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Quelques années avant la Nouvelle vague française, c'est un autre pays qui s'émancipe des déboires de la guerre. En Italie en 1943, la chute de Mussolini engendre la libération progressive de l'Italie. Cela porte un grand coup de sabot dans les arts transformant ainsi le cinéma.
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Autre fois, il était un instrument de propagande fasciste et devient progressivement un moyen de conter la guerre et les difficultés qu'elle a engendrées au sein de la population. C'est le néoréalisme. Il apparait comme un travail de de déconstruction des mentalités et de l'esthétique fasciste. Les films néoréalismes sont tournés avec peu de moyens, presque sans décors avec en complément des acteurs non-professionnels. C'est l'occasion de mettre en lumière des personnages marginaux témoignant de la décadence morale qu'a apporté la guerre.
Nous en avons l'exemple avec les Amants diaboliques de Luchino Visconti qui conte l'histoire de deux amants qui finissent par commettre un meurtre.
Il y a un autre film majeur de Roberto Rosselini, Rome, ville ouverte qui traite de l'histoire de Rome sous l'occupation. C'est une histoire écrite à quatre mains par des grandes figures du cinéma italien comme Federico Fellini. Ils se sont inspirés de faits réels et traitent de trois destins: celui de Pina, veuve, mère et enceinte qui s'oppose au fascisme. Nous avons le père Pietro qui soutient les résistants et pour finir, il y a Giorgio, chef de la résistance locale.
Le film est récompensé au festival de Cannes de 1946. C'est un succès. Cela est du au fait que ses films sont un moyen pour le public de se reconnaitre à travers l'histoire des protagonistes comme un miroir qui leur est tendu. Ils y voient les persécutions, l'humiliation et la privation.
L'engagement social et politique des metteurs en scène en font des "agents de l'histoire" et cela nous fait prendre conscience qu'on ne peut mentir avec l'art car tout ou tard, il nous fera éclater au grand jour ce que l'on a toujours redouté
