Parfaite...
Tel est le mot pour la décrire selon le professeur. Cette expérience n'a été créé que dans un seul but : Détruire les héros.
Belle, forte mais dépourvue d'émotions, cette expérience a-t-elle malgré tout une part de libre arbitre enfouie...
Kyoka vient de terminer sa chanson et tout le monde l'applaudit, sauf Bakugou qui va se coucher dans sa tente sans un mot. Ses amis le suivent après avoir salué le reste de la classe.
<< Bon, on ferait mieux de faire comme Bakugou, conseille Kyoka en s'étirant. Cette journée était fun mais m'a pas mal flingué. >>
<< Bonne nuit, souhaite Midoriya en partant avec Iida et Uraraka. >>
Tout le monde se salue à tour de rôle jusqu'à me retrouver seule avec Yaomomo au coin du feu. Je la regarde furtivement, elle fixe les flammes d'un air songeur. Puis je regarde Todoroki qui range la glacière à boissons.
- ... Yaomo--
<< Je vais dormir moi aussi, coupe-t-elle en souriant. Ne tardez pas trop non plus, d'accord ? >>
Elle me caresse la tête en passant derrière, puis me couvre de la veste de Todoroki, ce qui me surprends. Je la regarde partir et s'engouffrer dans sa tente avec les filles. Elle est bien généreuse, pour quelqu'un qui est "amoureux"... J'ai compris qu'elle a menti pour me laisser seule avec Todoroki, mais pourquoi faire ?
Je soupire en regardant une nouvelle fois Todoroki.
-- -- -- FLASH BACK -- -- --
<< Ok, tu pourras y aller, sourit Nishimiya-san. >>
Il me caresse la tête. J'ai obtenu l'autorisation d'accompagner la classe A à la plage et passer la nuit sur place avec eux. L'Alliance a une confiance éternelle envers moi, je ne dois pas la trahir. Je sors mon portable, que Nishimiya-san m'a offert, et regarde un message de Todoroki. On s'est échangés nos numéros, et depuis notre "complicité" se renforce. Je sais que ça va à l'encontre de mon objectif, et pourtant... Je n'ai pas envie de lui faire le moindre mal.
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Je souris discrètement en écoutant à moitié les plans de Shigaraki avant de lever les yeux vers Dabi qui me toise du regard en silence, assis au bar la tête reposée sur sa main. Je reste de marbre et range mon portable dans ma poche.
Un peu plus tard je sors de mon entretien avec mon père quand Dabi me bloque la route en calant son pied contre l'encadrement de la porte, les bras croisés. Il est vraiment dangereux ce type, il n'est pas dupe... Je ne dit rien et attends de savoir ce qu'il veut.
<< T'as deux minutes ? Faut qu'on cause. >>
Je reste murée dans le silence et le suit jusqu'à la "terrasse" délabrée de l'agence. Crématorium se doute de quelque chose je le sens...
<< Ton vieux a dû te parler d'Endeavor non ? demande-t-il de dos, les mains dans les poches. >>
