Laughing Jack

Prologue

"Vous avez une journée pour m'arrêter, sans quoi vous allez tous mourir"

J'en aie encore des frissons rien que d'y penser. Qui est assez fou pour tuer quelqu'un et graver un message si macabre sur son corps? En tout cas, ça n'a pas empêché les médias de s'emparer de l'affaire; journalistes, réseaux sociaux et chefs d'Etats ne cessent de parler de cette histoire. En ce qui me concerne, je ne pensais que ce n'était qu'une vulgaire blague pour Carnaval histoire de le pimenter un peu comme chaque année; l'année précédente, on a eu droit à une fausse disparition d'un jeune garçon qui s'était caché dix-huit jours dans son grenier pour faire flipper ses parents. C'est pour vous dire à quel point les gens de ce quartier sont tordus. En même temps, quand on habite dans un quartier qui se nomme "Agonizing Street", il y a de quoi flipper un peu.

__Louïc! Viens! On va être en retard! J'ai rendez-vous chez Juliette à 10h30 et il est déjà 10h15! Grouilles-toi!

Louïc, c'est mon petit frère d'un an mon cadet. Il est grand aux yeux noisettes, les cheveux mi-longs noirs cramés et le teint plutôt pâle. Il est très trouillard et dspuis cette histoire de meurtre, il a peur de sortir de la maison. Par peur de se faire tuer sans doute. Soudain, je le vis descendre l'escalier, un sac à la main. Je n'y fis pas attention et pris mes clés en prenant soin de prévenir mon père que je partais. Une fois dans la voiture, je vis discrètement ce qu'il y avait à l'intérieur du sac de Louïc; une bombe au poivre, du sparadrap et un mètre de corde. Je souris, mine de rien et démarrait la voiture. Sur le chemin, nous parlâmes de ce qu'il s'était passé la nuit dernière et, même si on se dispute beaucoup, je lui promis que si un jour on venait à s'en prendre à lui, je le protégerai jusqu'à la mort. Ça n'a pas l'air comme ça mais je l'aime mon petit Lou comme j'aime l'appeler. Une fois arrivé chez Joyce, son meilleur ami, il me regarda longuement, sans rien dire d'abord.

__Tu me promets que tu seras toujours là Marie?
__Je te le promets Lou.

J'embrassais son front, puis le laissais partir. Je m'assurais qu'il était bien rentré chez son ami, pyis démarrais en direction de la maison de Juliette. Durant le trajet, je dus repasser devant la maison du jeune homme retrouvé mort. Paix à son âme, le pauvre. Feu rouge, voiture à l'arrêt. En attendant que le feu repasse au vert je regardais la maison à nouveau et je crus voir un grand homme vêtue d'un costume à plumes noir et blanc avec un long nez, comme un clown. Je plissais les yeux pour mieux voir mais le klaxon du chauffard de derrière me sortit de mes pensées et je dus avancer, me deandant si j'avais halluciné ou non. Une fois chez Juliette, je repensais à ce grand clown dans la maison des Lawskip mais je me rassurais en me disant que j'avais mal vu. La maison de Juliette était silencieuse; pas un son ne transperçait le silence de la demeure. J'avais beau appelé Juliette, je n'eus pas de réponse. Soudain, je la vis descendre, affolée, livide comme un linge. Elle avait les larmes aux yeux et elle tremblait.

__Marie... Viens vite! C'est Bryan!

__Qu'est-ce qu'il se passe?! Juliette!

Elle remonta les escaliers en vitesse. Je la suivis, montant les marches deux par deux, et là... Horreur! Le petit Bryan était là, étendu le buste ouvert. Ses boyaux évaient été retirés et posés autour de son lit, comme une guirlande. Ses yeux avaient été transperçés par des milliers d'aiguilles à coudre, laissant évacuer des litres de sang. La peau de ses bras avaient été éfilochés et ses ongles avaient été retirés un à un ainsi que ses dents. Juliette s'écroula, en larmes, hurlant le préno de son frère. Je ne savais pas quoi faire et restais pétrifié par l'horreur de la scène. Je pris Juliette dans mes bras, essayant de la consoler, en vain. Je l'aidais à se relever doucement, mis son bras autour de mon cou et la tirais jusque hors de la pièce. Soudain, elle sursauta. Sur la porte de la chambre de Bryan, il y avait une inscription faite avec du sang qui disait:

"Tu connais ton alphabet?"