I.

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Félicia :
L'arme plantée sur la tempe et le couteau le long de la côte, je suis coincée. Mon assaillant plus grand que moi rit de sa victoire imminente.
« Alors une dernière parole ?
-Venom.
-Quoi ? »
Il s'effondre soudain secoué de spasmes réguliers. Son rire n'est plus qu'un lointain souvenir et ses plaintes, bégayées, m'agacent déjà.
« Dommage que tu ne sois pas plus malin. Je récupère ça si tu veux bien. Merci, à la prochaine en espérant que tu ne sois pas mort. »
Je prends les flacons dans sa poche et me dirige vers la sortie.

Silicia :
Mon pied arrive droit dans sa mâchoire quand il m'envoie son poing dans l'abdomen me coupant la respiration une seconde. J'attrape la première chose à portée de main, une agrafeuse, super. Mon crochet gauche le couche sur le bureau à demi évanoui. L'agrafeuse à la main, je fais de mon mieux pour l'accrocher au bureau. Une fois presque immobilisé, je prends le canif de ma botte et l'approche de sa main.
« Vous m'excuserez, mais je dois vous prendre un doigt, ne vous en faites pas, vous n'aurez mal qu'une seconde. »
Mon canif claqua un grand coup sur le bureau, coupant le doigt de l'homme et lui arrachant un cri.
« Merci, très sympa de votre part d'avoir coopéré. On se revoit bientôt. »
Je glisse son doigt dans ma poche et sors en claquant la porte.

Athéna :
La musique à fond dans la voiture je ne fais pas attention à l'homme qui s'approche, il toque à la vitre et je suis obligée d'ouvrir.
« Oui ?
-Vous n'avez pas le droit de stationner ici mademoiselle, c'est une soirée privée.
-Mais j'ai mon invitation.
-Je peux la voir ?
-Bien sûr, approchez un peu vous n'allez rien voir, il y a peu de lumière. »
Il passe presque sa tête à travers la vitre et je lui éclate contre la portière. Il s'étale au sol, le front en sang, mais sa cage thoracique continue de s'affaisser de manière régulière, signe qu'il est encore en vie.
« La voilà mon invitation. »
Je sors de la voiture, habillé d'une robe de soirée, prends le badge accroché à sa veste de costume et me dirige vers l'entrée.

Saphir :
« Vous souhaiterez un autre verre ?
-Non, mais j'apprécierais que vous me suiviez dans mon bureau.
-Ah oui ?
-Oui, je vous trouve ravissante dans cette tenue, vous êtes la serveuse la plus sexy de cette soirée.
-Dans ce cas, je vous suis. »
Une fois à l'abri des regards, je sors le silencieux de mon pantalon et le pose au centre du front de l'homme, un sourire aux lèvres.
« Que voulez-vous ?
-Donne-moi les codes de la chambre et je n'appuie pas sur la gâchette.
-Et pourquoi ferais-je ça ?
-Parce que mon arme est sur ta tête et que le doigt que j'ai posé sur la détente me démange fortement.
-J'ai été formé pour ne rien dire.
-Et j'ai été formé pour savoir torturer les boulets. Alors on va aller dans ton bureau et tu vas me donner ces putains de codes. »
Je décale mon arme et tire de façon à égratigner son oreille droite.
« D'accord, d'accord, je vais vous les donner.
-Et bien, t'auras pas tenu longtemps.
-C'est 225941 et 6487.
-Ce n'était pas si difficile. »
J'enlève la veste de serveuse qu'on m'a donnée et ouvre la fenêtre du bureau.
« Attendez !
-Quoi ?
-Qui êtes-vous ?
-Ton pire cauchemar mon chou. »
Et me laisse tomber dans le vide.

NightmareOù les histoires vivent. Découvrez maintenant