Je me rappelle la marguerite épinglée dans mes cheveux.
Les pissenlits qui éparpillent tous nos vœux.
Je revois les livres abandonnés sur leur étagère.
Le cadre qui emprisonne le visage d'une étrangère.
Comme si c'était hier, j'entends le crépitement d'un appareil photo.
Je souris, mais porte mon innocence comme un fardeau.
Tout le monde s'assoit à la même table, vide et hantée.
Temps perdu jamais rendu, enfants déracinés.
Récits vieux de plusieurs décennies.
Deux générations sous une cloche de verre.
Entêtement brisé par une volonté de fer.
Il est naturel de se sentir stupide, quand on se trompe d'ennemi.
Cachotteries au détour d'un couloir,
Interrompues par une porte qui s'ouvre à la volée.
Bonheur fugace, rire à l'arrache, étreintes envolées.
Étoffe en lambeaux, agonisant dans cet hideux boudoir.
Je me rappelle les portraits détachés du mur.
Les friandises qui font office de punition.
Les histoires que chacun raconte à sa façon.
Je revois la rampe d'escalier, couverte de fissures.
Comme si c'était hier, j'entends tes doigts pianoter sur le clavier.
Tu souris, même quand tu as peur du noir.
Malgré tout ce que tu as raté, tu n'oublies pas de rêver.
Tu remets les livres à leur place, sans même le savoir.
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Nouveau texte mes Angelots 😍 n'hésitez pas à me laisser un petit commentaire !
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Une Âme En Encre Trouble
Poetry"Les mots sont puissants. La plupart du temps, ils sont bien vivants. Parfois, ils le sont plus que moi. D'encre noire ou bleue, ils peuvent me plonger en émoi. Quand ils sont déchaînés, ils peuvent piquer. Les mots sont puissants. Avec une lame à...
