Epilogue

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Une chaleur, assez insolite pour le frais mois de mars, brûlait les poumons de qui l'inhalait. Ses effluves se dispersaient en milliers de petites particules d'eau bouillantes qui se confondaient brutalement à l'air conditionné censé rafraîchir la pièce. Cette dernière, plutôt grande, grouillait de petits parasites en combinaison orangée pestant contre la canicule envahissante.

Ces petites vies se déplaçaient sans aucune cohésion, et se brouillait dans une rumeur confuse dont les voix les plus fortes perçaient les discrets organismes. la salle ressemblait à un hall dont la peinture grossière suffisait pour atténuer le doux accueil d'une maison familière. Certains captifs de cette antre, s'agrippaient aux murs et grillages environnants, cherchant désespérément à s'échapper de cette cage ardente, et s'enivrer de l'air humidifiée par le dehors de la prison.

La prison d'Utgard.

Dans un petit coin, à l'abri des regards inquisiteurs, une masse était nonchalamment affalée contre une table en fer, dont la fraîcheur faisait irrémédiablement soupirer d'aise. Ladite masse ne bougeait point, seul son torse s'élevant harmonieusement au rythme de sa respiration attestait de la vie s'écoulant dans le corps inerte. Les longs cheveux de l'homme se rejoignaient et s'emmêlaient en boucles châtains, maladroites et irrégulières. Sa peau hâlée semblait sourire aux lumières artificielles et les quelques rides et cernes sur sa peau embellissaient un caractère quelque peu casse-cou, voire impulsif. Sa tête oscillait contre le fer poli du meuble qui la soutenait et son détenteur était visiblement aspiré par un sommeil profond et envahissant.

<<-Oi, gamin.>>

Le nouvel arrivant offrit -sans raison particulière- un violent coup de pied contre la table. Celle-ci plia sous la force et entraina tout ce qu'elle supportait dans sa chute. Le bel éphèbe aux cheveux châtains se retrouva face contre terre, les fesses à l'air, et jurait dans d'incompréhensibles murmures mécontents.

<<-Putain, Livai, j'allais m'endormir!

-Tsk. Comment tu peux arriver à dormir dans ce coin bourré de racailles?>>

Le dénommé Livai observa l'homme au sol d'un regard... doux. Avec un contraste frappant du ton brutal de la voix qu'il venait d'employer. L'homme aux cheveux longs se redressa, massant son front où figurait une tâche rouge foncée, tournant vers un bleu délavé de vert.

<<-A cause de toi, je vais avoir une bosse!

-Ouais, ouais. Je préfèrerai que t'aies une bosse autre part, si tu vois ce que je veux dire.

-Qu'est-ce que tu... Att-... Putain, Livai!

-A quoi t'as pensé, E-ren~?>>

Livai esquissa un fin rictus satisfait par sa blague salace. Les yeux du susnommé Eren, s'orientèrent dans la direction de l'homme aux cheveux de jais, soigneusement coupés en undercut. Ses pupilles, brûlantes comme un jade poli sous un feu ardent, se coloraient sous les pigments gênés embrasant les pommettes du châtain. Quelques petites lueurs argentées indiquaient clairement que, malgré son approche de l'âge adulte, sa gaminerie ne s'était ternie.

<<-Tu es vraiment un pervers!

-Rien que pour toi, gamin.

-J'espère bien!>>

Eren se releva enfin, s'accroupit afin d'attraper les bords de la table renversée puis déplia ses genoux pour la replacer correctement. Une fois ceci fait, il se réinstalla comme avant. Invitant même, d'un geste nonchalant et impatient, Livai à se poser à ses côtés. Sous un soupir faussement ennuyé -parce que Lili adorait ce gamin si unique en son genre-, le noiraud accéda à sa demande, attrapant une chaise, l'essuyant afin d'effacer toute trace de saleté et s'assit tranquillement.

Attack on YandereOù les histoires vivent. Découvrez maintenant