Chapitre 4

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\Phoebe Clarke/

J'arrive devant le lycée, armée de mon emploi du temps que je ne connaissais pas encore. Alors aujourd'hui : une heure d'histoire pour bien commencer la journée, une heure de trou, deux heures de sport pour ma superbe matinée et l'après midi trois heures de TP de sciences ! Geniallisme cette journée !

Heureusement que j'ai sport, la seule matière qui me plait avec la littérature. J'aurais le temps de rentrer chez moi pour récupérer un jogging.

Je me diriges en 501, ma salle d'histoire. J'étais en retard encore une fois. Il faut vraiment que j'arrête de rêvasser et de traîner dans les couloirs. J'ouvre la porte et tombe sur une prof qui m'a l'air assez gentille. Je ne l'avais jamais vu avant, elle devait être nouvelle. Bonne chance à elle, dans ce lycée de fous... Elle était petite avec les cheveux attachés en queue de cheval.

- Je suis madame Kingsley, va t'asseoir au fond.

Gentille mais ringarde. Je lui souris et pars au fond. Manque de pot, une fille me fait un croche pied, et je me ramasse comme une grosse merde. La classe explosé de rire. Même la prof avait envie de rire. La honte... Je me relève et ramasse le peu de dignité qu'il me restait. Il ne restait qu'une seule place, c'était à côté d'un brun matte de peau. Je ne lui adresse pas un regard et m'assois à côté de lui sans un mot. Je branche me écouteurs à mon téléphone et les glisse discrètement dans mes oreilles de sorte à ce que la prof ne les remarque pas.

Ce n'est pas ma journée aujourd'hui. La prof avait remarqué mes écouteurs en voulant me poser une question sur le cours que je n'avais pas du tout écouté, ni pris de notes. Elle m'avait demandé de venir la voir à la fin de son cours. Elle me faisait un sermon depuis 5 minutes à présent, et si elle continuait je n'aurais pas le temps d'aller chercher des vêtements de sport.

- Madame je suis désolée. Ça ne se reproduira plus je vous le promets. Je dois y aller maintenant. Au revoir ! concluais-je cette (stupide) discussion en courant hors de la salle.

Son visage bouche bée me fit bien rire. Elle ne devait pas avoir l'habitude. La pauvre, elle allait être servie.

Je cours jusque chez moi, enlève mes affaires d'histoire, met un pantalon de survêtement et un tee shirt dans mon sac. Je regarde ma montre : 10:00. Je reprenais les cours que dans vingt minutes, mais le temps d'aller au gymnase de situant un peu plus loin du lycée, je devais partir maintenant.

Personne n'était devant le gymnase. Je regarde mon téléphone, il n'était que 10:10, les cours ne reprenaient que dans dix minutes. Je mis mes écouteurs et m'assois devant la porte, en essayant de pas m'endormir cette fois...

Les autres élèves commencent à arriver. La plupart m'ignore mais une grande majorité m'insulte. Je n'ai pas la force de leur répondre, cela ne ferait qu'empirer, je le savais que trop bien.

\Eclipse du cours/

Ces deux heures de sport on sûrement été les pires de ma vie. Au programme basket, sport que je haïssais plus que tout au monde. Personne ne m'avait fait de cadeau. Entre les croches pieds pendant l'échauffement et les nombreuses balles prises dans la tête, je saturais. Et bien entendu, personne pour m'aider...

J'avais remarqué un brun et un blond, tous les deux très mignons. Ils étaient un peu en retrait et ne prêtaient pas réellement attention à ce qu'il se passait. J'avais déjà dû les croiser quelques fois dans les couloirs du lycée, mais leurs noms ne me revenait pas.

Je mettais changer en dernier, Dieu sait ce que les filles pouvaient me faire dans les vestiaires, sans prof pour "m'aider".

Heureusement il n'y avait personne quand j'étais rentrée. Enfin c'était ce que je croyais. Alors que j'étais en sous-vêtements, deux filles populaires étaient venues me prendre mes affaires. J'aurais pu remettre mon jogging, mais non, elles me l'avaient aussi pris. J'avais donc dû courir dans le gymnase en sous-vêtements sous les regards ahuris des élèves et du prof. Ils se sont tous bien foutus de moi. Le prof avait pété littéralement un câble et avait ordonné aux filles de me rendre mes affaires, même si il avait lui aussi envie de rire malgré tout. Espèce de salaud.

Because I love youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant