Pdv Omniscient
2 mois plus tard, à Poudlard , Salle sur Demande , 02 heures 50 '
- Expelliarmus !
La nuit était déjà tombée depuis un bon moment et tout le monde dormait, et bien, tout le monde sauf lui et le vieux . Un jeune garçon qui avait les yeux vert-océan et les cheveux noirs était étalé par terre haletant et en sueur.
- A ce que je vois , tu t'es amélioré en seulement 2 mois !
- Content de le savoir ! dans une semaine , c'est la rentrée, non ?
- Oui, tu seras accompagné par Hagrid pour acheter les matériels , tu devrais aller dormir , bonne nuit , Persée ! , dit Dumbledore en s'éloignant
- à vous aussi !, dit il avant de se redresser pour aller se coucher dans sa chambre.
***
Plic, ploc, plic, ploc...
Dans le silence, le moindre bruit résonne. On n'entend plus que lui. C'en est assourdissant. Et Percy n'entend plus que ce bruit, chacun de ses éclats. Il concentre son esprit dessus pour oublier le poids qui pèse sur ses épaules. L'écho des gouttes qui se trouve être la pluie , cela lui occupe son esprit fatigué et résonne entre les parois abîmées de son crâne.
Tic, tac, tic, tac...
Le réveil affiche trois heures du matin. Cette nuit encore il n'a pas dormi. Pas plus que la nuit d'avant. Et celle d'encore avant. Depuis ce jour-là , en fait. Il voudrait trouver un moyen de s'en sortir, se sortir de ce qu'il ressent. Mais il sait que c'est impossible, il est condamné à faire ce genre de cauchemar. Il ne partira jamais. Il restera toujours enchaîné à son passé. Il sait ça, son esprit est léger de cette convenance. Alors pourquoi n'arrive-t-il pas à dormir ? Qu'est-ce qui l'empêche encore de sombrer ?
Cœur en verre, esprit de pierre. Quelque chose trotte dans sa tête. Et il ne peut s'en défaire. Il se désensibiliser peu à peu, emporté dans l'indifférence. Et il aimerait hurler sa douleur à la lune, tentative tragique et héroïque d'apprivoiser quelque chose de mauvais et de destructeur à l'intérieur de lui, tentative vaine de sauver ceux qui l'entourent de ces propres ténèbres. Mais il ne peut pas crier. Il ne peut pas réveiller les autres qui se trouvent dans le château.
Il se sent ivre, sans avoir bu une goutte. Ivre dans ses os et ses veines, laissant échapper un dérisoire souffle putride, s'abattant avec une précision engourdie sur ces idées embrouillées. Avec rien d'autre à entendre que le bourdonnement sourd de son propre rythme cardiaque. Et il aurait besoin que quelqu'un le retienne quand il se sent trop étourdi pour continuer, mais il n'y a personne. En cet instant, il ne sent rien d'autre que le vide en lui, mais il n'a pas les mots justes pour l'exprimer de toute façon.
Et il tomba dans un sommeil agité, attendant un supplice qui ne vient pas. Ses larmes ne coulent plus, elles l'ont sans doute déjà trop fait après qu'il a quitté sa deuxième maison, aprés avoir perdu ses amis , sa copine et le plus important sa famille qui était morte dans un incendie . Il n'y a plus que cette pauvre charogne épuisée, au milieu de cette existence vide. Il n'y a personne pour voir sa déchéance, personne pour le sauver, personne pour voir enfin ses yeux se fermer.
La nuit était tombée, encore une fois, les ombres l'entraînant alors qu'il ne connaissait plus la lumière. La tristesse toujours, qui l'enchaîne , qui fait encore battre son coeur tout en l'écrasant.
Il était fatigué. Fatigué d'entendre sa voix lui susurrer à l'oreille des mots qu'il ne veut plus entendre. Fatigué de se battre contre son propre désespoir quand il pourrait simplement se laisser aller... Plus personne pour le retenir, c'est comme s'il était déjà mort. Il n'a plus sa place dans ce monde, s'il l'a eu un jour. Et aujourd'hui, il ne veut même plus l'avoir. Il s'en fiche pas mal maintenant de savoir si ce monde veut de lui ou pas. Lui ne veut plus en faire partie.
*
Le vide tentateur s'ouvrit devant lui , lui montrant la scène
- Pourquoi ? POURQUOI M'AVOIR FAIT ÇÀ ? cria t-il en se retenant de pleurer devant la jeune femme et l'homme qui la tenait par les hanches , Si tu ne m'aimais plus , tu n'avais qu'à me dire ! dit-il, je vois bien que tout est clair .
- je -
- Eh bien ! Bonne journée à vous deux !
- Attend , Percy !!
il s'éloigna de plus en plus , jetant une boite en velours par terre , ignorant la voix de la blonde qui lui suppliait de l'écouter , il s'éloigna, entra dans sa cabine se jetant sur son lit en pleurant.
*
Et encore une fois, elle apparaît, dansait devant ses yeux, mais il n'a plus l'invincibilité qui le caractérisait. elle a peur, peur de mourir, peur de perdre.
« Raccroche-toi à ce qui te reste de bien, raccroche-toi à tes souvenirs. Sauve-nous. ».
Mais il ne veut pas les sauver et ne veut plus se raccrocher à quelque chose d'aussi éphémère qu'un souvenir. Il n'a plus la force de se battre pour cela. Alors s'il saute dans le vide, il n'y aura plus rien pour le raccrocher à rien. Et définitivement, il finirait par mourir. Il soupire. Ça lui semble être une bonne idée, la mort semble être la libération qu'il attend. Mais les larmes finissent inconsciemment par s'échapper, perles glacées le long de ses joues déjà humides de cette souffrance liquide. Son visage, encore et encore, son rire, ses lèvres. Juste sa voix. Ces ''je t'aime'' parsemés. Et ces yeux qui continuent de pétiller. Il sourit à son tour. Lui qui ne voulait plus s'accrocher à un souvenir. Elle sera plus heureuse sans lui, sans le fantôme de son passé, qui à chaque fois le force à se rappeler.Annabeth n'a pas besoin de Percy dans sa vie puisqu'elle a déjà fait un choix.
Mais Percy avait un besoin d'elle puisqu'il n'avait plus personne.
*
- Percy ! , réveille-toi immédiatement !!
Il entend le coup sur la porte de sa chambre mais il refuse d'ouvrir les yeux. Les larmes se remettent à couler derrière ses paupières qui ne sont plus sèches depuis longtemps. Il ne veut pas se réveiller, il ne veut pas vivre à nouveau. Ce songe était juste ce souvenir qu'il voulait oublier à tout jamais. Il se voyait mourir et il était bien. Il était enfin libre et il aurait pu voler. Mais pourquoi finit on toujours par s'écraser ? Pourquoi a-t-il fini par se réveiller ?
Et comme au sourd le bruit et le silence ont la même semblance, va-t-il prendre la sagesse ou choisir la folie ? Va-t-il continuer avec cette nouvelle vie ou va-t-il abandonner ?
La voix résonne à ses oreilles, encore une fois, mais il ne comprend pas ce qu'elle dit. Il est si fatigué. Il n'a pas dormi depuis si longtemps et d'un coup, tout lui retombe dessus. Tout ce qu'il ne ressentait plus revient. Et il déteste ça. Il se sent envahi par la tristesse, accaparé par la solitude, conquis par la douleur et agité par la haine elle-même. Et toujours la même lassitude qui revient s'insinuer dans ses os, lourd poison qui lui offre l'instabilité disproportionnée pour un corps qui n'était pas en parfait état.
Il se sent soulevé, entouré par des grands bras puissants, qui le tirent du gouffre dans lequel il s'était plongé. Il ne sait pas qui est venu le sauver. Il connaît cette personne, il en est sûr, mais il est trop meurtri pour pouvoir y réfléchir plus. L'inconnu le pose sur un siège et fait mine de s'éloigner mais le jeune homme le rattrape inconsciemment, pauvre tentative puisque ses mains sont molles et si fragiles à cet instant. Mais l'autre se rapproche de lui et le reprend dans ses bras, lui souffle une phrase qui fait écho entre les parois fatiguées de son crâne pendant qu'il s'enfuit à nouveau dans les affres éternelles du sommeil.
- Tu n'es plus seul, Percy .
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PERCY JACKSON: L'élu De Chaos
Paranormal[ EN PAUSE] "Ceux que nous aimons le plus peuvent être notre perte. Ils seront les poignards qui nous prendront la vie" Percy a toujours pensé qu'il mourrait sur un champ de bataille, se battant pour ceux qu'il aime. Ça n'est lui ai jamais traversé...