𝑀𝑒𝑠 𝑦𝑒𝑢𝑥 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑡𝑖𝑒𝑛𝑠...

~ ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 34 ~

34-“Comme les gens dans la norme”

- Enfaîte je vais dormir avec Charlie.

Bill cracha toute l'eau qu'il avait dans la bouche de surprise. Il se tourna vers son frère, qui le regardait d'un air amusé. Le regard du plus vieux passa d'Hermione, à Charlie, à leurs mains entrelacées, aux autres personnes présentes dans la pièce, avant de revenir à eux deux. Sa bouche encore grande ouverte se referma d'un coup, et il déclara en se passant une main sur le visage :

- Vous savez quoi ? Vous avez de la chance que je sois crevé, sinon vous auriez eu droit à quelques questions ici et maintenant. Mais il est définitivement trop tard pour un interrogatoire, de toute façon on en reparlera demain ! Et ça vous je peux vous dire que vous n'y échappererez certainement pas ! Alors dormez là où ça vous chante, j'en ai rien à faire, déclara-t-il d'un air dramatique en sortant de la salle, moi, je vais me coucher !

* * *

M e r c r e d i  2 0  O c t o b r e
0 6 h 1 7
Métro de Londres

Ce matin là, alors que Londres et ses habitants s'éveillaient peu à peu sans même attendre l'apparition du Soleil, une épaisse brume emplissait les rues, laissant planner sur la ville endormie une humidité froide, et pour être honnête, pas des plus agréables.

C'est donc d'un temps maussade que les travailleurs matinaux se rendaient sur leurs lieux de travail, en empruntant le métro pour la plupart, et créant ainsi des embouteillages dans les couloirs sous-terrains dès cette heure matinale.

Dans cette foule compacte se pressant à l'entrée du métro, toutes sortes de gens se bousculaient sans états d'âmes ni scrupule.

Parmi eux, se trouvait un garçon.

Contrairement aux autres, qui eux se dépêchaient et jouaient des coudes pour se dégoter une place dans les wagons, ce jeune garçon restait de marbre, semblables à ses yeux vides de toutes expressions, qui balayaient du regard tout ces gens, qu'il ne voyait pourtant pas vraiment.

Il se laissait porter par la masse, sans pour autant y faire attention.

Il cherchait quelque chose.

Ou plutôt quelqu'un.

Cependant, lorsqu'un homme d'âge avancé aux cheveux grisonnants s'adressa à lui, il fut obligé de tourner la tete vers celui-ci.

    - Jeune homme, jeune homme ? Tout va bien ? Vous ne montez pas ?

Il ne lui répondit pas, et son interlocuteur l'observa étrangement depuis le wagon dans lequel il venait de se trouver une place.

    - Vous avez l'air... perdu, déclara le vieil homme.

Le jeune homme en question sembla s'éveiller d'un coup, et répliqua d'un ton automatique :

    - Je ne suis pas perdu. Je sais où je vais. Je sais pourquoi je le fais. J'ai un rôle important.

C'est à ce moment là que les portes de la rame se fermèrent en un bruit mécanique, tandis que le métro démarrait lentement en grinçant.