Chapitre 5

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PDV Hermione

Mon réveil sonne, j'ai un mal de tête énorme et mes cernes montrent que je n'ai pas dormi. Mes pensées ont tourné autour du baiser que j'ai donné à Malefoy. Résultat, perdu dans mes pensées, je n'ai pas fermé l'œil de la nuit. Ce baiser est inexplicable. Celui que j'ai échangé avec Ron n'a absolument rien à voir. Des papillons sont apparus dans mon ventre quand mes lèvres se sont posées sur les siennes. Avec Ron, c'était banal. Bien sûr ce n'était qu'un défi mais j'ai adoré, plus que je ne le devrais. En y repensant ça doit être les effets de l'alcool.. J'aurais pas du ni accepter cette action ni boire. Mais bon, je me suis bien amusée quand même. Je suis prête et je descends donc dans la grande salle. Je m'installe sans calculer les huitièmes années autour de moi. 

- La prochaine fois que tu me réveilles Granger, je te tue. 

Je sursaute en entendant la voix de Malefoy et nous sommes que tout les deux en train de petit déjeuner. 

- Arrête de te plaindre Malefoy. 

- Je ne me plains absolument pas. A cause de toi, je n'ai pas pu me rendormir. Et on ne réveille pas un Malefoy. 

- Pauvre petit chou ! Je t'ai pas réveillé avec un sceau d'eau non plus !

- C'est comme si. 

Je le regarde avec des yeux noirs mais quand je plonge dans les siens, j'oublie tout. 

- Tu m'avais l'air bien content. 

- Pas forcément. 

- Parce que je suis une sang-de-bourbe ? 

- Bien sûr que non ! 

Nos souffles se mélangent mais les grandes portes s'ouvrent et on s'écarte le plus loin possible, le rouge aux joues. 

- Salut vous deux ! 

Je souris à Ginny tandis que Drago grogna un bonjour quasiment incompréhensible. 

Le petit-déjeuner était assez calme et personne ne reparle du baiser entre moi et Drago sauf à ce moment là.. 

- Hermione ? 

- Oui Pansy ?

- Depuis quand vous vous appelez par vos prénoms ? 

- Depuis notre soirée entre filles hier soir, tu sais celle où Hermione t'a embrassé ?! 

- Ferme là, elle m'a réveillé. 

- Pardon ?! 

Oups, ça c'est Ron. Son visage est aussi rouge que ses cheveux. Il me regarde avec un œil assez noir. Je rougis rapidement, en baissant les yeux.

- Tu as fait quoi Hermione ?

- C'était.. un.. un..

- Arrête de bégayer ! Dis moi que ce n'est pas vrai !

- Si mais..

- Pas de mais ! Tu me dégoûtes !

Mes larmes coulent toutes seules. Mais quel goujat ! De quel droit se permet-il de telle absurdité ? Et puis on est pas ensemble ! Je lui met une gifle et je pars en courant direction la bibliothèque. 

PDV Drago

Granger se barre de la grande salle. Weasley commence à marmonner dans sa barbe.

- Ronald Bilius Weasley de quel droit te permets tu de dire ça ?!

- Ginny ne te mêle pas de ça !

- Oh que si je vais m'en mêler ! Hermione est notre meilleure amie et je crois savoir que vous n'êtes pas ensemble.

- Elle n'avait pas le droit d'en embrasser un autre !

- Est-elle au courant de la fille avec qui tu t'es envoyé en l'air cet été ?

Alors là ! Il se sent con, je rigole doucement et je me lève pour rejoindre la lionne qui a disparu cinq minutes avant derrière les grandes portes. Même si je ne la connais pas plus que ça, en sept ans j'ai su déchiffrer la brune et je peux affirmer que je sais où elle est. Dans la bibliothèque.

On dirait que j'ai vu juste. Elle est assise dans un recoin tranquille, cachée par les rayons. Je m'approche d'elle doucement et m'assois à mon tour. Ses cheveux si ébouriffés d'habitude sont aujourd'hui parfaitement lisses. Son parfum à l'odeur de vanille et son shampooing chocolat rentrent encore une fois, en moins de deux jours, dans mes narines. Ses grains de beauté sur son visage la rendent magnifique avec ses petites tâches de rousseurs. Mais à quoi je pense moi ?

- Tu sais que Weasmoche s'est tapé une fille cet été ?

Elle se retourne avec les larmes aux yeux.

- Tu te délectes n'est ce pas ?

- Absolument pas mais je ne vois pas pourquoi il te fait une crise pour un baiser de rien du tout alors que lui a fait pire. Tu sais, je ne suis pas toujours le méchant Grangy.

- Pourquoi es-tu là ?

- Comment ça ?

- Avec une sang-de-bourbe dans mon genre.

- Arrête, je peux être compatissant tu sais ?

- Pas durant les sept dernières années.

- Et je m'excuse, tu sais, je ne le pensais pas. Et ma famille n'est pas aussi côté mangemort que tu le penses.

- C'est-à-dire ?

- Ma mère ne porte pas la Marque, on a aidé l'Ordre du Phénix plus que tu ne le considère pendant la guerre. Mon père n'est pas aussi vieux jeu que ça. Et j'ai toujours grandi dans l'amour. Les Malefoy cachent bien leurs émotions c'est tout. Mais quand on est ensemble personne ne nous empêche de nous aimer comme nous le souhaitons.

- Si tu le dis.

Nos yeux sont plongés les uns dans les autres, mon souffle s'est accéléré et sans le vouloir je regarde ses lèvres fixement de temps en temps. Une sensation que je ne connais pas est en train de naître dans mon bas ventre, comme si des papillons venaient d'éclore par milliers. Nos souffles se mélangent et je sais à ce moment-là que ce qu'il se passe entre Granger et moi n'est pas normal, pas conseillé, mais je plonge sur ses lèvres quand même. Le baiser est juste génial. J'ai tellement envie d'elle, mon corps brûle au contact de ses mains et c'est la première fois que je ressens toutes ces émotions traversaient mon corps. C'est juste magique. Puis nous entendons un raclement de gorge qui a pour effet de nous faire sursauter et de couper le baiser.

L'AMOUR COURT VERS TOI [ TERMINÉE ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant