Because I love you

Chapitre 6

Elles s'installaient devant notre table, et se mettaient en position "montrage de cul aux mecs de derrière", ce qui, au vue des regards des mecs des tables voisines, avait l'air de marcher...

- Bon Phoebe, je te l'ai déjà dis. Tu t'approche pas de Jack, il est à moi. J'espère qu'hier t'as suffi, me dit-elle d'un regard dédaigneux.

Je baisse les yeux, je ne savais pas quoi lui répondre. Je n'avais rien à dire, et de toute manière, je ne parlais à Jack que pour les cours, c'était tout. Je mettais peut-être trompée sur lui, il n'était pas si prétentieux qu'il en avait l'air, mais cela s'arrêtait là.

- Et qu'est-ce qu'il pourrait l'intéresser chez une fille comme toi alors qu'il pourrait tout avoir avec moi?

Elle s'était mise à hurler, si bien que tout le réfectoire s'était tut et regardait dans notre direction. Je détestais attiré l'attention. Je devais être encore plus rouge que je ne l'étais déjà. La table de Jack regardait aussi.

Contrairement à moi, Elly était rouge, mais de colère. Elle ne devait pas supporter ce qu'Adriana disait. Moi, je m'en fichais. Je saturais des reproches incessants que j'entendais, tout me passait au dessus.

- Espèce de salope, tu vas me regarder quand je te parles?! hurle-t-elle dans mes oreilles.

Je continue de l'ignorer. De colère, elle m'attrape les cheveux et me met la tête dans mon assiette de pâtes bolognaises. J'avais la tête recouverte de sauce tomate. Les autres élèves poussèrent des "oh" d'exclamation. J'étais peut-être sage et ne parlait jamais, mais il ne fallait pas me chauffer. Je me lève et lui met une gifle, tellement forte que la trace de mes cinq doigts restèrent. Tous était choqué, personne ne devait s'attendre à ça. Adriana tenait sa joue, désormais rougie par ma main. Son "amie" se retenait de rire. J'avais moi-même envie de rire, Elly aussi. Contre toute attente, Adriana me remit une gifle, puis un coup de poing. Elle continue, jusqu'à ce que je me retrouve au sol. Je voyais de plus en plus de personnes former un cercle autour de nous. Elle me frappe au ventre avec ses pieds, ce qui me coupe le souffle. J'entendis la chaise d'Elly grincer au sol, puis plus rien. Je me retourne sur le dos et regarde la scène. Elly avait mît un coup de poing à Adriana, et continuait de lui en mettre, telle une une boxeuse.

C'est à cet instant précis que le proviseur décide de pointer le bout de son nez.

- Adriana, Elly et Phoebe dans mon bureau ! Les autres aller manger !

On le suit sous son regard réprobateur du proviseur. Adriana faisait sa pompom girl, en essayant de garder le peu de dignité qu'il lui restait.

On entre dans le bureau du dirlo, qui s'assoit derrière son bureau, se met la tête entre ses mains et nous regarde, un air désespéré.

- Je ne veux même pas savoir le pourquoi du comment. Dites-moi juste qui a frappé la première.
- C'est Phoebe monsieur ! Elle m'a agressé ! se met à pleurnicher Adriana.

Elly et moi se retournent d'un seul mouvement vers elle, la bouche en forme de "o". J'étais choquée et à la fois amusée. Il fallait bien s'attendre à ce qu'elle fasse sa lèche cul auprès du proviseur.
Je préférais me taire, j'étais tellement énervée que je pouvais être capable de la frapper ici même.

- Monsieur elle ment ! C'est elle qui a commencé à frapper Phoebe ! Elle est venue à notre table et à commencer à s'en prendre à elle ! s'exclame Elly, rouge de rage.

Elles commencèrent à se disputer, et le proviseur commençait à perdre le contrôle de la situation.

- Stop ! Taisez-vous bon sang ! Laissons la principale intéressée parler.

Je ne compris pas sur le moment qu'il parlait de moi, jusqu'à ce qu'il me regarde.

- C'est elle qui est venue me voir et qui m'a mît une droite, dis-je simplement.
- D'accord. Tu peux sortir, dit-il à mon intention.

Je sors à toute vitesse de ce bureau, avant que Adriana ne m'étripe. Cette folle en serait capable...

Elle m'avait quand même bien amochée, je partis donc aux toilettes pour me rafraîchir et remettre en ordre ma tignasse.
Alors que je tentais tant bien que mal de coiffer mes cheveux, deux groupies d'Adriana entrent. Je me crispe, ne sachant pas comment réagir face à elles.

- Bravo Pheobe. Personne n'avait tenu tête à Adriana depuis bien longtemps, me dit l'une d'entre elles.
- Euh.. Et bien...

Super réponse... Elles n'attendent visiblement aucune réponse de ma part, puisqu'elles sortent.

Je sors à mon tour cinq minutes plus tard et part en direction de mon casier.

Je prenais mes livres et j'avais mis mes écouteurs, je n'entendis pas qu'on me parlait. Je retire mes écouteurs et regarde vers cette personne. C'était les deux Jack.

- Salut ! me dit le blond.
- Hey...

Il y avait meilleure réponse je dois l'admettre, mais je ne savais pas trop quoi répondre.

- Bravo pour tout à l'heure, tu l'as bien amochée cette garce ! me dit l'autre Jack.
- Ah merci...

Je referme mon casier.

- Bon je dois y aller, à plus.

Et je pars, jusqu'à ce qu'ils me rappellent.

- Tu sais, on est dans la même classe, me rappelle Jack Gilinsky avec un air moqueur.

Bien entendu, je rougis et ne lui répond pas.

J'avais économie pour deux longues heures. Elly n'était toujours pas revenue, mais je lui avais gardé une place au cas où. Effectivement, elle arrivait une vingtaine de minutes après le début du cours.

- Qu'est-ce qui me justifie ce retard? demande le prof.
- Ça, répond-elle simplement en lui balançant un billet du directeur au nez.

Le prof le lit et commente :

- Deuxième jour et convoquer, bravo !
- Merci, vous me flattez, lui répond-elle sous les éclats de rire des élèves.

Elle rigole et se place à côté de moi.

- Alors? demandais-je.
- Collée tous les mercredis pour trois semaines.
- Désolée...

Je culpabilisais un peu, c'était après moi qu'en avait Adriana, pas contre elle.

- Ne t'inquiètes pas, elle le méritait, me rassure-t-elle.

On parlait, c'était marrant. Elly était quelqu'un de drôle et qui ne se prenait pas la tête.
Alors que j'écrivais sur mon cahier, je sentis quelque chose touché ma tête. Je porte ma main à mon crâne, et me retourne. Derrière moi, il y avait les deux Jack qui me regardait, hilares.

- Ça va, vous vous amusez bien?
- Très bien, merci de demander. Et toi? rigole Johnson.

Je me retourne et lève les yeux au ciel. Des gosses !