Chapitre 4

417 37 34
                                    

PDV Livaï :

~21 Février (Dimanche)~

J'arrive sur le quai et les aperçois avec leurs valises, Hange me fait de grands signes de main, discrète comme elle est

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

J'arrive sur le quai et les aperçois avec leurs valises, Hange me fait de grands signes de main, discrète comme elle est.

- Je vous vois Hange, je suis pas bigleux.

- On sait jamais !

J'écrase sa tête dans ma main, elle ne peut pas s'empêcher de se baisser et de lâcher quelques "aïe".

- Vous allez où ?

Hange est trop occupée à se détacher de moi, alors Moblit me répond.

- En montagne, on a trouvé un chalet vraiment sympa.

Je n'ai jamais vu un petit ami aussi serein et insensible face à la violence faite envers sa copine. On voit que Moblit a l'habitude et qu'il est parfois désespéré d'Hange. Parfois on dirait même que ça l'arrange que je la remette à sa place.

- Super, amusez vous bien. Et surveille la, elle va dérailler des pistes.

- C'est certain.

Je lâche enfin Quat'zyeux qui semble bien contente, elle soupire de soulagement. Leur train arrive alors je ne les dérange pas plus longtemps, ils me prennent dans leurs bras pour me dire au revoir et s'installent dans le train. Hange me fait coucou à travers la vitre, je lui rend son signe de main et commence à partir, en même temps que le train. Les mains dans les poches, je m'apprête à sortir du quai quand un jeune monte les escaliers et me percute violemment.

- Sale gosse, fait attention.

- Désolé monsieur !

Il ne prend pas la peine de me regarder, dans la précipitation je suppose. En tout cas il a pas peur de courir dans les escaliers avec un valise. Je me tourne pour voir ce qui l'agite autant, c'est sûrement de la curiosité, et je remarque qu'il court après le train. Malheureusement c'est trop tard, et d'ailleurs, ce jeune me dit quelqu'un. Mais qui ? La réponse me vient aussitôt quand il s'assoit dos aux rails, sur sa valise, et donc face à moi. C'est Tommy, le cousin d'Armin. Pas de bol, voilà pourquoi il faut être ponctuel. Ah les jeunes... Mais qu'est-ce qu'il fait tout seul ? Les parents d'Armin ne l'ont pas accompagné ?

- Hé, gamin. T'es tout seul ?

Je m'approche de lui et j'aperçois son regard surpris malgré la nuit.

- M.Ackerman ?

- Appelle moi Livaï, j'ai l'impression d'être un vieux. Alors, t'as raté ton train ?

- Ouais... Le bus pour venir ici avait du retard.

- Et les parents d'Armin t'ont pas emmené ?

- Ils travaillent, leur hôtel est encore ouvert cette semaine.

- Et Armin ? Il m'a accompagné ici mais je lui ait dit que ce n'était pas la peine de venir sur le quai...

- Bon... Tu dois être chez toi pour ce soir ou ça peut attendre ?

- Normalement je suis censé dormir chez Falco, mon meilleur ami...

- Tu te fais trimballé de maisons en maisons toi... Bon allez viens, je t'emmène. 

- Vraiment ?

- Ouais, viens.

Je ne sais pas pourquoi je lui ai proposé ça, sûrement par pitié. Ou peut-être dans l'espoir pathétique de voir Erwin au passage... Il est peut-être temps d'arrêter de se fâcher pour rien et d'aller lui parler en face à face.

Après plus d'une heure de route, on arrive devant chez son ami, je le laisse sortir ses affaires du coffre et vérifie qu'il passe bien le seuil de la porte. Il me fait un signe de main pour me remercier et je démarre la voiture dans l'espoir de retrouver Erwin chez lui. Je me gare devant l'immeuble, la boule au ventre. D'ailleurs je ne sais même pas si il est chez lui, mais tant pis, je sonne à l'interphone quand même.

....

Il répond pas, fait chier.                                           Je fais le chemin jusqu'ici, on est dimanche, il est vingt heure et il est pas chez lui ? Qu'est-ce qu'il fou ? Bon, je vais lui envoyer un message, je laisse ma fierté de côté et je le débloque. Sinon rien ne va s'arranger.

Il a mit du temps à répondre, ça va faire une heure que j'attends devant la porte

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.


Il a mit du temps à répondre, ça va faire une heure que j'attends devant la porte. J'ai froid, moi. Heureusement, il a fait vite. Après une dizaine de minutes il se gare sur le trottoir d'en face et se dépêche de traverser pour monter les quelques marches et me rejoindre. C'est comme si une énorme force me poussait à aller dans ses bras, mais qu'une autre voulait m'écarter de lui. Alors je n'arrive pas à bouger, je suis comme paralysé. Mais je veux le prendre dans mes bras...

- Ça fait longtemps que tu es là ? Pourquoi tu ne m'as pas prévenu, je serai rentré plus tôt.

- T'etais occupé ?

- Pas spécialement, je buvais juste un verre avec l'équipe. On a gagné notre match de cet aprèm.

- T'es pas soûl j'espère ?

Il ricane légèrement et secoue négativement la tête.

- Non ne t'inquiète pas. Je suis encore bien sobre

Je l'espère bien, parce que j'ai pas envie qu'il oublie notre conversation...

On monte chez lui, mais il a l'air tendu plus qu'autre chose. Je ne dis rien de plus, les mains dans les poches.

- Je t'en prie...

Il se décale pour me laisser entrer, et une bouffée d'air chaude me prend au visage. Ça fait tellement de bien que j'en soupire presque.

- Installe toi... Tu veux du thé ?

- Je veux bien...

Je retire mon manteau tout en gardant mon écharpe et vient m'assoir sur le canapé, les jambes croisées. La décoration n'a pas changé, tout est à la même place, bien rangé et sobre. Mais je me fais couper dans ma contemplation quand je sens une douce chaleur autour de mes épaules. Erwin me couvre d'une couverture puis me ramène la thé.

- Merci...

Il reste toujours aussi attentionné, et ça me rappel pourquoi je l'aime autant.

- Erwin, il faut que je te parle...

- Moi aussi, je dois te parler. 

Ça m'inquiète... Je savais qu'il cachait quelque chose.

Publications dangereuses (TOME 2) [Eruri] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant