Chap 2 : au rapport

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- J'ai reçu un rapport embêtant sur un ghetto juif de Normandie. Il semblerait qu'il leur est venu à l'esprit de se rebeller. Je ne pensais pas que c'est êtres avaient le culot de faire ce genre de bêtises.
Il redresse la tête et me regarde dans les yeux.
- Tu comprends ce que je veux dire, n'est-ce pas ?

Je le fixe, sans comprendre.
Il soupir.

- Je veux que tu ailles régler ce petit contretemps. Tu iras déguisée en tant que juive. les billets pour ton départ sont sur ton lit. Le colonel Shwetz te suivra jusqu'à la gare. Ensuite, tu est seule. Le travaille doit être vite fait, et bien fait. Tu reviendras quand tu aura terminé.
Tu n'as pas intérêt à me décevoir, est-ce clair ?

- Oui père. Vous pouvez compter sur moi.
- Bien, tu partiras demain à 6 heures pétantes.

***
Il est 6:00. Je suis dans la gare, attendant le train qui devra me conduire en Normandie. Le colonel Shwetz est derrière moi, rigide, le regard fixe. Il est grand, blond aux yeux bleus et musclé de partout. On dirait un robot. Il a plus l'air d'un soldat que d'un colonel, y'a pas à dire.
Il est entouré d'un espace autour de lui. Toutes les personnes présentes dans la gare s'éloignent en le voyant et se demandent ce qu'il fait ici.

Une annonce sort des haut parleurs disant que le train arrive à quai dans une minute. Ils sont prié de s'éloigner de la bordure du quai. L'annonce qui suit a été mise en place au moment où mon père a pris possession de l'Allemagne. Elle dit que le train ne dépassera pas la frontière et que quiconque tenterait ne serait-ce que de s'approcher un peu trop de la frontière, sera abattu à vue.

Je frissonne, sachant que plusieurs âmes inconscientes se sont déjà aventurées sur ce terrain dangereux. Elles ne sont jamais revenue.
Le train arrive, me faisant sortir de ma réflexion. Une fois complètement à l'arrêt, j'y monte, puis me dirige vers les toilettes. Je me suis changée avant de partir, et suis maintenant vêtue d'une longue robe simple en cuir m'arrivant en-dessous des genoux. J'ai les cheveux détachés au naturel et des bottes noires.

Je m'apprête à entrer quand quelqu'un ouvre la porte et me bouscule pour sortir. Il ne m'adresse pas un regard, encore moins une excuse. Je le regarde s'éloigner, le fusillant du regard. Je ne peux malheureusement pas faire plus. Car après tout, je suis en mission et en tant que juive, je e peux rien faire. Mais ils ne faut qu'ils sachent que je suis une soi-disant juive. Et encore moins lieutenante allemande. Je dois jouer mon rôle.
Car après tout, c'est ce que je suis. Un rôle. Le rôle d'un jeune lieutenant talentueux. Le rôle d'une juive rebelle risquant sa vie tous les jours. Et après ? Ce sera quoi ?

Moi même je ne sais pas. Mais pour l'instant, je dois me montrer convainquante en tant que juive.

J'entre dans les toilettes, fait ce que j'ai à faire, et m'en vais.
En me rassaillant à ma place, je suis surprise de l'effet que cela me fait d'être habillée comme une fille. Pour une fois, je ne suis pas étouffée par mon bandage.

Quelqu'un siffle non loin de moi, suivi de plusieurs rires moqueur. Je me retourne et voit un jeune allemand me fixant. Il me déshabille du regard avec un sourire pervers.

Je fronce les sourcils de dégoûts et m'éloigne.

Alex, fille d'Hitler Où les histoires vivent. Découvrez maintenant