14. Fête.

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Aujourd'hui se produit la fête annuelle de Trost. Des échoppes remplies de friandises et de jeux en tout genre sont disposées au quatre coins de la ville. En ce jour exceptionnel, les recrues m'ont demandé s'ils elles pouvaient prendre congé et j'ai bien évidemment accepté, surtout en cette journée ensoleillée.

Je les accompagne et, j'en ai profité pour demander à mon Caporal de venir aussi pour qu'il prenne un peu l 'air et qu'il mette le nez ailleurs que dans ces plumeaux. C'est avec étonnement qu'il a accepté sans énorme discussion.

Et nous voila donc, derrière le groupe de jeunes, à les regarder s'amuser.

Je les regarde d'un air attendrit en admirant le fait qu'ils parviennent à être parfaitement heureux pendant ces quelques moments de déconnexion du bataillon. Je suis heureux de constater que ces jeunes, malgré les traumatismes vécus, savent encore profiter des instants de joie comme ceux-ci.

Je me tourne vers Livai. Ses mains sont dans ses poches, il regarde devant lui en plissant les yeux et en fronçant les sourcils.

Je sais pertinemment que ce genre de chose n'est pas son activité favorite et que les nombreuses personnes présentent en ville l'oppressent au plus au point.

Les jeunes recrues commencent à s'agiter un peu trop en courant d'échoppe en échoppe et en s'éparpillant de plus en plus.

Je remarque qu'une légère tension s'est créée entre les jeunes lorsque je vois Eren et Jean collés front contre front.

-« On va chercher à manger ! » dit Eren.

-« On va continuer à jouer ! » dit Jean.

Pendant que les forts caractères s'entretiennent entre eux, j'entends la légère voix d'Armin sur le côté.

- « Et si on allait plutôt s'asseoir ? » dit-il.

Au final, toutes les recrues présentent se lance dans les débats et je ne sais plus où donner de la tête parmi toutes ces discussions. Soudain, je vois le petit groupe se diviser et disperser. Je hausse la voix.

- « Restez groupés ! »dis-je.

Mais trop tard, chaque groupe se dirige à un endroit différent des autres et je ne vois presque plus les recrues qui courent déjà vers leur activités favorites. Je soupire.

- « Espérons que l'on les retrouvera avec de repartir. » dis-je en m'adressant à mon Caporal.

Celui-ci n'a toujours pas de réponse, maugréant de vague phrase, la moitié de son visage rabaissé dans le col de son manteau noir.

Nous continuons d'avancer, ne sachant pas trop où se diriger puisque nous ne connaissons absolument pas l'organisation de la fête.

Tout ce que je peux remarquer, c'est la foule qui augmente de plus en plus et qu'il est difficile de faire un pas sans se faire frôler par quelqu'un d'inattentif.

Je jette un œil vers le noiraud à-côté de moi. Il lance des regards noirs que je n'ose même pas regarder. Au vu de sa petite taille, les gens ne le remarque pas avant de le bousculer fortement.

Malgré que ses mains soient dans ses poches, j'aperçois ses poings se serrer et sa mâchoire se crisper quand un énième passant lui marche dessus.

La foule s'intensifie, impossible pour nous de marcher tout droit sans demander de dégager le passage.

Les gens se bousculent, se poussent, Livai soupire de plus en plus lourdement et commence à jurer sur tout être qui ose le toucher.

One-Shot Eruri.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant