Chapitre 8

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PDV INARI

je ne répondis rien, je le suivais sous ce parapluie noir, marchant à ses côtés

En fait, on pourrait même dire que je marchais dans son ombre, il était si grand qu'il pourrait me cacher de n'importe quel petit rayon de soleil.

Un silence pesant entre nous deux s'installa, je ne savais pas quoi dire, je suppose que lui aussi. On marchait seulement ensemble, avec seul le bruit de la pluie incessante nous accompagnant dans notre marche. Nos épaules se frôlèrent plusieurs fois, faisant battre mon coeur anormalement à chaque fois. À quoi pensait-il?

Je leva les yeux vers le haut du parapluie, où je pouvais apercevoir un bout du ciel, pleurant ses larmes froides.

-À quoi tu penses?

J'étais surprise de sa question soudaine, il lisait dans mes pensées ou quoi?!

-A-ah.. pas grand chose, je me disais juste que je n'aimais vraiment pas la pluie.

-Hein? Pour quelle raison?

Je mis un temps avant de répondre, je retournai ma tête vers le ciel.

-Je me sens seule sous la pluie.

-Mais tu n'es pas seule là, on est ensemble.

J'eus un petite rire.

-Oui, je sais. Mais c'est différent. Quand tu regardes le ciel, tu peux te sentir triste et seul pour plein de raisons différentes. La pluie à ce côté nostalgique, qui te rappelle tes larmes, tes mauvais souvenirs. Le ciel pleure à sa manière, et tu ne peux rien faire pour lui, seulement le regarder de l'extérieur. Les larmes me viennent plus facilement quand il pleut, mes pensées se bousculent dans ma tête, mais ces pensées ne sont pas les bonnes, seulement les négatives viennent me voir. Enfin.. Je suis habituée maintenant.

Il me regarda sans dire un mot. Étais-je bizarre? J'aurais peut-être dû me taire, il va me prendre pour une folle maintenant.

-Je comprends.

Dit-il à voix basse.

-Hein?? Tu comprends?

-On est arrivés.

Il coupa court à la discussion, on était déjà arrivés au building de la Stratégie, ma "maison".

Il pleuvait encore, alors je n'allais pas le laisser repartir sous cette pluie battante, je lui proposa alors de monter le temps que la pluie se calme. On monta dans l'ascenseur et je remarqua que son épaule gauche était trempée, le parapluie était sûrement trop petit pour nous deux... Je n'avais même pas remarqué, je me sentais nulle encore une fois. Je ne dis rien pour le moment à propos de ça, j'étais embarrassée.

En rentrant dans les appartements de ma famille, on enleva nos chaussures et Taehyung entra dans le salon et se mis près du feu.

-Attends là, j'arrive.

Lui dis-je. Je revins avec une deuxième chemise noir avec des rayures aussi noires, une chemise plutôt simple et chic à la fois. Je lui lança.

Une vie, pour une autre.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant