me touchais, je devenais vaniteuse, orgueilleuse, provocante et insolente. Il faisait ressortir mon côté sauvage, animal.
- Je t'expliquerai en temps voulu. Allons en cours.
- M'expliquer quoi hein ? Ça t'as servis à quoi de m'emmener dans la réserve ? Si c'est pour me sortir des inepties pareilles, tu as perdu ton temps.
- Allons en cours !
Je continuai à l'énerver. Bon sang, qu'est-ce que c'était jouissif !
- Non. Si on y retourne pas, qu'est-ce tu fera ?
J'avais encore envie de le taquiner et de jouer l'insolente. Au lieu de répondre, il fonça sur moi. Ses lèvres effleurèrent mes oreilles. Sa voix grave et suave résonna comme un ronronnement.
- Ce que je ferai ? Je peux te promettre que tu ne veux pas savoir ce que je ferai. Ne joues pas avec moi parce que tu te brûleras dans les flammes de l'enfer, âmes sœurs ou pas. Tu ne connais même pas ta vraie identité alors je te conseille de ne pas trop m'énerver.
Puis, d'un coup, il m'embrassa. Nos jumelles se retrouvèrent bientôt en train de danser une danse endiablée. Je ne pouvais pas le repousser. Il exerçait sur moi un pouvoir de domination. Je sentis soudainement mon corps faible et sans énergie. Le noiraud se décolla donc de moi et me dit :
- Voilà un avant goût de ce que je pourrais faire de toi. Puis il s'en alla, me laissant seule, par terre.
