Chapitre trois :
Je retire mon haut turquoise et le lance à travers la pièce. J'en ai marre d'être ici mais je sais que je vais encore devoir attendre que les paparazzis soient partit. Déjà quand je suis seule, ils me harcèlent pour connaître le nom du père de mon enfant mais maintenant que les One Direction sont là, je n'ose même pas imaginé ce que ça va être. J'enfile un top noir sans manches et me regarde dans le grand miroir aux bordures argentées. Mon reflet me donne envie de grimacer. Mes long cheveux blonds autrefois bouclés sont raides et filasses. Sous mes yeux bleus émeraude, des poches ce sont formées et des cernes commencent à se dessiner. J'ai le teins pâle et de petites tâches de rousseurs à peine visibles sont présentes sur mon nez. Personne ne peux les remarquer si on ne me regarde pas à quelques millimètres de mon visage mais moi, je sais qu'elles sont là et ça ne me plaît pas.
Après quelques secondes qui semblaient des minutes entières, je me mets de profil et regarde la forme de mon ventre dans la glace. Sans m'en rendre compte, un sourire se dessine sur mon visage, mes yeux pétillent et je caresse ma peau tendue du bout des doigts. Même s'il ne veut pas de ce bébé, moi, je le veux. J'espère juste qu'il ne lui ressemblera pas trop. Quoi que, il faut bien se l'avouer, même si Harry est un gros con, il est vraiment très beau et sexy. Un bébé aux cheveux bouclés et aux yeux verts, ce doit être magnifique. Je secoue la tête pour chasser ses pensées de mon esprit et reprends la contemplation de mon corps qui a tellement changé.
La porte s'ouvre d'un coup sec et claque contre le mur derrière en me faisant sursauter. Je me tourne d'un coup, prête à crier si un inconnu se jetait sur moi. Mon corps se fige sur place et mon coeur s'emballe dans ma poitrine. Ce n'est pas un inconnu mais j'aurais tellement préféré plutôt que de le voir ici. Sans savoir pourquoi, je croise les bras sur mon ventre comme pour le cacher. Je me sens stupide mais sa présence m'intimide soudain sans savoir pourquoi.
"Qu'est ce que tu fais ici Zayn ? On est pas sensé se voir, tu as oublié ?" lui demandai-je en plissant les yeux.
"Je le sais bien. Mais tu ne peux pas savoir à quel point tu me manques." dit Zayn en plongeant son regard dans le mien.
Mon corps se tend un peu plus en entendant ses paroles. Je ferme les yeux quelques secondes comme pour me remettre les idées en place mais ça ne fait qu'empirer les choses. Je ne peux pas lui dire qu'il me manque lui aussi. Je n'ai pas le droit de m'imposer dans sa vie et de lui demander de sacrifier son amitié avec Harry uniquement pour sauver la notre. J'ouvre les yeux et sursaute à nouveau en le voyant à seulement quelques centimètres de moi. Mon petit ventre arrondit est presque en train de toucher le siens et je peux sentir son souffle mentholé me caresser le visage. J'ai envie d'enrouler mes bras autour de son cou et de le serrer de toutes mes forces mais je ne peux pas. Je sais que je devrais reculer pour m'éloigner de lui et de son parfum envoûtant mais je le connais. Il va se rapprocher encore et encore jusqu'à ce qu'il obtienne ce qu'il souhaite. Je me demande d'ailleurs, qu'est ce qu'il veut. Pourquoi est-il ici ?
"Zayn, recule s'il te plaît. Tu sais très bien qu'on a pas le droit de se voir."
Ses lèvres se tirent en un magnifique sourire qui fait directement fondre mon coeur. Je n'en peux plus. Il me rend complètement folle. La seule chose dont j'ai envie, là, maintenant, c'est de me réfugier dans ses bras protecteur et d'enfuir mon visage dans son cou. Il approche encore un peu de moi et mon ventre colle à présent contre le siens. Ses yeux s'écarquillent légèrement en regardant mon corps.
"Tu es magnifique Angel. Ça te va bien ce petit ventre." murmure-t-il doucement en rapprochant son visage.
Je frissonne et ferme à nouveau les yeux. Un souvenir me remonte en mémoire et me fait grimacer. Ça s'est passé exactement comme ça. On était tous les deux, dans sa chambre, l'un contre l'autre à se regarder dans les yeux. J'avais l'impression que plus rien ne comptait. Je ne pensais plus à rien, je n'avais pas peur qu'on nous surprenne. On était amis, rien que des amis, depuis un an. Quand il avait posé ses lèvres sur moi, mon coeur s'était arrêter de battre, mon sang tapait dans ma tempe et j'avais répondu à son baiser. Oh oui, j'y avais répondu, avec fougue et tendresse jusqu'à ce que Harry débarque et fasse une crise. Maintenant que j'y repense, je me dis que j'ai été vraiment stupide de faire une chose pareil. Je n'ose même pas imaginé ce qu'il avait pu ressentir en nous voyant tous les yeux, bouche scellées.
