ℚ𝕦𝕖𝕝 𝔸𝕧𝕖𝕟𝕚𝕣 ℙ𝕠𝕦𝕣 ℕ𝕠𝕦𝕤 {Pas Fini}

Chapitre 18

Un papier couleur orangé attira mon attention. Je détachai mes yeux de l’ordinateur pour lire ce qui était écrit.

Devoirs final à rendre avant le 27/05

A partir de ce que vous aurez appris lors de votre stage, écrivez un article de minimum deux pages sur le sujet suivant :

La disparition de Lucy Heartfilia

Commençant à comprendre tout en souhaitant que ça ne soit pas ce à quoi je pensais, je vérifiais qu’il était toujours dans la salle de bain. J’entendais toujours sa musique alors je m’assieds sur sa chaise et commença à lire ce qui était écrit sur l’ordinateur.

Il y avait tout d’abord tout un tas de notes sur ma vie. Des informations sur ma carrière, sur ma famille et mes amies. Des morceaux d’interviews que j’avais donné, d’autres interviews de mes anciens adversaires qui parlaient de moi. Il avait même écrit ce que je lui avais confié, sur la mort de mon frère, ma relation avec mon père et le départ de ma mère. Il semblerait qu’il avait appelé d’anciens adversaires et ami à moi afin d’avoir plus d’informations.

En quelques pages étaient écrites toute ma vie, et étaient épinglés toutes choses parlant de moi ou de toutes personnes reliés à moi.

J’arrivai finalement, après les notes, sur un vrai texte que je devinais être le début de l’article.

Lucy Heartfilia est une jeune basketteuse bien connue en Amérique, notamment pour sa victoire lors du championnat de basket junior. Pourtant alors qu’une grande carrière s’offrait à la jeune sportive, elle a mystérieusement disparu après avoir annoncé vouloir arrêter le basket. Alors, la question que tous se sont posé est « pourquoi » ? Tenez-vous bien, car cette histoire est digne d’un grand drama hollywoodien !

Je continuais de lire, écœuré. Les larmes me montèrent aux yeux, pour la je ne sais combien fois de la journée. Il expliquait d’abord comment j’avais commencé le basket, puis parlait de ma carrière. Il parla ensuite de ma famille, des relations désastreuses qu’on avait et le choc de la mort de Sting. Ne pouvant supporter cela, j’arrêtais de lire. Tellement concentrée, je n’avais pas entendu sa musique s’arrêter. Alors c’est en serviette autour des hanches qu’il sortit de sa salle de bain. Sa réaction lorsqu’il me vu fut en plusieurs étapes. Il sembla heureux de me voir, puis gêné face à sa tenue et finalement coupable, lorsqu’il comprit ce que j’étais en train de lire.

Pour être honnête, j’étais perdu. Une sorte de tourbillon d’émotions fortes se bousculait en moi mêlant colère, tristesse, angoisse et déception. Natsu sembla comprendre alors il essaya de se justifier, peine perdue.

- Lucy… Je peux t’expliquer, ce n’est pas ce que tu crois !

C’est finalement la colère qui prit le dessus. Une main qui ressemblait vaguement à la mienne atterrit sur sa joue avec une violence que je ne me connaissais pas.

- Si tu savais à quel point tu me déçois…

Était-ce moi qui venait de dire ça ? Pourtant cette voix était si froide, si dure. Et pourtant si familière. J’avais l’impression d’être devenu une inconnue à mes propres yeux. Cette inconnue était si glaciale et pourtant bouillonnaient de colère. Je le sentais, je sentais sa colère, sa tristesse, sa peur et son angoisse monter. Et pourtant, son visage était si fermé que j'eus peur. Je voyais que tout allait exploser, mais je ne pus rien faire. Je n’étais que spectatrice de cette inconnue qui avait pris possession de mon corps. Mais je croisais le regard désemparé de Natsu et je repris le contrôle. Je me réappropriais mon corps et mes émotions.

Alors, je partis en claquant la porte, les yeux brillant de rage et de peine.

Mes mains tremblaient tellement que j’avais bien du mal à rentrer la clé dans la serrure de chez moi, c’est alors sur elle que je me défoulais. Contre cette foutu porte qui ne voulait pas s’ouvrir, contre cette foutue clé qui voulait pas rentrer et contre ces foutues main qui ne faisaient que trembler ! J’arrivais finalement à rentrer chez moi, et avec une soudaine envie de frapper tout ce qui avait autour de moi, je me précipitai dans la salle de sport. Cette salle que je m’étais promis de ne plus ouvrir à cause de mes nombreux souvenirs. J’entrai en trombe et me dépêcha d’enfiler des gants de boxe avant de frapper de toutes mes forces contre le punching ball. J’insufflais toutes mes émotions dans mes poings et frappais de toute ma force. Même à bout de souffle, je continuai inlassablement à frapper de toutes mes forces. Ça ne me semblait jamais assez, j’avais absolument besoin de me défouler. Complètement à bout, je me laissais tomber sur le sol.