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« Depuis que je suis petit, mes parents ne m'ont jamais réellement témoigné leur amour. Ils m'achetaient tout ce que je voulais et ça s'arrêtait là. A la maison, je jouais tout le temps tout seul, j'étais exposé à la solitude alors que c'était ma phobie. »

Le jeune coréen fixait la pomme entamé sous ses yeux tandis que la châtain écoutait attentivement chacun de ses mots.

« En grandissant, j'ai commencé à aller très mal pour tout un tas de raisons, et au lieu de m'aider, mes parents m'ont juste abandonné. Ils ont minimisé ma santé mentale et mon mal-être. A chaque fois que je me confiais à eux, je me prenais des reproches en pleines figures et quand je ne me confiais pas à eux, ils me disputaient et me rabaissaient sans cesse. »

La peine commençait à se lire sur le visage de la jeune femme qui se sentait désolée de voir l'homme qui l'animait souffrir autant de toute cette situation et de toute cette solitude qu'il ressentait depuis tant d'années.

« Mais au lycée, j'ai eu une prof qui a vu et senti que ça n'allait vraiment pas.
Elle a confronté mes parents puis me voilà ici. Ils ont fait passer mon mal-être pour de la folie parce qu'ils ne voulaient pas s'en occuper. Ils n'arrêtaient pas de dire que c'était dans ma tête et que ma souffrance n'existait pas et j'ai même failli finir par y croire. »

Plus Jimin continuait son récit, plus les larmes montaient aux yeux d'Eun-Jung.
Son passé et ses parents l'horrifiaient, la cruauté humaine la détruisait, le malheur de l'homme qu'elle aimait la peinait.

« T'entendre me dire tu m'aiderais malade ou non m'a redonné espoir.
Je ne suis pas malade, je n'ai simplement pas choisi mes parents. »

Jimin finit par regarder sa belle dans les yeux et constata pour son plus grand bonheur bien qu'il n'aime pas voir la jeune femme pleurer, qu'elle le croyait. Elle ne doutait pas de lui et voyait bien que sa tristesse n'était pas maladive.
Il était soulagé d'un poids.

« Alors s'il te plaît, sors moi de là...
Tire moi de cet enfer... »