L'ultime chapitre

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     Après avoir lu cette émouvante lettre, je réalise à quel point ma vie a besoin d'être changé et à quel point la personne que je suis maintenant diffère de celle que j'étais avant... Avant toute cette histoire, avant...

Avant d'avoir rencontré Eiji.

C'est finit, je ne veux plus être cette personne, je ne veux plus être un meurtrier.
Après tout ce que j'ai pu vivre ou même subir, je veux tout simplement vivre, aller de l'avant...

Avec lui.

Je regrette de l'avoir rencontré, à cause de moi il est blessé, mais je ne peux m'empêcher de penser que si je ne l'avais pas rencontré, je n'aurais pas pu devenir qui je suis à présent. Pas un simple chef de gang, pas un gamin qui a trop souffert mais un homme prêt à vivre et rattraper le temps perdu.

Alors, je suis prêt...

Prêt à changer et enfin vivre pour moi, pour nous, Eiji.

Je me précipite alors vers l'aéroport, la lettre que m'a écrit Eiji et le billet à la main, les larmes me montant aux yeux et s'écoulant délicatement sur mon visage.

C'était des larmes de bonheur, de joie.

Je souriais niaisement pour la première fois.
Je jetais un coup d'œil à l'heure sur mon téléphone.
Il était 17h48.
L'avion démarre dans 22 minutes.
Je traversais la route et continuais mon chemin vers l'aéroport.

18h01 :

J'y suis. Je suis à l'aéroport.
Je soupire, soulagé et me mets tout de suite à rechercher Eiji.
Je ne le trouve pas.
Malgré mon inquiétude, je me présente à l'accueil et embarque dans l'avion en cherchant la place sur le billet.
J'espérais tellement retrouver Eiji dans l'avion.

Place 18G, je l'ai trouvé.

J'étais figé, je ne contrôlais plus mes mouvements, ma bouche était ouverte mais aucun son n'en sortait.

Incapable de faire quoi que ce soit, je me mis soudainement à pleurer.

Eiji était assis à la place juste à côté de moi.
Il eut alors la même réaction mais lui souriait en pleurant.
Il leva les bras, les écarta et fit signe d'approcher.
Je me précipitais alors dans ses bras, je me sentais libéré, détaché de toute responsabilité, je ne pouvais qu'apprécier ce moment et la chaleur que m'offrait son corps.
Il me réchauffait.
J'étais heureux de le découvrir avec le plaid de mon frère, Griffin sur les genoux.

« Enfin, j'ai cru que tu ne viendrais pas » lança Eiji.

« Je ne raterai ça pour rien au monde » répondais-je avant de poursuivre « Un voyage gratis ».

« Je vois que le sarcasme fait également parti de ta version 2.0 » rétorqua-t-il ironiquement. Il continua « Plus sérieusement, je te suis reconnaissant d'être venu avec moi, je ne sais pas ce que j'aurais fait sans toi » dit-il sincèrement.

« Qui sait, t'aurais peut être fait pousser tes cheveux ? » m'exclamais-je en riant.

Il rit alors avec moi et nos deux rires se rejoignirent.

Alors à cet instant, je pouvais en être réellement sûr.

Je suis prêt pour ma nouvelle vie prêt de toi, Eiji.

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