𝙐ne fois la grande répression passée, la ville souterraine est devenue un lieu de misère et déserté. Pourtant, les riches du mur Sina venaient s'adonner à tous les pêchés qu'ils s'abstenaient de faire à la surface pour garder leur image de noble famille. La vérité, c'est qu'ils étouffent, le peuple souterrain enviait cette vie parfaite, mais ils faisaient tout pour s'en extirper.
Ironique, n'est-ce pas ?
Ils n'ont pas apprécié que eux, les miséreux, se retournent contre eux alors qu'ils leur ont donné du travail et de quoi se nourrir, mais ils n'ont jamais su, ou du moins fait l'effort de comprendre ce qu'ils voulaient véritablement.
En résulte des centaines de morts, entraînant une famine importante et à raison des plus âgés.
Pour survivre, une grande majorité des femmes tombent entre les mains de la luxure, le reste de la jeune population volent et s'entretuent pour un bout de pain.
Il n'est pas étonnant de voir des enfants mourir à lente allure dans les rues moribonde de la ville.
La jeune femme en était une.
Une enfant ayant eu la malchance de voir le jour dans cette immense grotte, mais dans une famille aimante et chaleureuse.
Une personne naît dans la ville souterraine ne peut être heureuse, et comme la malédiction est belle et bien réelle, ce bonheur ne dure pas longtemps, elle n'eut pas le temps de profiter de cette joie, atterrissant comme ses semblables dans un coin de rue.
Si ce n'était pas avec sa famille biologique, c'est auprès de sa famille d'accueil qu'elle va apprendre à aimer et être aimer.
Ils l'ont appelé la miraculée après qu'elle ait survécu autant de temps toute seule. C'est que quelques jours plus tard qu'ils décident finalement de la nommer.
— Lythe, Lythe, tu vas bien ? l'interroge une voix lointaine.
Elle sent son corps se faire secouer de bas en haut, la forçant à sortir des noirceurs dans lesquelles elle était plongée, ouvrant finalement les paupières après un effort qui lui paraît sur le coup extrêmement difficile.
La soutenant, Gabriel est en panique, il avait l'habitude que la jeune femme tente de déguerpir de sa prison en grimpant, mais la chute qu'elle a fait lui semble bien plus douleureuse que les autres, et il n'avait pas tort, une fois consciente, Lythe ressent une douleur indescriptible émanant de son bras, lui arrachant un cri, puis deux.
Le soldat de la brigade spécial examine son bras comme on le lui a apprit durant ses longues années d'entraînement, et il ne fait pas de doute qu'elle se l'était cassé. Elle a dû retomber droit contre une roche.
— Tu as mal autre part ?
Elle agite sa tête pour lui faire comprendre que non, seul son bras la faisait souffrir.
Il semble réfléchir un moment, mais il ne connaissait aucun bon médecin dans la ville souterraine qui puisse lui venir en aide, tout ce qu'il peut faire, c'est stabiliser son bras avant de réduire la douleur.
— Attends- moi ici.
Gabriel revient seulement après dix minutes, une fois qu'il a déniché deux bâtons assez robustes. Il déchire sa cape verte emblématique des corps armées afin de maintenir correctement les bouts de bois autour de son bras.
La douleur s'était affaibli mais elle était consciente qu'un simple mauvais mouvement et c'est répartie pour de longue minute de souffrance.
— ...tu sais, tu pourrais simplement accepter ma proposition...si ça continue, tu vas réellement y laisser quelque chose.
— Je...tu es bien gentil Gabriel, mais je veux sortir d'ici par mes propres moyens...c'est mon seul souhait, tu le sais bien.
Il soupire bruyamment, c'est toujours le même discours avec elle, mais la jeune femme ne voulait pas laisser quelqu'un d'autre que elle pour se sauver.
Elle peut se débrouiller seule.
— Pas avec un bras cassé, l'informe le jeune homme en se relevant comme si il a accès à ses pensés, tendant par la suite sa main vers elle.
Lythe le regarde, avant de se lever toute seule, grinçant des dents lorsqu'elle relance la douleur, ce n'était pas le moment de se montrer faible.
Elle l'abandonne, rejoignant son chez elle, qui paraît bien vide depuis qu'ils l'ont quitté récemment. Elle ne connaît pas les raisons exactes de leur disparition, elle s'est simplement fier au bouche à oreille des autres habitants du quartier.
C'était une tête dure, une fois qu'elle avait un objectif en tête, elle se devait l'accomplir elle-même.
Elle se met à fouiller dans les tiroirs dans l'espoir de trouver des médicaments qui puissent calmer sa douleur, mais ses espoirs se font trop élevés. Ces merdes coûtent une fortune dans les bas fonds, et dans un élan de désespoir, elle se rappelle les avoir aider à distribuer ces denrées rares aux personnes qui en avaient le plus besoin.
— Des héros..., susurre-t-elle, s'appuyant contre un meuble.
Elle observe le plafond lassement, si ils étaient vraiment des sauveurs, ils ne n'auraient pas abandonner à son propre sort.
« 𝙽𝚘𝚞𝚜 𝚛𝚎𝚟𝚒𝚎𝚗𝚍𝚛𝚘𝚗𝚜 𝚝𝚎 𝚌𝚑𝚎𝚛𝚌𝚑𝚎𝚛 𝚊𝚙𝚛è𝚜 𝚚𝚞'𝚘𝚗 𝚊𝚒 𝚏𝚒𝚗𝚒𝚝 𝚌𝚎 𝚚𝚞'𝚘𝚗 𝚊 à 𝚏𝚊𝚒𝚛𝚎,
𝙾𝚗 𝚝𝚎 𝚕𝚎 𝚙𝚛𝚘𝚖𝚎𝚝. »Ces mots tournent en rond dans sa tête, elle aimerait y croire encore, mais ils se font capricieux et les aiguilles du temps ne cessent d'avancer.
Gabriel entre dans la maisonnette sans même toquer, il avait ses habitudes maintenant.
À vrai dire, c'est la seule personne sur laquelle Lythe peut compter désormais, mais elle ne cesse de le repousser.
Il a beau trouvé la jeune femme têtue, il est bien pire qu'elle. Un autre aurait fuit depuis longtemps devant une personne aussi peu réceptive.
Parfois Lythe aimerait le remercier, pour tout ce qu'il fait pour elle, mais sa fierté l'en empêche. Elle a l'impression de profiter de lui.
Le brun pose un sachet sur la table.
— Fais bouillir ça dans de l'eau et bois le, ça devrait faire partir la douleur, évite cependant de sortir, tu ne seras pas dans ton état normal.
— M...d'accord.
— Je repasse plus tard.
Il ne s'attend pas à ce qu'elle le remercie, si celà arrive, alors ce n'est pas la Lythe qu'il côtoie au quotidien.
On pourrait le croire masochiste sur les bords, mais c'est simplement le reflet de ses sentiments.
Il tient plus que qui compte à Lythe, et ne saurait l'expliquer.
Gabriel lui jette un dernier regard, disparaissant de son champ de vision une fois la porte fermée.
La jeune femme au cheveux de jais ne se prit et s'exécute à la tâche.
Elle remplit le vide de son ventre avec le liquide qu'elle ingurgite en quelques gorgées.
Maintenant, il n'y a plus qu'à attendre les effets, qui sont étonnamment immédiats.
C'est la différence entre les herbes médicinales qui sont refourguées en cachette dans les bas fonds et ceux qu'un soldat de la meilleure branche de l'armée peut se fournir.
Elle se sent apaisée.
Légère.
Lythe ne tarde pas à s'endormir dans son lit de fortune, dont ses rêves sont hantés par l'âme de ses amis disparus.
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𝙐𝙣𝙚 𝙇𝙤𝙞𝙣𝙩𝙖𝙞𝙣𝙚 𝙋𝙧𝙤𝙢𝙚𝙨𝙨𝙚 | ATTACK ON TITAN
Fanfic𝙲𝚎𝚛𝚝𝚊𝚒𝚗𝚎𝚜 𝚙𝚎𝚛𝚜𝚘𝚗𝚗𝚎𝚜 𝚙𝚛𝚘𝚖𝚎𝚝𝚝𝚎𝚗𝚝 𝚖𝚊𝚒𝚜 𝚏𝚒𝚗𝚒𝚜𝚜𝚎𝚗𝚝 𝚙𝚊𝚛 𝚘𝚞𝚋𝚕𝚒𝚎𝚛. Dans la ville souterraine du district de Stohess, une jeune femme a perdu l'espoir de revoir ses trois amis revenir la chercher. Elle ne...