Mot de l'auteur
Avant de commencer, je dois des excuses au petit nombre de gens qui me lisent. Pardon de vous avoir fait attendre. Il était prévu que je poste un chapitre tous les 2 semaines ou tous les mois, mais on est en septembre et le chapitre 1 avait été posté en mai ! Je suis vraiment désolée mais avec le brevet je n'avais pas le temps de faire quoi que ce soit, je passais l'entièreté de mon temps à réviser, en revanche pour les vacances je n'avais pas vraiment d'excuses. D'ailleurs avec la seconde je ne suis pas vraiment sûre de pouvoir être très régulière non plus, donc je m'excuse d'avance
Sur ce, je vous souhaite un bon voyage ;)La première étape du pèlerinage de sorcière était la capitale impériale, Ahrina. Par chance, Liya habitait assez près de la ville, elle n'avait donc que quelques kilomètres à peine à parcourir. Cependant, son premier objectif fut de trouver un endroit où dormir. Il était en effet minuit passé, et la fillette n'avait pas pu se reposer une seule fois depuis la nuit précédente. Elle était donc très fatiguée et peinait même à tenir droite sur son balai.
Aussitôt arrivée dans les quartiers pauvres de la capitale, elle se mit en quête d'une auberge où d'une famille qui accepterait de l'abriter en échange d'un service. Malheureusement, la seule auberge qu'elle trouva la refusa avec un : "Si tu veux une paillasse, 'va falloir aligner les biftons, petite !"(autrement dit, payer en vraie monnaie, or Liya n'avait pas un sou) et un coup de pied au derrière. Les habitants des maisons alentour refusèrent également de l'héberger, à son plus grand désespoir. Liya errait donc dans la rue, sous la pluie, la goutte au nez et grelottante de froid.
À force de marcher, la jeune fille arriva dans les quartiers nobles. Elle était si fatiguée qu'elle ne s'en rendit même pas compte, et continuait à demander aux nobles qui passaient par là s'ils acceptaient de lui offrir un toit en échange de ses services. Ils refusèrent tous, certains allant même jusqu'à la confondre avec une mendiante, prendre peur et fuir. Elle était désespérée, fatiguée, trempée, elle avait si froid que ses doigts devenaient bleus, et elle sentait ses forces l'abandonner. Liya trébucha soudain et s'étala de tout son long sur le sol pavé. Son genou était égratigné, et le froid augmentait la douleur. Le fait d'être allongée fit que, finalement, la fillette s'endormit, au beau milieu de la rue.Elle fut réveillée par une violente gifle. Elle sursauta, et se redressa subitement. Une jeune fille était assise à côté d'elle et la regardait, stupéfaite. Elle était très élégante, arborait une robe bleue plutôt simple, sans pour autant être dénuée de charme, et un parapluie. Des boucles brunes encadraient son visage d'ange et ses mains fines étaient enveloppées dans d'adorables gants en dentelle.
La jeune fille s'affola :
"Oh là là ! Je suis profondément navrée de vous avoir frappée si fort, je... Que puis-je faire pour me faire pardonner ? Mais... Vous êtes blessée ! Attendez donc, je vais vous soigner... Maria ! Maria ! Trouvez vite une trousse de secours, je vous prie... Non, cela m'a l'air bien grave, un médecin plutôt... N'importe qui, mais trouvez quelqu'un, s'il-vous-plaît !"
Liya, qui ne comprenait pas bien ce qui se passait, examina sa blessure au genou. Elle n'était pas bien profonde, et le sang ne coulait pas à flots... La fillette en conclut que tout allait bien. Elle répondit donc simplement :
"Ce n'est rien."
La jeune noble (car sa tenue, son langage et l'endroit où elles se trouvaient indiquaient parfaitement son rang social, sans même qu'elle ait eu besoin de le préciser) sursauta en l'entendant parler, avant de reprendre :
"Voyons, vous êtes gravement blessée, il faut soigner cela au plus vite ! Vous devez voir un médecin."
Liya renchérit donc :
"N'en faites rien. Ce n'est qu'une égratignure, un peu de salive suffira."
Là-dessus, elle s'apprêtait à désinfecter la plaie avec sa salive, mais la jeune fille l'arrêta. Sous les yeux stupéfaits de Liya, elle déchira le bas de sa robe et s'en servit en guise de bandage pour le genou de la blessée.
"Mais...votre robe..."
"Je m'en moque ! Si cela peut vous aider !"
Liya, assez surprise par le caractère sauvage de la jeune noble, lui sourit avant de lui demander :
- Comment t'appelles-tu ?
- Pardon ? Pourquoi me tutoyez-vous ?
- On a l'air d'avoir à peu près le même âge, donc si ça ne te dérange pas...
- Non, aucun problème ! Mais dans ce cas, je te tutoierai également.
- Donc, comment tu t'appelles ?
- Oh, oui, mes excuses... Je suis la duchesse Agatha Woodhouse, j'ai quatorze ans si tu veux savoir. Et toi ?
- Enchantée, Liya Redfield. J'ai treize ans.
- Ooh, tu es de la famille Redfield ? Donc tu es sorcière ?
- Oui et non... Je suis en pèlerinage, donc comme je n'ai pas ma licence, je ne suis pas officiellement sorcière ! Mais oui, je suis bien une Redfield.
- Que je suis contente ! À vrai dire, j'ai toujours été intéressée par la magie, ça a l'air si fascinant... Des sorcières en pèlerinage passent parfois dans la capitale, mais jamais dans les quartiers nobles. Donc te voir ici me fait chaud au cœur, tu n'imagines pas à quel point !
Liya imaginait très bien, au contraire. Les yeux d'Agatha brillaient littéralement d'excitation. Ça se voyait à des kilomètres qu'elle avait des milliers de questions à poser. Elle commença d'ailleurs aussitôt :
- As-tu un familier ? Puis-je le voir ? Tu saurais faire un philtre d'amour ? Changer un humain en crapaud ? Et un crapaud en humain ? Pourquoi tu ne portes pas de vêtements noirs ? C'est vrai que les sorcières rousses sont les plus fortes ? Tu manges des enfants ? Quel goût ont-ils ? Tu as un grimoire ? Une baguette magique ? Un chapeau pointu ? Ah, oui, suis-je bête, il est sur ta tête !
- Doucement ! Je n'ai pas tout suivi, tu parles à une de ces vitesses !
- Désolée, une fois que je commence à parler de magie, on ne m'arrête plus ! Et si nous en discutions plus calmement autour d'un thé ? Ma demeure n'est pas loin. Je te prêterai des vêtements secs, aussi : les tiens sont trempés. De plus, la rue sous la pluie n'est pas vraiment l'endroit parfait pour faire la conversation.
- Avec plaisir !
- Très bien, alors c'est par ici. Suis-moi !
Les deux jeunes filles se dirigèrent donc vers le domaine Woodhouse. À peine furent-elles arrivées devant le portail, qu'une femme, petite et rondelette, et un homme grand et mince, vinrent à leur rencontre. La femme fit une petite révérence et salua :
- Bonjour dame Agatha ! Vous êtes déjà rentrée de vot' promenade ? Pas étonnant, vu la saucée qui vous est tombée sur l'nez ! Entrez donc, je vais faire un feu pour vous et...
Elle remarqua alors Liya, ébahie devant le domaine. Il y avait de quoi : rien que la cour était d'une taille impressionnante. Une longue allée pavée conduisait à la demeure des Woodhouse, toute de marbre aux reflets rosés. Autour de cette grande allée, et sûrement derrière la maison, de l'herbe fraîchement tondue s'étendait à perte de vue. Des thuyas taillés en haies, spirales, et bien d'autres formes, apportaient encore plus de charme à la cour. Le tout ressemblait aux châteaux de princesse qui faisaient tant rêver Liya petite, et même le manoir Redfield, qui avait pourtant une taille assez conséquente, n'était pas aussi impressionnant.
La petite femme lui demanda :
- 'Scusez moi ma p'tite dame mais... qui êtes vous ?
Aussitôt, Agatha fit les présentations :
- Mrs Hamilton, voici Liya. Je l'ai rencontrée durant ma promenade. (Se tournant vers Liya) Liya, voici ma gouvernante, Mrs Hamilton. Et l'homme à côté, c'est le majordome-en-chef, son mari.
Liya fit une maladroite révérence et dit :
- Enchantée. Je m'appelle Liya Redfield, je suis une sorcière en pèlerinage. Je vous prie de vous montrer indulgente si jamais je vous importune d'une manière ou d'une autre.
(Il s'agissait là de la présentation officielle des sorcières. Autrement dit, lorsqu'une sorcière se présentait à quelqu'un, elle devait obligatoirement dire son nom complet, son métier ou son activité, ainsi que la dernière phrase.)
La gouvernante la salua d'une révérence et le majordome d'une courbette. Puis ils firent entrer les deux jeunes filles. La gouvernante les installa dans le petit salon et alla préparer du thé. Lorsqu'elle revint, elle se rendit compte que les vêtements de Liya étaient trempés et lui proposa des vêtements de rechange. La petite fille refusa son offre, en disant qu'elle avait déjà des chemises et des pantalons dans son baluchon. Elle alla donc se changer dans une pièce séparée et revint un peu plus tard. Elle arborait une simple chemise blanche, dont les manches étaient retroussées aux coudes, et un pantalon brun, rentré dans ses bottes. Ses cheveux étaient relevés en queue-de-cheval.
Les deux jeunes filles s'installèrent dans le petit salon, près du feu que le majordome-en-chef venait d'allumer. La gouvernante leur servit deux tasses de thé chaud et des biscuits. Liya et Agatha commencèrent donc la conversation, durant laquelle la fillette put répondre à toutes les questions que lui avaient posées sa nouvelle amie. Oui, elle avait un familier, Bunny, qu'elle lui montra. Non, elle n'avait pas les capacités nécessaires pour faire un philtre d'amour, mais sa mère ou sa sœur en étaient parfaitement capables. Oui, elle savait changer un humain en crapaud et un crapaud en humain, c'était là les bases de la métamorphose. Elle ne portait pas de noir parce qu'elle n'aimait pas cette couleur. Non, les sorcières rousses ne sont absolument pas les plus fortes, au contraire : sa famille entière était blonde, sauf elle, et elle était la moins douée des Redfield. Non, elle ne mangeait pas d'enfants, donc non, elle ne connaissait pas leur goût. Oui, elle avait un grimoire, une baguette, un chapeau pointu.
Au bout d'un très long moment, Agatha elle-même était à court de questions. Elles décidèrent donc d'aller dormir. Mrs Hamilton avait déjà préparé une chambre pour Liya, et lui donna une chemise de nuit. La jeune fille se changea donc et reçut son souper dans sa chambre. Après avoir terminé de manger, elle se coucha et s'endormit très rapidement, éreintée.
Plusieurs semaines passèrent ainsi. Liya était choyée par Mr et Mrs Hamilton, et était devenue très amie avec Agatha. Cependant, elle n'avait toujours pas eu l'occasion de rendre un service à qui que ce soit. Jusqu'à un matin, où elle fut réveillée par un cri strident. Elle se leva avec difficulté et s'étira. Elle avait dormi comme un bébé, même les matelas de chez elle n'étaient pas aussi confortables. Elle se changea avant de sortir dans le couloir. Tous les domestiques étaient réunis vers les appartements d'Agatha, et ils semblaient assez paniqués. Liya s'approcha donc, intriguée, et demanda à une femme de chambre ce qui se passait. Celle-ci lui répondit qu'il y avait, apparemment, un serpent dans la chambre de la jeune duchesse.
La jeune fille eut alors une illumination. Elle se souvint que son père lui avait enseigné un sort pour dompter les reptiles quand elle était petite. De plus, ce sort était très facile à exécuter, aussi bien sur le plus fragile des lézards que sur le plus imposant des dragons. "Un simple serpent ne me posera aucun problème", pensa-t-elle. Elle entreprit alors de traverser la foule de domestiques, jouant des coudes et des épaules pour tenter de s'en extirper. Lorsqu'elle arriva finalement dans la chambre, elle fut surprise de voir que le "serpent" qui effrayait tant Agatha n'était pas plus grand qu'un ver de terre. En fait, c'était un ver de terre. La jeune sorcière, amusée, prit dans ses mains le petit annélide et le déposa sur le rebord extérieur de la fenêtre. Il s'en alla en rampant lentement.
Lorsque Liya se détourna de la fenêtre, tous les domestiques, ainsi qu'Agatha, la regardaient bouche bée, n'en revenant pas de ce qu'elle venait de faire. Elle jugea donc que tous ces gens méritaient des explications.
"Ce n'était pas un serpent", commença-t-elle, "mais un simple ver de terre. Il n'y a absolument pas besoin de s'inquiéter autant pour une si petite bête."
Il y eut un long silence, puis Agatha s'exclama : "Que tu as été courageuse !" Aussitôt tous les domestiques approuvèrent d'un signe de tête poli. "Ce n'est pas du courage", pensa-t-elle, "je n'ai juste pas peur des insectes". Elle les remercia cependant avec un petit sourire gêné avant de retourner se préparer.
Lorsqu'elle vint prendre le petit-déjeuner dans le petit salon, Agatha l'y attendait, assise sur le divan et toujours aussi élégante qu'à l'accoutumée. Elle tendit une tasse de thé à Liya, qui l'accepta avec plaisir. Elles commencèrent ensuite à discuter de tout et de rien, et ainsi Liya apprit que les parents d'Agatha avaient disparu quand elle était bébé, et que depuis, Mr. et Mrs. Hamilton s'occupaient d'elle comme de leur propre fille. De son côté, Agatha apprit que pour pouvoir passer à l'étape suivante de son pèlerinage, Liya devait rendre un service à un habitant du pays où elle se rendait. Étant donné que cette condition avait été remplie le matin même avec l'épisode du ver de terre, elle pouvait partir quand elle le voulait. Elle avait donc décidé de quitter la capitale le soir, à minuit, suivant la tradition.
Le soir venu, Agatha avait organisé une grande réception afin de fêter le départ de la jeune sorcière. Il y avait là de nombreux invités que Liya ne connaissait pas du tout. Elle n'était pas vraiment à l'aise avec ce genre de grands événements. Elle avait cependant fait un effort vestimentaire pour l'occasion, jugeant qu'un pantalon n'était pas vraiment le vêtement le plus approprié pour une fête à la cour, et avait donc mis sa robe verte. Agatha, quand à elle, était véritablement la plus rayonnante de la soirée, comme à son habitude. Elle avait revêtu une robe de soie bleue, ce qui lui allait à merveille. Ses boucles brunes avaient été relevées en un chignon lâche, et agrémentées de quelques fleurs du même bleu roi que sa robe. Un léger collier en argent orné d'un saphir complétait sa tenue. Liya ne pouvait s'empêcher l'admirer de loin, subjuguée par sa présence, avant de la comparer à sa vieille tenue rapiécée. Bizarrement, alors qu'elle était l'invitée d'honneur, personne ne venait lui parler. Elle se jeta donc sur le buffet à volonté, qui était dix fois plus riche que ceux qu'elle avait connu au manoir Redfield. Elle qui pensait être de bonne famille, elle était dépaysée par la véritable haute société.
Minuit arriva rapidement. Toutes les convives s'étaient réunis dans les jardins. Liya embrassa Agatha et la remercia pour son chaleureux accueil. Elle fit de même avec tous les invités, dont elle connaissait toujours aussi peu le nom, avant d'enfourcher son balai. Elle inspira un grand coup, et, sous les applaudissements des courtisans, s'envola vers le ciel étoilé.
La première partie de son pèlerinage était terminée.À celui/elle qui lit ça... I NEED HELP
Mon idée pour cette histoire c'était de faire voyager Liya à travers différents continents, différentes cultures.
Comme elle a commencé par l'aristocratie anglaise, je voulais la faire partir à l'équivalent du Japon.
MAIS
J'hésite entre 3 trucs :
Le Japon actuel (genre hyper moderne, technologique etc. C grave intéressant SAUF QUE ça n'a aucun sens)
Le Japon de l'ère Edo mais du côté de l'empereur (donc encore chez les riches)
Et le Japon de l'ère Edo mais du côté des gueux
Et j'arrive po à choisir ;-;
Du coup choisissez en commentaire et Liya ira à l'époque et le quartier le plus choisi
(Je crois trop que je suis grave connue alors que PTDR J'AI 50 LECTURES EN TOUT 🤡)
VOUS LISEZ
Le pèlerinage de sorcière
Teen FictionLiya, une petite fille de 13 ans, veut devenir une grande sorcière. Mais afin d'obtenir sa licence, elle devra faire un pèlerinage d'un an autour du monde. Durant son voyage, elle fera de nouvelles rencontres, tissera de solides liens d'amitié...mai...