Dark Love.

PROLOQUE.

Ruines.

Voilà ce qu'il reste de moi, de mon coeur, de mon corps, de mon âme.

Ceux qui disaient être mes amis ont fini par tous me tourner le dos. Ceux qui disaient avoir confiance en moi se sont mis à me cracher dessus.

Pour eux, je suis la coupable. Même celui qui m'a promis la lune a pris refuge dans les bras d'une autre.

Ils m'ont tous laché la main, abondonnée. Le peu d'espoir qui me tenait hors de l'eau s'est dissipé d'année en année. Maintenant, je ne suis que carapace, vide et seule.

Pas d'Happy End pour moi.

Après tout, qui voudrait encore d'une fille si écorchée par la vie?
Rien que d'y penser, je me dégoûte.
Même en me frottant jusqu'au sang, rien ne pourrait me rendre ma simplicité, mon insouscience.

J'ai déjà envisagé de mettre fin à mes jours, des mutlitudes de fois, mais le lendemain matin je me retrouve toujours accrochée à un lit d'hopital. Même le roi de l'amour me répudie, indigne de son royaume. Il préfère me laisser entre les mains de sa plus fidèle opposante qui, elle aussi me méprise de toute son infini.

Je souhaite ne jamais me reveiller, ne jamais me tenir devant ces yeux sordides qui, par-dessus, n'hésitaient pas à me faire du mal, autant mentalement que physiquement. Ma misère est incommensurable

Mes anciens amis font partie de ces odieux personnages; ils participent à mon agonie.

Mais je me soumets à eux car plus je résiste, plus les coups se feront plus forts, plus ils seront douloureux, et de toute façon personne n'aurait pas même une once de pitié pour moi.

Je suis si fatiguée.
Je n'ai plus la force de me battre.
J'ai laché prise et celà depuis cette nuit. Ces horreurs me poursuivront jusqu'à mon dernier souffle. Ces hostilités seront mon emblème, ancrées sur ma peau. L'interrupteur qui éteindra le filet de clarté qu'il me reste comme essence.

Je me noie au fin fond du désespoir et de la solitude.

Je m'appelle Vitali Hopes. Original comme nom pour une fille empoisonnée par la vie, trahie par les espoirs qu'elle a accordés à elle.

Pour faire court, je suis l'horreur, la misérable, le déchet de la nature. J'étais une lumière; aujourd'hui je ne suis que ruine, et demain, je serai dépourvue de vitalité.