Autoportrait

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Je débute par un simple mot,
Essayant ensuite de toucher le beau.

Secondairement ou troisièmement, égarée,
Une nouvelle quatrième ligne apparaît.
Il lui arrive de naître dans un carnet,
Sur une toile ou dans un estaminet.

Maîtrisant la logorrhée que je soutiens,
Ou cessant d'être quand l'inspiration s'abstient,
Naïvement, à moi je vous maintiens.

Pourtant je ne suis qu'un écrit
Rustre, modeste, tapuscrit,
Onirique, léger, libertaire,
Périssable et sans réel destinataire
Rêvant ici de prendre vie
Et de découvrir le monde ébaubi et plein d'envie.

Repoussant jusque là mes prétentions,
Encore vous me prêtez attention ?
Finalement vous êtes le Divin,
Lumière d'un instant pour mon écrivain,
Et sur ma fin inévitable approchant bientôt,
Tendrement merci à vous, seront mes deniers mots.

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