Chapitre 2: Anya

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Je n'ai pas le temps d'y réfléchir plus longtemps, et suis les autres membres de mon équipe vers le hall du centre. Nous devons ensuite aller dans nos dortoirs, où nous resterons 2 mois, le temps de la formation finale, avec toute l'équipe. Les dortoirs me font penser à ceux du film Les choristes, avec une petite chambre au fond de la pièce, pour notre capitaine sûrement.
Nous commençons à avancer dans le dortoir pour trouver des lits superposés, avec nos noms au-dessus de la tête de lit. Mon lit est le premier, au-dessus de celui d'Octavia. Parfait, je suis sur de ne pas être embêtée par quelqu'un d'embêtant. En face de nos lits, des armoires en bois sont en ligne, avec chacune un scotch blanc, pour écrire le nom du propriétaire de l'armoire. J'écris mon nom sur l'armoire juste en face de mon lit et commence à ranger mes affaires. Je n'en ai pas pris beaucoup, de toute façon, mon sac de sport ne pouvait pas en contenir un grand nombre.

Une fois que j'ai rangé mes affaires, je monte sur mon lit et m'allonge, pour me reposer tant que j'en ai encore la possibilité. Je commence alors à réfléchir de nouveau au nom de notre capitaine. Woods-Trikru. J'ai essayé, je n'arrive pas à me dire que ça peut être une autre personne. Anya. La sœur de Lexa. Je me souviens d'elle? Nous nous entendions très bien, malgré nos deux ans d'écart. Elle doit avoir 27 ans maintenant. On dormait souvent toutes les trois dans la chambre de Lexa, ou alors on regardait un film ensemble. En grandissant, elle devait s'occuper de nous si nous voulions aller en ville, ou même si on faisait une soirée pyjama. Je me souviens de l'avoir toujours vu dans les livres, en train d'étudier, ou bien dans la salle de sport des Woods-Trikru, où elle pouvait rester des heures sans problème.

Elle était grande, musclée, les cheveux longs, blonds et ondulés. Elle avait des traits asiatiques, sûrement hérités de son grand-père qui était arrivé en France après que sa mère népalaise décède. Elle ne ressemblait pas à Lexa, et j'avoue m'avoir souvent demandé si le père de Lexa était le même que celui d'Anya.

Les deux sœurs étaient très proches, elles devaient vivre toutes seules, sans leurs parents, qui ne rentraient même pas pour leurs anniversaires. J'ai toujours vu Anya comme un modèle. Elle était si intelligente, si forte, si agile et si belle, que je voulais devenir comme elle. Sûrement était-ce aussi parce que je savais que Lexa l'adorait, et qu'ainsi, elle serait pareil avec moi.

Octavia me sort de mes pensées en sautant sur son lit et en soupirant de plaisir. On est tous fatigués, alors que la formation vient de commencer, et qu'il est seulement 9 heure. Je me serais bien endormie, mais on entends retentir l'alarme, signe que l'on doit tous aller dans le hall, afin de rencontrer notre capitaine et le reste de notre équipe.

Je me lève, descend de mon lit et avec le reste de l'équipe, nous allons vers le hall Quand on rentre dans cette grande pièce, il y a un monde fou, impossible de ne bousculer personne. Nous décidons de rester là où nous sommes afin de pouvoir respirer tranquillement. Le colonel arrive et se place sur l'estrade. Le brouhaha présent jusqu'alors dans la pièce disparaît, et le colonel ajuste son micro dans un silence complet. Il inspire et commence à nous parler:

" Bonjour à ceux que je n'ai pas encore vu. Je ne me suis pas encore présenté à tous les nouveaux aspirants, mais je suis le colonel Nyko, je sers dans l'armée depuis 15 ans et je suis colonel depuis 3 ans. Si vous êtes ici, c'est pour servir votre pays, alors je n'accepterai pas de vous entendre vous plaindre, ou je ne sais quoi. Les nouveaux, vous aurez un rendez-vous avec un psychiatre militaire tous les mois jusqu'à la fin de votre formation, et un rendez-vous avec votre capitaine toutes les deux semaines. Ces rendez-vous ont pour but d'évaluer votre santé mentale et votre adaptation à la vie militaire en équipe. Aussi, si vous avez des problèmes avec un quelconque membre de l'équipe, il faut en parler à votre capitaine, et si c'est votre capitaine le problème, c'est que c'est vous qui êtes un mauvais aspirant.

Aujourd'hui, vous allez passer un temps en équipe, afin de vous connaître puis vous aurez un entraînement sportif afin de garder la forme. Ensuite, durant la semaine, vous aurez des entraînements sportifs, d'autres au combat, d'autres au tir avec des temps en équipe. Pour finir, ce week-end, premier week-end de survie. Toutes les semaines du premier mois se passeront ainsi. Ceux qui ne pensent pas pouvoir vivre ça, peuvent s'en aller, mais n'oubliez pas que vous avez fait des études pour devenir aspirant, et que le France n'aime pas les déserteurs.

Bien, maintenant, je vous laisse rejoindre vos dortoirs afin de rencontrer le reste de votre équipe et commencer la journée. Je vais demander aux lieutenants et aux capitaines de venir me voir afin de régler tous les détails. Et je vous souhaite à tous un bon début en tant qu'aspirant, et une bonne journée."

Une fois que le colonel a fini son discours, qui est pour le moins étrange et quelque peu inquiétant, tous les aspirants se mettent à parler. Mon équipe, ou en tout cas ceux que j'ai déjà vu, sort du hall et quitte cette cacophonie afin de se diriger vers les dortoirs. Arrivé aux dortoirs, nous trouvons trois personnes, dont deux femmes en treillis militaire, surement les deux autres sous-lieutenant de notre équipe.

L'homme, quand à lui, est habillé d'un jeans noir, d'un tee-shirt bleu et d'une veste grise. Ce doit être l'autre aspirant de notre équipe. Il est brun, les cheveux lui arrivant au milieu de la tête, avec un air de messieur je suis le meilleur.

La première femme est noire, l'air musclé et avec une cicatrice sur le visage. Elle nous regarde comme si nous n'étions que des moustiques dont elle voudrait se débarrasser. La deuxième, plus grande que la première à une tignasse brune digne de la crinière d'un lion. Les yeux noisettes, elle ne nous regarde même pas.

Lincoln se dirige vers la plus petite des femmes et lui accorde une accolade.

"Lincoln: Salut Indra, ça va?

Indra: Ça va, enfin, les nouveaux m'ont l'air sacrément nul cette année, mais ça va. Et toi?

Lincoln: Ça va aussi. Les nouveaux vont être bien, ne t'inquiètes pas. Et toi, Luna, ça va? ( en regardant en direction de l'autre femme)

Luna: Ça va, fatiguée, mais ça va.

Lincoln: Tu as encore fait la fête jusqu'à pas d'heure?

Luna: Même pas, mais la fille chez qui j'ai dormi ne peux pas s'empêcher de bouger toutes les trentes secondes avec sa jambe. Et le pire, c'est qu'on n'a même pas conclu.

Lincoln: Tu l'as rencontré où cette fille?

Luna: Un truc d'intello, un pote m'avait dit que c'était bien, mais je crois que ça ne vaut pas une fête avec Derrick.

Lincoln: Tu comptes enfin lui parler? Parce que votre dispute devrait pouvoir être facilement réglée, vu l'amour fou entre vous.

Luna: Je sais pas, il a quand même osé dire à une meuf qu'il était célibataire.

Lincoln: Il avait peut-être une bonne raison."

Et là, sans que personne ne s'y attende, l'aspirant que je ne connais pas ce met à parler:

"Murphy: Sa raison c'est que t'es moche, tu sais que les brosses ça existent?"

Luna, énervée, lui saute dessus et comme à l'étrangler. Lincoln a heureusement réagi vite, et l'empêche de la tuer. Une fois que Luna a lâché Murphy, elle lui met un cou de poing dans le nez, puis un coup de pied dans le genou. Murphy se retrouve par terre, se tenant d'une main son nez saignant et de l'autre, son genou. Tout d'un coup, la porte du dortoir que Shaw avait fermé s'ouvre. Et là, mon pire cauchemar se tient devant moi.

Bonjour, comme promis, je publie un chapitre aujourd'hui. Désolé pour les fautes d'orthographes. Prochain chapitre samedi prochain

Oso Gonplei nou ste odon noweOù les histoires vivent. Découvrez maintenant