Un Énième Recueil D'OS

La famille Vivière

Il était une fois sur la terre, une famille un peu particulière.

La famille Vivière avait des pouvoirs magiques, mais pas n'importe quels pouvoirs magiques. C'était des sorciers.

Évidemment cela ne se savait pas, nous sommes toujours sur terre et dieu seul sait ce qui aurait put leur arriver si leurs voisins avaient été au courant de cette, disons particularité.

Cette famille avait donc d'incroyables pouvoirs magiques.

Ce jour là, la famille Vivière prenait le train pour se rendre à un repas de famille dans le sud de la France.

Il y avait tout d'abord Mr. Vivière, un grand bonhomme tout en longueur aux cheveux roux et aux yeux bleus.

Ensuite il y avait Mme Vivière, tout aussi fine que son mari, elle n'en était pas moi rousse mais avait des yeux d'un vert profond. Leurs enfants, Marie et Paul était, comme on peut aisément se le figurer, tout deux roux. Marie était l'aînée, elle adorait les animaux et ne cessait de s'émerveiller lorsqu'elle voyait un lapin ou une biche courir au loin, ce qui, soit dit en passant, n'arrêta pas d'arriver tout le long du voyage. Ce jour là elle portait une salopette bleue, dont les poches étaient pleines de pain sec, destiné aux-dits animaux.

Son petit frère, Paul, n'avait que quelques années et pour seul trait distinctif un magnifique grain de beauté sur le menton.

Enfin, en ce début de week-end la famille Vivière était accompagnée par Jack, l'oncle Vivière, frère de Mr Vivière, dont les cheveux étaient tout aussi noirs que ceux de son frère étaient roux, et qui portait ce jour là un magnifique - hum hum - pantacourt vert sombre.

A tout ce joli petit monde s'ajoutait le fils d'oncle Vivière et cousin des adorables Marie et Paul Vivière. Ce dernier, prénommé Hercule, était le plus vieux de la bande. Il avait par ailleurs à peu près la même tête que son père, à ceci près que la sienne était plus allongée et quelque peu plus jouflue.

Si les adultes de la famille contrôlaient très bien leurs pouvoirs, ce n'était pas le cas des enfants. Ces derniers étaient pour ainsi dire, incontrôlables. Ils se téléportaient, se rendaient invisibles, faisaient léviter des objets, à volonté, dans un joyeux bordel, presque artistique. Tout cela se faisait sous le prétexte, presque trop anodin, du jeu. Prétexte que les enfants adoraient invoquer mais que les adultes, et ce de manière générale, détestaient entendre. D'ailleurs si vous demandez à n'importe quel passager qui était dans le train ce soir là, il vous dira que ces enfants étaient tout bonnement insupportables.

Tout cela donnait évidemment du fil à retordre aux parents. Il était évident que leurs pouvoirs ne pouvaient être exposés ainsi et Mr et Mme Vivière passèrent une bonne partie du trajet à réprimander les enfants, les sommant de ne plus faire de magie sous peine d'on ne sait qu'elle punition et les assommant presque sous les recommandations parfois douteuses (il était dit dans la sphère sorcière qu'arroser les non-sorciers de talc permettait de les rendre insensibles à la magie qui se déroulait devant leurs yeux, mais il est plus que probable qu'en réalité ce procédé n'ait pour seule utilité de les rendre aveugles pendant quelques minutes).

Au bout d'un moment cependant, les Vivière finirent par abandonner d'essayer de calmer leurs enfants, s'étant aperçus que les non-sorciers autour n'avaient pas la moindre idée de ce qui se passait pourtant littéralement sous leurs yeux.

Après tout ce n'était que des enfants qui jouaient, et certes, qui faisaient du bruit et courraient partout mais au bout d'un moment, on n'y fesait plus attention. Il était alors impossible de s'apercevoir qu'intel ou intel était passé deux fois dans la même direction puisque, de toute façon leurs aller-retours incessant n'étaient pas dénombrables.