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Charlie

Trois, quatre jours sont passés, sans aucune nouvelle de Ken. Alors aujourd'hui j'essaye de me comporter correctement. Je m'habille assez sobre, mon ventre se voit légèrement. Je mets des baskets et me maquille très légèrement. Je descends ensuite prendre ma voiture. Je roule longtemps dans Paris avant d'arriver a l'hôpital où est le père de Ken. Je gare ma voiture puis décide d'aller chez un fleuriste pas trop loin d'ici. Je prends un bouquet un coloré et chaleureux. Je retourne a pied a l'hôpital en me demandant sans cesse ce que je vais dore a Ken pour justifier ma présence. Mon cœur bas comme un fou. J'arrive a l'accueil, j'ai a peine le temps de me présenter que une main se pose sur mon épaule. Je retourne surprise, c'est la jolie blonde, Charlotte

Charlotte: Charlie? Mais qu'est-ce que tu fais là?

Moi: Je viens voir ton père, j'ai appris qu'il a été admis ici

Charlotte: merci tu es adorable. Si tu savais comme mon frère me gonfle, tu t'es disputé avec lui? Elle l'a demandée inquiète

Moi: Ouai... mais j'arrive pas a me pardonner de lui avoir fait ça alors si il me pardonne c'est un miracle

Charlotte: non non non ma chérie. Vous étiez en vacances et il t'avait promis pas de téléphone. En plus il t'a laissé en plan au restaurant...

Moi: Oui mais il s'agit quand même de son père

Charlotte: Allez, vient, elle part

Je décide de la suivre en me faisant la plus petite possible. Je ne dis rien et essaye de faire le moins de bruit possible. On marche bien cinq ou dix minutes avant que Charlotte me demande d'attendre devant une chambre d'hôpital. Je me mets contre le mur et prends le temps de prendre ma respiration correctement pour éviter de faire une crise de panique devant toute sa famille. Je vois Inès sortir suivi de Charlotte. Les deux sont dans un triste état, les yeux gonflés et fatigués, le teint un peu pâle n. J'arrive timidement vers elles.

Inès: Comment ça va Charlie?

Moi: Et vous? Vous avez l'air fatigué... je souris timidement

Inès: Oui, c'est vrai qu'on commence a être un peu fatigué

Moi: Allez vous reposer toute les deux, ça vous fera du bien

Charlotte: Ouai... surtout a toi maman, Inès s'en vas, veille bien sur Ken pour nous. Je sais qu'il a dit des choses qu'il ne pensait pas Charlie. Il t'aime, soit en certaine. Laisse lui du temps, elle sourit avant de s'en aller aussi

Je les regarde partir avant de reposer le regard sur la porte de la chambre. Et la mon coeur se met à battre très fort. Je ressens de la peur, peur qu'il me rejette, peur qu'il soit déçu de me voir. De l'appréhension, qu'est-ce qu'il va me dire? Va-t-il me parler? J'en sais rien. Mais je n'aurais pas de réponse si je reste ici. Alors j'avance doucement et appuie sur la poignée. Je pousse la porte doucement et regarde la pièce. Elle est blanche et allumée. Il y a la télé d'allumer. A l'intérieur, il y a Roger, avec le lit redressé. Il a son repas devant lui et rigole face aux remarques de Ken juste assis à côté de lui sur une chaise par rapport a la tenue du présentateur télé. Roger a un teint qui commence à revenir en couleur. Il a l'air en forme... enfin a ce que je vois. J'avance très timidement dans la pièce avec mon pauvre bouquet de fleurs a la main et un petit sourire.

Moi: Bonjour, je lache timidement

Les deux garçons tourne la tête vers moi, surpris par ma présence

Roger: Ça alors Charlie! Comment ça va ma jolie?

Moi: Ça peut aller, et vous?

Roger: Beaucoup mieux. Mais ne reste pas là je t'en prie, rentre, j'avance timidement au milieu de la chambre

Moi: Je vous est apporté des fleurs, je me disais que ça apporterait un peu couleur, je souris

Roger: c'est très attentionné, merci beaucoup ! Tiens mon chéri va demander un pot s'il te plaît, il se tourne vers Ken qui n'avait pas détaché son regard de moi depuis le début

Ken: Ouai je vais te faire ça, je reviens

Je lui laisse la place pour qu'il puisse passer. Je le regarde me frôler puis partir de la chambre en prenant le soin de fermer correctement la porte.

Roger: Tu as changer de couleur de cheveux ? Ou je me trompe ?

Moi: Non, j'étais blonde a la base, je souris, j'avais besoin de changer un peu

Roger: Ça te vas bien, il sourit

Moi: Merci... alors, qu'on dit les médecins ?

Roger: Ce foutu cholestérol. Il faut que je fasse plus attention a ce que je mange et que je fasse un peu plus de sport

Moi: Vous avez l'air en pleine forme, je souris

Roger: Oui, ça va beaucoup mieux je te remercie

Ken revient  avec un vase. Il le remplit d'eau avant que j'y dépose délicatement les fleurs dedans. Puis Ken pars les poser sur la table de chevet. Roger les regarde avec une attention particulière

Roger: Tu avait raison, ça ramène de la couleur, je souris

Moi: Je suis heureuse qu'elle vous plaise, je souris. Je vais vous laisser, je passais juste prendre des nouvelles

Roger: Tu es très attentionné Charlie merci. Passe une belle journée ma jolie, je souris

Moi: A vous aussi, je quitte la chambre

Je ferme la porte doucement. Mon cœur s'effondre un peu plus. Déçu que Ken n'est rien dit ni fait. Mais je ne pouvais pas m'attendre a quoique se soit après ce que j'ai fait. Je commence a marcher dans les couloirs blancs direction la sortie. A chaques pas que je fais, je me demande pourquoi je n'ai pas dit quelque chose a Ken. Je regrette chacun de mes gestes envers lui depuis la voyage. Il avait l'air un peu fatigué lui aussi...

Voie: Charlie, attend, je m'arrête

Sa voix me prend et remet mon coeur a sa place. Peut-être que cette fois, il pourra me pardonner. Je me retourne vers lui, il arrive avec un pas actif vers moi. Il s'arrête un peu loin de moi. Pas non plus très loin mais pas assez près pour moi.

Ken: Merci. D'être venue aujourd'hui, son regard n'a plus de colère quand il me regarde

Moi: C'est la moins des choses, je souris avant de commencer à repartir

Ken: Je pensais mas ce que j'ai dit là bas... j'étais tellement énervée, sous pression a cause de ma mère que je me suis défoulée sur toi...

Moi: Non, tu avais des bonnes raison de le faire. C'est vrai, ce que tu as dit. J'aurais dû te demander ce qu'il se passait au lieu de m'énerver. Je suis désolé Ken, vraiment désolé, il sourit

Ken: Tu ne pouvait pas savoir

Je baisse les yeux timidement. Peut-être que notre histoire d'amour n'est pas fini. J'ignorais que ça faisait aussi mal qu'on se dispute avec la personne qu'on aime









   « On tenais l'un à l'autre »

Óya Kaya - Nekfeu [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant