L'héritage du passé

Chapitre 89 : Déclaration de guerre

Chapitre 89 : Déclaration de guerre

Citation :

" Si tu te bats pour ce que tu veux, ne pleure pas pour ce que tu as perdu. "

PDV Aaron :

(... Est-ce que ça en vaut encore la peine ?) Intérieurement démoli alors que les cloches de la ville sonnaient. C'est un Aaron brisé par sa propre personne qui observait depuis l'ombre une famille en deuil ce dirigeant vers le cimetière. (Avec tous ceux que j'ai perdus. Eraqus, Terra, Ven, Aqua... et maintenant, Roxas ?) Assistant à l'enterrement depuis l'ombre et observant silencieusement la famille pleurer la perte d'une jeune fille innocente. Ce n'est qu'une fois le lieu vidé de toute trace de vie, que le masqué se décida à sortir de l'ombre. (... À quoi bon chérir des gens, si c'est pour les perdre à cause des autres ? À quoi bon vouloir protéger un être innocent, si ça nous oblige à en sacrifier un autre l'étant tout autant ? Quelle est la raison, la foutue raison, pour laquelle je respire encore ?) Tombant à genoux devant la terre fraichement retournée et craquant doucement sous le poids des remords, c'est davantage brisée encore qu'Aaron persista à se questionner. (À quoi bon vouloir sauver Terra, si c'est pour lui donner raison sur ce qu'il pense de moi ? À quoi bon chercher à retrouver Ven, si c'est pour qu'il découvre l'ordure que je suis devenu ? À quoi bon... à quoi bon vouloir retrouver Aqua... si c'est pour qu'elle voit la, chose, qu'est devenu celui qu'elle nommait autrefois sa famille ? J'ai critiqué Terra, pris les armes contre Xemnas et Xehanort. Mais je ne vaux pas mieux qu'eux...)

" ... Je suis désolé... si désolé... " Laissant ces larmes couler sous son masque alors que la sépulture, pourtant vide de toute trace de vie. Semblait être la mieux à même de le juger. C'est en sentant sa voix ce briser qu'Aaron prononça une nouvelle fois des paroles des plus inutiles. " Je n'avais pas le choix. C'est injuste, ignoble même. Mais je n'avais pas le choix. Ils m'y ont forcé, ils m'ont tous poussé, vers cette voie... Je veux que ça s'arrête, je veux que tout s'arrête, je vous en supplie... " Sursautant en ressentant une seconde présence familière. C'est en affichant un masque de façade peu convaincant, qu'Aaron se tourna vers Mickey. Toujours vêtu de son manteau noir et le fixant d'un air sévère derrière sa capuche. " Comment vas-tu, mon très cher petit traître ? "

" ... Qui est enterré ici ? "

" Une innocente de plus, qui à payer le prix de ton absence d'il y a onze ans. Une autre victime de la folie que Pride a fait naître en moi. Un mal pour un bien. Une vie pour une autre, comme me l'a si bien dit Even... "

" ... Pourquoi parles-tu ainsi ? " Demanda finalement le petit Roi, bien plus troublé qu'il ne voulait l'admettre à la vue ceux de spectacle surprenant. " Et pourquoi sembles-tu... aussi vide, Aaron ? "

" Je n'en sais rien. Mais, à l'heure actuelle, je dois bien avouer que je n'ai plus goût à rien. Plus d'espoir pour un avenir meilleur, plus de vie avec mes deux petits soleils si précieux, plus rien. Si ce n'est la haine, la vengeance pour les responsables de ce désastre, et ce masque que vous m'avez contraint à renfiler une nouvelle fois... "

" Qu'as-tu bien pu traverser, pour finir ainsi ? " Soupirant à son tour, Mickey perdit son air furieux et s'avança quelque peu. " On ne se connaissait pas beaucoup, à l'époque. Mais celui qui se tient en face de moi... n'a plus rien à voir avec celui dont j'avais fait la connaissance aux Jardins Radieux, il y a maintenant onze ans. Tu étais plein de vie, Aaron. Joyeux, gentil, attachant. Aqua et toi... vous étiez si beau à regarder. Mais maintenant... maintenant tu commets des horreurs sans nom et sans état d'âme. Tu as détruit des mondes, sacrifié des innocents, menacé quiconque tentait de te venir en aide... En quoi cela t'a-t-il aidé ? En quoi cela t'a-t-il permis d'avancer, d'honorer la mémoire de tes amis et de ton Maître ? Dis-le-moi, Aaron. Dis-le-moi. "