Chapitre Premier

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__Qui a bien pus écrire une chose pareille Marie?
__Mais je n'en sais rien Juliette! Moi aussi ça m'inquiète!

Dans le salon, l'incompréhension était reine; nous étions choquées par la vision d'horreur que nous venions d'avoir. C'est la police qui va être contente. Sur la table, un verre d'eau presque vide, celui de Juliette. Elle l'avait avalé cul-sec tant elle avait été choquée par ce qu'elle venait de voir. Je l'étais tout autant; comment quelqu'un avait pus faire une chose aussi... J'ai pas de mots pour décrire l'horreur de la scène! Elle est digne d'un film d'épouvante! Pourtant, je n'étais pas si tant surprise que ça; je repensais à ce clown dans l'ancienne maison mais d'où j'ignorais la provenance. Sonnette de l'entrée, la police entra. Elle fouilla la maison de fond en comble mais ne trouva rien. Elle posa de nombreuses questions à Juliette au sujet de son frère, de sa famille et de leur relations familiales.

__Mes parents sont divorcés et ma mère nous élève seule mon frère et moi. On a de bonnes relations... Je veux dire... On ne se disputait pas beaucoup avec mon frère ou ma mère.
__Votre frère prenait-il de la drogue?
__Non! Il n'a que quinze ans! Jamais il ne consommerait de la drogue!
__Chef! Venez voir! Je crois que ça peut vous intéresser!

Nous courrûmes dans la cabane en bois derrière la maison. Je me souviens encore de la fois où j'avais construit cette cabane avec Juliette, on avait huit ans. Dans la petite maisonnette, l'agent de police retrouva un carnet avec à l'intérieur, de nombreux écrits souillés de sang. Dans un coin de la pièce, on pouvait distinguer des cadavres d'animaux disséqués, dont certains étaient accrochés au mur, fixés par des clous en pleine tête. Un froid prit possession de l'atmosphère; personne ne disait mots, nous étions tous pétrifiés de terreur. Pourquoi Bryan ferait-il une chose pareille? Et puis, pourquoi des animaux? Soudain, l'un des agent hurla de terreur. Je sursautais. Il avait trouvé, caché sous une bassine en plastique bleue, le cadavre d'un bébé d'environ six mois, mutilé de toutes part. Juliette devint pâle et manqua de tomber dans les pommes. Un des agents de police la prit dans ses bras et l'emmena dans le salon. Bien que je ne puisse pas approcher le corps, je pus distinguer un petit "Jack", inscrit sur le bras de l'enfant.
Je me souvins alors que la voisine de Juliette, madame Vartish, avait accouchée d'un petit Carlton, qui avait disparu il y a quelques temps. Je pensais d'abord à une coïncidence mais je me souvins de la phrase sur la porte: "Tu connais ton alphabet"? Le jeune homme tué en premier se prénommait Alexandre, puis Brayan et enfin Carlton. Oh mon Dieu! Le tueur effectue ses meurtres dans l'ordre alphabétique! Il fallait que je parle à Juliette!

__Tu dis n'importe quoi Marie! C'est pas possible qu'un tueur fasse cela! Ça prendrait trop de temps!
__Mais crois moi je te dis! Il faut sauver Derick!
__Laisse mon petit ami en dehors de ça! Rentres chez toi et reposes toi.

Dans ma voiture, je réfléchis encore; et si Juliette avait raison? Et si je perdais complètement la tête? Non! Je ne suis pas folle! Je suis sûre que c'est ce que je pense! Alors que je me préparais à aller chercher Louïc, je crus voir le même clown au bout de la rue. Ah et puis merde! Tu hallucines ma pauvre Marie. Je démarrais la voiture et partis en direction de la maison des Gardener, chez qui Louïc avait passé la majeure partie de la journée. Une fois arrivée, j'eus encore cette vision étrange d'un clown noir et blanc mais je me disais que cela n'était que le fruit de mon imagination. En entrant dans la demeure, je vis la mère, Amandine, assise sur le sofa. Je m'approchais d'elle, lentement.

__Madame Gardener? Madame? Ah!

Je reculait d'un coup; elle avait été tranchée en deux avec une tronçonneuse! Ses membres internes avaient été disséminés sur le sol, ses globes occulaires étaient enfoncés dans sa gorge, ses intestins redessinnaient les formes de son corps et ses parties intimes avaient été minutieusement découpées et dispersées telles des confettis sur son corps mutilé. Je pris peur et me mis à chercher Louïc mais il était nulle part. Je me mis à paniquer et l'appelais sur son portable... Répondeur. Je commençais sérieusement à me dire que je n'étais pas folle et que quelqu'un était en danger. Je ne pouvais pas téléphoner à Juliette elle ne me croirait pas. Je devais retrouver mon petit frère seule!
Deux après, pas de nouvelles. Je m'inquiètais fortement d'autant plus que ma mère rentrait dans quelques jours. Je l'ai pourtant chercher partout! Désespérée, je me mis à marcher sur le pond de la Falaise Mortelle, espérant un miracle pour retrouver mon petit Lou. Soudain, alors que j'avais le regard dans le vague, je le vis, du haut de la falaise. Il était accompagné par une autre silhouette.

__LOUÏC!

Laughing JackOù les histoires vivent. Découvrez maintenant