Chapitre un :
FLASH BLACK - 4 MOIS PLUTÔT.
Les gens autour de moi me dévisagent comme un monstre à l'intérieur d'une cage. Pourquoi me regardent-ils tous comme si j'allais leur braquer une arme sur la tempe ou comme si j'allais faire exploser une bombe accrochée autour de ma poitrine. Ils ne sont pas normales. Ou du moins, elles ne sont pas normales. La plupart des personnes présentes autour de moi sont des adolescentes en chaleur qui espérent un petit signe ou juste un regard de ceux qu'elles aiment. Enfin, elles pensent les aimer mais elles ne savent pas ce qu'est le véritable amour. Elles sont encore beaucoup trop jeune.
Je contourne la foule des petites pucelles surexcitées et passe par l'arrière. Une lourde porte en métal rouge, écaillée et poussiéreuse se dresse devant moi. Je connais le chemin, je l'ai déjà emprunter de nombreuses fois, seule ou accompagnée. Cette fois ci, je suis seule et je passe la grande porte sûrement pour la dernière fois. Les escaliers qui montent vers une autre porte rouge grincent sous mes pas. Mes talons font un bruit étranges sur le fer froid et mes semelles s'enfoncent dans les petits carrés qui correspond aux grillages des marches. Je sais que je suis bientôt arrivée mais je n'ai pas vraiment la force de continuer. Pourtant, il le faut. Je sais que je dois le faire. Je ne suis pas une lâche même si j'aimerais prendre mes jambes à mon cou et m'enfuir très loin d'ici.
Après une marche qui m'a parue une éternité, je frappe à la porte 380. Je sais qu'il est là. Ils sont sûrement tous là entrain de rire et de faire les cons comme à leur habitude. J'entends des pas se rapprocher de la porte. Mes mains se crispent et j'espère intérieurement que ce n'est pas lui. Je ne suis pas encore prête à le voir, pas tout de suite, il me faut encore quelques minutes pour savoir comment je vais pouvoir lui dire. La porte s'ouvre et me sors instantanément de mes réflexions. Je lève la tête pour pouvoir apercevoir la personne devant moi et un sourire se dessine sur mes lèvres en découvrant le blondinet qui autrefois me faisait rire comme jamais personne ne l'avait fait. Je lui rend le sourire qu'il m'adresse et recule d'un pas pour lui signifier que je ne voulais pas rentrer.
"Angel, entre. Il n'est pas là." me dit-il en m'adressant un sourire rassurant.
Je souffle doucement de soulagement et d'énervement. Je ne voulais pas rentrer mais je ne peux rien refuser à mon ancien ami.
"Merci Niall." dis-je en passant la porte. "Je ne resterais pas longtemps."
J'avance dans la grande suite d'hôtel. Les murs sont peints en blanc et Bordeaux. Les bordures sont en bois et le plafond arbore des peintures dorées. Ils sont vraiment pire que des rois ici. Je longe le mur qui sépare l'entrée et la salle de séjour et pénétre dans leur champ de vision. Une fois que leurs regards se posent sur moi, ils en restent bouche grande ouverte. Mes jambes tremblent un peu. Je ne sais pas comment je dois réagir. Peut être que je devrais faire comme si rien n'avait changer. Si c'était le cas, je me précipiterais vers eux et leur sauterais au cou en criant de joie. Mais plus rien n'est comme avant.
J'avance lentement et d'un pas incertain vers le brun. Le papa de la bande comme j'avais l'habitude de l'appeler. Il me regarde quelques secondes avant de me serrer fort dans ses bras. Mes yeux s'écarquillent mais je le serre à mon tour contre ma poitrine. J'ai l'air vraiment petite à côté de lui mais j'aime ça. Je me sens en sécuritée et surtout protégée. Il me lâche après de longues minutes et les autres s'approchent de moi pour faire la même chose. Je les serre chacuns leurs tours. D'abord, Liam, ensuite, Louis et je finis par mon ancien meilleur ami, Zayn.
Ils me font m'asseoir et je reste là, complètement perdue et épuisée par ces retrouvailles. J'ai toujours détesté les émotions, n'importe lesquelles et celles là sont beaucoup trop intenses pour moi.
