Aeliana a vécu longtemps. Elle était autrefois au sommet du monde des vampires et des humains, régnant sur tout avec son père, avant que les Volturi ne les détruisent tous. Aeliana serait morte elle aussi, si elle n'avait pas trouvé son compagnon da...
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"Très bien !" Jacob a dit en entrant. "Mettons ce spectacle en route...", dit-il en s'éloignant, quelque chose ayant attiré son attention à l'extérieur. J'ai posé mon sac et j'ai suivi tout le monde dehors.
"Alice m'a demandé de vous donner ça," dit Sam, l'alpha. "Elle et Jasper ont traversé nos terres jusqu'à l'océan la nuit dernière."
J'ai commencé à tripoter nerveusement mes mains. Alice et Jasper étaient partis ? Je n'aurais jamais pensé qu'ils le feraient. Pendant un bref instant, l'idée de partir aussi est devenue attrayante, mais je me suis vite reprise. Je n'aurais jamais abandonné ma famille en cas de besoin.
"Est-ce que ça va aller ?" Carlisle a demandé, en posant une main sur mon épaule gauche, l'autre portant mon sac en cuir en bandoulière. Esme m'a lancé un regard inquiet.
"Je vais bien, Carlisle, Esme. J'ai déjà voyagé seule auparavant." J'ai dit, en ajustant le sac pour qu'il ne tombe pas. Il a froncé les sourcils mais m'a relâchée.
"Sois prudente", a prévenu Esme. Je lui ai souri brièvement avant de monter dans ma voiture et de démarrer.
Je pouvais penser à beaucoup de gens qui voudraient aller contre les Volturi, mais je devais faire attention à qui je choisissais. Deux visages roumains très distincts ont défilé dans mon esprit et j'ai froncé les sourcils. Certainement pas eux, ils vont provoquer une guerre. Encore une fois. Sur cette pensée, j'ai commencé à me rendre à l'aéroport où je prendrais un vol pour l'Australie, où vivait l'un de mes plus vieux amis. Après cela, j'irai en Allemagne et ensuite en Irak. Avec un peu de chance, je pourrai les convaincre de venir.
L'Australie était chaude et ensoleillée, je ne pouvais pas imaginer comment un vampire pourrait se cacher ici, pourtant ils l'ont fait. Il faisait nuit quand je suis descendu de l'avion, comme je l'avais prévu. Il faisait nuit aussi quand je suis arrivé chez lui. En frappant à la porte du bungalow délabré, je ne pouvais m'empêcher de me sentir nerveuse. Cela faisait un siècle que je ne l'avais pas vu. J'ai regardé la maison avec dédain. C'était vraiment moche. La peinture était écaillée et délavée, sans doute à cause du dur soleil australien, et le jardin et l'herbe étaient négligés et envahis par la végétation. La maison n'était pas la seule horreur, en fait, tout le quartier était moche.
J'ai été tirée de mes pensées par la porte qui s'est ouverte avec un grincement fort et aigu. "Aeliana ?" a demandé un homme.
"Est-ce que tu jardines parfois ?" Je l'ai taquiné. Devant moi se tenait l'un de mes plus vieux amis. Il était pâle, comme tout vampire, avec une mâchoire forte et un visage carré. Son corps était aussi large et musclé que jamais, et il avait toujours l'air aussi négligé et sauvage qu'à l'époque où les Vikings régnaient sur le monde.
"Eh bien, si ce n'est pas ma petite Roumaine préférée." Il a souri et m'a serré dans ses bras. Il était couvert de tatouages, mais pas n'importe lesquels. On ne les voyait que sur les Vikings, surtout quand ils étaient aussi talentueux et aussi établis que lui à l'époque.
Je lui ai rendu son étreinte. "Comment vas-tu, Eirik ?" lui ai-je demandé.
Il s'est retiré et m'a fait un autre sourire, avant de gratter sa barbe noire. "J'essaye de me faire passer pour Erik maintenant."
J'ai souri. "Et comment ça se passe pour toi ?"
"Horriblement mal. J'oublie toujours." Puis il a laissé échapper un grand rire. J'ai légèrement gloussé aussi avant de dégriser.
"Ecoute, Eirik, je ne suis pas ici pour une visite de courtoisie. J'ai quelque chose à te demander." Il a froncé les sourcils après que j'ai dis cela, sentant visiblement l'inquiétude dans mon ton, puis m'a invité à entrer.
Alors que nous étions assis en face l'un de l'autre, je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer à quel point ses yeux étaient rouges. Certains jours, ça me manquait d'avoir les yeux rouges. Ils me convenaient vraiment mieux que les yeux dorés.
"Qu'est-ce qui se passe, Anna ?" Il a demandé, en utilisant un surnom que je ne permettais qu'à mes amis les plus proches d'utiliser.
"C'est une longue histoire", ai-je répondu avant de commencer à lui expliquer.
Tout au long de l'histoire, Eirik ne m'a pas lâchée. Il était assis en face de moi dans un silence de mort, absorbant chacun de mes mots. Quand j'ai eu fini, le sérieux de son visage m'a fait reconsidérer ma venue ici.
"Bien sûr que je vais t'aider, Anna. Ces Volturi ne sauront pas ce qui les a frappés. Personne ne se bat comme un Viking !" Il a souri. Je lui ai rendu son sourire, heureuse d'avoir un ami de mon côté. Eirik et moi sommes partis, prêts à trouver d'autres personnes pour rejoindre notre cause.
Malheureusement, nous n'avons pas eu de chance.
Tous ceux que nous avons approchés avaient trop peur des Volturi et de ce qu'ils leur feraient. Je ne pouvais pas m'empêcher de ressentir une pointe de jalousie, je me souviens qu'ils avaient peur de moi et de mon peuple, pas de cette racaille italienne.
Avec seulement mon ami scandinave à mes côtés, je suis rentrée chez moi.
"Tante Anna !" Renesmee a crié quand je suis sortie de ma voiture. Elle a sauté dans mes bras et je l'ai attrapée rapidement, la serrant très fort.
"Tu m'as manqué." Elle a dit, en me serrant à son tour.
"Toi aussi, tu m'as manqué", ai-je répondu.
"Qui est cet homme ?" Elle a chuchoté dans mon oreille. J'ai légèrement gloussé.
"C'est un de mes amis les plus chers, Eirik." Je les ai présentés l'un à l'autre. Comme tous les autres vampires que nous avions recueillis et amenés dans nos maisons, Eirik a reçu les souvenirs de Renesmee."Tu es une jeune fille très douée." Il a parlé, tenant sa main fermement tandis qu'il s'agenouillait devant elle. Je pouvais voir Jacob devenir tendu de l'autre côté de la pièce, ce qui m'a fait rouler des yeux devant sa possessivité.
"Es-tu aussi doué d'un don ?" demanda Renesmee."Ah, non. Mais j'ai beaucoup d'autres talents !" Eirik a ri et s'est levé.
Nous avions rassemblé de nombreuses personnes, toutes avec des yeux rouge vif. Dix-neuf pour être exact. Beaucoup étaient doués. Mon préféré, Benjamin, avait le pouvoir de contrôler les éléments - un don vraiment puissant qui, je le sais, ferait l'admiration d'Aro. Cela ne me dérangeait pas d'être entouré de tant de vampires différents, c'était amusant.
