Chap. 5- ∞ Iris ∞

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Un mois s'est écoulé depuis mes derniers évènements, nous voilà en octobre. Rien n'a vraiment changé dans ma petite vie d'étudiante. J'ai appris à découvrir Ivy, je l'apprécie vraiment, cette fille est juste formidable je ne pouvais espérer mieux comme colocataire, elle est si facile à vivre on ne se dispute jamais ça me change de mes quatre ans de foyer. J'ai passé quelques moments avec Noah aussi, si on passe outre à son aspect de don juan c'est plutôt agréable de l'avoir comme pote, il est drôle, prévenant et vraiment gentil. En petit copain il ne vaut strictement rien mais son amitié est précieuse. Pour financer mes projets, l'un de mes impératifs, en tant qu'étudiante modèle, était de me trouver un job et cela fait maintenant deux petites semaines que je travaille dans l'un des cafés du campus, l'ambiance est sympa, mes collèges par prise de tête et les horaires très bien adaptés à mon emploi du temps.

En bref tout semble rouler pour moi. Mais, je ne suis pas dupe, vous ne m'aurez pas aussi facilement, je sais très bien ce que vous attendez de moi, tout ce qui vous importe c'est ma relation avec mon binôme le dénommé Éden. Croyez-le ou non notre relation c'est un peu améliorée au fil du temps, bon soyons honnêtes, nous sommes loin de l'amour fou. Nous ne finirons certainement pas mariés avec nos deux enfants réglementaires à vivre dans une superbe maison à la campagne mais nous nous apprivoisons petit à petit.

La première semaine, suivant sa dispute avec Sebastien, ça a été plutôt rude, les tensions n'avaient pas disparu, ses paroles m'obsédaient, je me les ressassais sans cesse « Froide, distante, fermée tu es un mur, tu te planques derrière ta repartie, tu te montres insensible aux gens » je n'arrivais pas à croire qu'il m'ait si bien percée à jour. Il ne pouvait pas me comprendre, il ne connaissait rien de ma vie. J'aurais bien aimé le voir à ma place. Voir sa réaction face aux évènements. Enfin non, il ne faut pas se mentir à soi-même. Pour rien au monde je ne souhaiterais ma vie à Éden pas même à mon pire ennemi, comme quoi je ne suis pas si insensible que ça.

Au fil des jours, j'ai fini par passé outre, j'ai mis tout cela de côté me suis reconcentrée sur notre projet pour la réussite de mes études. J'ai fini par rentrer dans une petite routine et ce n'est pas pour me déplaire loin de là. A vrai dire j'ai plutôt été habituée à des rebondissements sans fin. Je ne savais jamais ce que me journée me réservait, du bon comme du mauvais, et à vrai dire c'était souvent négatif. Là, je suis devenue plus sereine, moins sur la défensive mes journées ne m'effraient pas, il faut dire que depuis l'accident j'ai enchainé galère sur galère et que je commence à en apercevoir la fin et j'adore ce sentiment.

Le seul point noir à tout ça, c'est du côté de mes recherches. Elles n'ont pas du tout avancé. J'ai été plus ou moins obligée d'espacer mes déplacements jusqu'à Trenton. Il faut dire qu'entre mes études et mon nouveau travail j'étais souvent trop épuisée pour mes petites escapades. De plus, Ivy a commencé à me questionner sur ma soi-disant tante malade, à qui je rendais si souvent visite, et mes mensonges sont finis par être de moins en moins crédibles. À ma décharge, je n'y connais rien moi des relations tante-nièce, je n'en ai jamais eu. J'ai essayé de me documenter, à travers des livres ou des séries télés, mais on a le droit aux deux opposés. La veille tante acariâtre que tout le monde déteste mais se force à rendre visite ou la superbe tata trop compréhensive adorée de tous. En bref je n'ai pas su choisir le rôle que devait avoir mon alibi et j'ai fait un mélange des deux, rien de bien glorieux Ivy s'étant montré de plus en plus soupçonneux, il a fallu arrêter mes visites ou du moins de les espacer pour éviter un autre interrogatoire.

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J'entame les dernières minutes de mon service, je suis exténuée mais Ivy m'a supplié de l'accompagner à une soirée. Elle a flashé sur l'un des organisateurs et espère bien entamer le dialogue ce soir-là. C'est pourquoi, il est impossible pour elle d'y aller avec Éden comme je lui avais suggéré. Je revois sa tête lorsque je lui ai soumis l'idée « mais tu m'écoutes parfois Hope, ce mec me plaît je ne peux pas me ramener à sa soirée avec mon taré de cousin trop protecteur, vraiment parfois j'ai l'impression que tu le fais exprès. ». Bon c'est vrai, je n'avais pas trop réfléchi en lui sortant ça, comment oublier le côté papa-poule d'Éden. Y aller avec lui signifiait la mise à mort du prétendant d'Ivy et en tant que super colocataire je ne pouvais pas lui infliger la vision d'un duel entre son cousin et son soupirant. Je me suis donc dévouée pour l'accompagner. Ivy m'attend à la sortie de mon service, à croire que je pourrais lui faire faux bond. Ok d'accord j'avoue tout il m'est arrivée de le faire une fois. Depuis, elle ne m'accorde plus tout à fait sa confiance dans le domaine des sorties.

Here Without You(Hope's Saga I)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant