Prologue

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Assis sur le rocher au bord de la falaise, j'observe les vagues s'agiter sous la pesanteur dévastatrice de la nature. Le vent soufflait aujourd'hui. Un constat, qui ne présageait rien de bon pour cette nuit. En mon for intérieur, j'espérais qu'il n'y aurait aucun orage. J'en avais horreur, depuis cette nuit-là. Une nuit que je ne serais oublier ; elle avait été le tombeau de mes deux sœurs... , amies, confidentes... des piliers de mon univers.

ARH! pourquoi je m'inflige cela, si c'est pour être tourmenter le restant de la journée par des pensées parasites ce n'est même pas la peine! Eh, voilà que je fais don de mes larmes à mère nature. Pourvu que personne soit dans le coin, il sentirait que quelque chose ne va pas.

Assez divaguer, reprenons ! j'imagine que vous voulez connaitre la suite.

Ce coin, j'y venais souvent pour retrouver un peu de sérénité. Il se situait dans des territoires peu peuplés sous domination d'un clan. Selon mes sources, le clan avait décampé pour les territoires du sud, il y a quelques mois. En venant, je n'ai rien senti ou entendu alors j'espère qu'ils ne sont pas de retour car j'aurais des problèmes sinon.

"non, non, non ... crycry tu sais que très bien que tu n'a pas le droit d'y aller...." (il faut penser à un air enfantin quand vous lisez la phrase ).

Sarlipopette, rien que d'y repenser, ça fout les jetons. Si vous voulez tous savoir, ce jour-là j'étais rentrée incognito dans leur territoire. Enfin ce n'était qu'illusoire car en réalité, ils me suivaient tapis comme des prédateurs dans l'ombre nébuleuse des forêts de sapins jonchant leur fief. J'avais eu la trouille de ma vie lorsqu'au détour d'une grotte, deux d'entre eux m'attendaient bien sagement. Ils me faisaient même coucou, en me gratifiant d'un joli sourire à pleine dent.

Non, mais vous y croyez-vous? Comment vous auriez réagi, hein? Oui, c'est bien ce que je pensais vous seriez parti en courant pour votre survie. En ce qui me concerne, je n'ai pas eu cette jugeote, à la place un rire nerveux, incontrôlable je le vous le dis, provenant de mes entrailles s'est fait entendre. On pouvait y ressentir toute l'angoisse, la colère qui me bouffait de l'intérieur. Glaçant! mais surtout déprimant car je me voilais la face sur mon état mental, encore une fois. La vie ne m'a jamais accordé de répits et encore moins avec les gens que j'aimais. Ces événements ont fait de moi ce qu'aujourd'hui, je suis. Beaucoup s'inquiète, je le sais, mais le pire dans tout cela, c'est que je suis une bombe à retardement qui attend son heure, patiemment. Le clan s'en doute car certains hauts gradés me sont venus en aide. J'avais essayé le poignard dans un premier temps, qui fut non concluant. Alors en second recours, j'ai sauté d'une falaise ; pas n'importe laquelle, une avec des rochers bien mortels pour la réception, et là non plus. Vous allez me dire, comment ? Tout simplement, un métamorphe m'ait venu en aide. Il contrôlait l'eau, mais chut! S'ils apprennent que je connais leur existence, c'est fini pour moi. Puis il y a quelques mois, à la suite d'une crise destructrice, j'ai fait disparaitre mon bouclier de mon enveloppe corporelle pour pouvoir me bruler avec mes flammes d'argent. Je ne me souviens pas très bien de ce jour, mais je sais que quelqu'un a pris soin de moi, et je lui en suis reconnaissante. Ironique pour une personne qui attente à sa vie, non? Les brulures sont encore présentes, actuellement. Notez qu'elles n'ont pas été un obstacle pour la repousse capillaire. J'ai eu l'honneur qu'ils repoussent d'un argent glacial, telle est la caractéristique d'une fille ou d'un fils d'argent.

Qu'on soit sur la même longueur d'ondes, je ne vous parle pas de ça pour me plaindre ou encore recevoir de la pitié. Là, n'est pas mon intention. Il s'agit juste de mon histoire.

Je m'égare, non?

***

Point de vue de ?

DetentriceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant