Aeliana a vécu longtemps. Elle était autrefois au sommet du monde des vampires et des humains, régnant sur tout avec son père, avant que les Volturi ne les détruisent tous. Aeliana serait morte elle aussi, si elle n'avait pas trouvé son compagnon da...
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Je suis resté debout, discutant avec le clan Denali en attendant que la cérémonie commence. Ma famille avait transformé notre jardin en une scène de conte de fées, c'était absolument magnifique. Je ne pouvais pas m'empêcher d'être jalouse de mon frère. Enfant, je n'avais rien voulu de plus que me marier et fonder une famille, et même si je ne peux plus procréer, je voulais toujours être mariée. Je me suis sentie l'imaginer, mon mariage. Je descendais l'allée dans une magnifique robe blanche, toute ma famille et mes amis étaient là pour en faire l'expérience, et Caïus m'attendait à l'autre bout de l'allée. Je l'imaginais tout habillé, portant un costume sombre avec ses cheveux longs sur son visage, comme lorsque nous étions obligés d'aller à Volterra.
J'ai été arraché de mes pensées, tout le monde commençant à être assis. Je me suis assise entre Esme et Jasper, en regardant Bella descendre l'allée. J'ai senti la jalousie d'avant s'accumuler dans ma poitrine alors qu'elle descendait l'allée pour rencontrer mon frère. J'ai essayé de la forcer à descendre. Une vague de bonheur s'est abattue sur moi et j'ai soupiré de soulagement. "Tu auras bientôt ta chance, ma soeur", chuchota Jasper à mon oreille et Alice me fit un sourire réconfortant.
"Merci", lui ai-je répondu en chuchotant, puis je suis retournée voir mon frère se marier.
Cela faisait quelques jours que le mariage avait eu lieu et les jeunes mariés étaient partis en lune de miel. Les choses se calmaient enfin à la maison, tout le monde se détendait dans son couple. Je les regardais tous se câliner, rire ou chuchoter. D'habitude, cela ne me dérangeait pas. J'étais capable de les ignorer tous, d'ignorer la douleur dans ma poitrine et de vaquer à mes occupations. J'essayais de me concentrer sur les mots de mon livre, mais je sentais que ma concentration faiblissait. Je sentais l'agacement tourbillonner en moi alors que Rosalie riait de quelque chose qu'Emmett avait dit.
Pourquoi n'ai-je pas pu avoir cela ? Y avait-il quelque chose qui n'allait pas chez moi ?
Des questions me sont venues à l'esprit alors que je regardais fixement les pages de mon livre. Je pouvais sentir la douleur dans ma poitrine grandir et ma tristesse et ma colère grandir. Je voulais pleurer, ou crier, ou détruire quelque chose. Je voulais ressentir autre chose que ce que je ressentais.
Une vague de calme s'est abattue sur moi, recouvrant la douleur dans ma poitrine. Mais elle était toujours là, plus forte que jamais.
"Arrête de jouer avec mes émotions, parasite !" J'ai sifflé mon frère blond, j'ai jeté mon livre par terre avec force alors que je me tenais debout et j'ai couru hors de la pièce. Je n'ai pas pu le supporter.
"Aeliana !" J'ai entendu Esme appeler.
"Laisse-la, elle est trop bouleversée. Elle a besoin de son compagnon." Carlisle apaisé.
J'ai sifflé une fois de plus, le venin me remplissait les yeux.
Elle a besoin de son compagnon.
Les mots de Carlisle me traversèrent l'esprit alors que je courais dans les bois, avec l'intention de chasser ou de faire quelque chose pour me calmer.
J'ai besoin de mon compagnon.
J'ai dérapé jusqu'à un arrêt au milieu des bois. J'ai besoin de mon compagnon. J'ai besoin de lui avec moi, j'ai besoin d'être avec lui. Ça fait trop longtemps. J'ai enroulé ma main autour d'un arbre, je l'ai arraché du sol et je l'ai jeté furieusement contre deux autres arbres.
La douleur a encore augmenté, et j'ai serré ma poitrine avant de tomber par terre, en sanglotant à sec. Pourquoi était-ce ma vie ?
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"Es-tu sûre ?" demande Carlisle, l'inquiétude est gravée sur ses traits. Je me tenais devant lui dans son bureau, couvert de terre et de feuilles après ma panne dans la forêt.
Mes yeux se sont posés sur le sol, j'ai fait un signe de tête. "Cela fait bien trop longtemps Carlisle, je pense que je suis prête", ai-je dit.
"Quand vas-tu partir ?" La petite voix d'Alice venait de la porte, sa main serrée contre sa poitrine pendant qu'elle parlait. Derrière elle se tenait le reste de ma famille.
J'ai tendu mes lèvres en un sourire. "Après le retour de Bella et d'Edward, je veux vous dire à tous un au revoir en bonne et due forme."
Elle a hoché la tête avant de sourire. "Je savais que cela allait arriver, je suis heureuse pour toi, Aeliana." Comme elle l'a dit, il y avait une convention collective de tout le monde qui m'a fait sourire.
Dans quelques semaines, je serais enfin dans les bras de ma compagne.
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"Aeliana", a appelé Carlisle dès que je suis entré dans la maison. J'avais passé la majeure partie de la journée dehors, à essayer d'obtenir tout ce dont j'aurais besoin pour mon voyage à Volterra. J'avais déjà réservé mes vols et apporté tous les vêtements et les choses dont j'aurais besoin. J'étais en fait excité, la douleur dans ma poitrine s'était atténuée au moment où j'ai appris que j'allais enfin être avec mon compagnon.
Je suis entré dans le salon, en souriant joyeusement. Cependant, ce sourire s'est effacé au fur et à mesure que je prenais connaissance de l'atmosphère de la pièce. "Qu'est-ce qui se passe ?" demandai-je, en m'asseyant rapidement à côté d'Emmett.
"As-tu déjà entendu parler de..." Carlisle a commencé, mais il est parti avec hésitation, réfléchissant clairement à quelque chose.
"De quoi ?"
"As-tu déjà entendu parler d'un vampire qui aurait fécondé un humain ?" Il a finalement craché le morceau.
J'ai regardé autour du groupe avec un air confus. "Non, pourquoi tu demandes..." Je me suis vite coupé alors que mon cerveau rassemblait enfin tout. "Pas du tout." J'ai expiré, en regardant le sol. Bella était-elle enceinte ? Comment ça a pu arriver ?
"Est-ce qu'ils rentrent à la maison ?" J'ai finalement demandé.
"Ils devraient être là demain", dit Esme, la main posée nerveusement sur ses genoux.
"N'en parlez à personne, la dernière chose dont nous avons besoin, c'est que les Volturi le découvrent." J'ai craqué.
"Je suis d'accord, nous gardons la présence de Bella ici pour le moment un secret. Si cela revient aux Volturi, tout le monde est mort. Nous nous occupons de ça rapidement et discrètement." Carlisle a parlé durement, en nous fixant tous.
"Excusez-moi," soupirai-je, "j'ai des vols à annuler."
"Tu n'y vas plus ?" Alice a pris la parole.
"Pas tant que ce n'est pas réglé. Si Aro regarde dans mes souvenirs, nous sommes tous morts."
