6- faux espoirs

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Ça fait maintenant quelques semaines depuis cette fameuse discussion avec mes parents. Tout se passe bien. Je me rapproche un peu de ma mère, je passe plus de temps avec mon père et je sens que kiri et moi nous sommes un peu rapprochés ces derniers temps.


J'ai des profs absents donc, cette après midi j'ai pas cours. Avec kirishima, on a décidé d'aller se promener en ville et peut être d'aller acheter des mangas. Mais si j'avais su, je serai aller m'acheter les tomes 2 et 3 de SpyXfamily et le tome 3 de ReLife un autre jour...
- Ça te dis qu'on aille manger japonais ?
- Ouais ! En plus y'a un restaurant asiatique pas loin !
-  C'est asiatique mais est-ce que c'est *japonais*, Kirishima ?
- Je crois, ouais ?
- Non par ce que..
- Ouais, c'est japonais. Viens, dépêches toi, j'ai faim moi !
Il me tire par la manche pour m'inciter à marcher avec lui.

 
Tout se passe bien, on parle, on rigole.. Puis je vois cette personne. Mon sourire s'efface.
- Ça va, Bakugo ?
Elle s'approche de notre table. J'ai peur.
- T'es pas en cours ?
- On a finit plus tôt. Et toi ? T'étais pas censée travailler ?
- J'ai fini plus tôt que prévu, moi aussi. Je suis venu manger avec mon collègue.
- Très belle robe.
- Merci. Qu'est ce que tu fais ici avec un garçon ?
- C'est juste un ami, maman.
- T'es pas gay, hein ?
- Pourquoi cette question ?
- Répond.
- Mais maman..
- Répond moi, Katsuki !
- Arrête, tu me fais peur !
- Je veux bien te supporter et être aimable avec toi pour ton père.. Mais de la à tolérer le fait que tu sois gay ?
- Mais j'ai pas dis que j'étais gay..
- C'est justement ça qui me dit que tu l'es ! J'en reviens pas... J'ai porté un gay dans mon ventre pendant 9 putain de mois... Et en plus je dois partager l'amour de mon mari avec toi.. Tu m'dégoute !
Elle lève la main et me gifle.
« Ne reviens pas chez moi. Tu m'a coupé l'appétit . David ? Je vais rentrer. Je suis fatiguée.
- Hey ! Comment osez-vous parlez à votre fils de cette manière ?  J'ai vraiment honte pour vous...
- Qu'est qu'il a le pd ? C'est le fils de mon mari, pas le tiens. Je lui parle comme je veux.
- Ne l'insulte pas, maman.
- Ne m'appelle pas comme ça. Je ne suis pas ta mère.
- Papa va te quitter !
- Il m'aime plus que toi ! Il va rester à mes coté et t'abandonner !Pourriture.
Elle prend son collègue par le bras et s'en va. Je reste là, immobile. Sous le choque. Ca vient vraiment de se passer ? En publique, en plus ? J'en reviens pas..

Kirishima prend ma main.
- Viens, on rentre.
- Je peux aller voir mon père avant ?
- Tu me rejoins aux dortoirs ?
-.....
- Qu'est ce qu'il y a ?
- Hum.. Tu.. Tu veux pas m'accompagner ?
Il rit doucement.
- C'est fou, tu perds toute ta fierté quand tu te sens pas bien. Je trouve ça trop mignon.
- Tais toi. Je tiens juste ma promesse.                                                                                                                                Il sourit.
- Merci, Bakugo.
- Tu dois me promettre quelque chose aussi.
- Hum hum ?
- Promets moi de te confier à moi quand ça va pas. J'ai appris à différencier les vrais sourires et les faux. Tu peux plus me tromper.
- Hum.. Promis.
- Tu veux pas la refaire avec "mon cœur" derrière ?
- Pourquoi "mon cœur" ?
Il est confus mais je peux entendre la joie dans sa voix.
- Par ce que. Je sais que tu m'aimes de tout ton cœur.
- Je vais payer l'addition.
- T'as déjà payé.
- Bah on sort de là, alors.
- Aller ! Appelle moi « petit cœur », alors ?
- Non.. Ça te va trop bien comme surnom. C'est mignon, tout comme toi. Je peux pas.
- Mais pourquoi ? Justement c'est pour ça que tu devrais m'appeler comme ça.
- Par ce que. Plus tard.
Je souffle. Je voulais vraiment qu'il m'appelle comme ça ! Pourquoi d'ailleurs ? Je sais même pas.. Ca m'ait venu comme ça, sans raison.
- C'est là.
- Je t'attends là.
- Non..Viens avec moi.
Il me sourit et prend ma main.
- OK.. Je viens avec toi. Seulement si tu me fais un bisou.
Il se fout de ma gueule ?
- Tu penses vraiment que c'est le moment ?
- Ah.. La vie n'est pas gratuite. Et mes pieds sont planté dans le sol.
Je grogne et lui embrasse la joue.
- Content ?
- Je veux un bisou là, là et là.
Il montre sa tempe, sa mouchoir et son cou. Sérieusement ?
- Arrête tes conneries ! On est devant la maison de mes parents ! Et ce. N'est pas. Le moment ! Après.
- A tout à l'heure alors.
Il me fait un sourire innocent en secouant sa main.
Je vais le... argh !
- Tu me casse les couilles, Eijiro.
- Tu m'appelles par mon prénom maintenant ? Ok.. Katsuki.
- Ta gueule. J'ai pas fait exprès.
- Ça me dérange pas.
- Aller viens.
- Mes bisous. Tu vas pas me berner si facilement.
Je souffle. Ma technique de diversion n'a pas fonctionné. Je lui embrasse finalement la tempe et la mâchoire.
- Il en manque un.
- Pas ici..
- Je veux mon bisou.
- T'es vraiment têtu..
Je lui fais son bisous sur le cou et il sourit.
- On peut y aller.
Je serre sa main dans la mienne et j'ouvre la porte de ma maison.
Ma mère n'a pas l'air d'être là.
- Papa ! Je suis rentré ! Je dois te parler !
- Bonjour, mon fils. T'es pas en cours ?
- J'ai fini les cours.
- Et lui, c'est ton copain ?
- Non...
- Je suis pas bête.
- Et moi je suis pas un menteur.
- Katsuki. Vous vous tenez la main.
- Et alors ?
- Tu détestes qu'on te touche. Surtout les mains. Et je suis sûr qu'il sait pourquoi.
- Non. Je lui ai jamais dis.
- Mais il le sait.
- Tu sais pourquoi, Eijiro ?
- T'as les mains moites à cause de ton altère.
- Tu vois.
- C'est par ce que c'est un très bon ami ! Il me connait bien, c'est tout.
- Tu l'a laissé entrer dans la maison. Et tu ne laisses personne entrer dans la maison.
- Mais...
- Je vous ai vu devant la maison.
- Ouais, bon.. OK. J'admets que c'est pas une rencontre comme les autres. Mais on sort vraiment pas ensemble.
- C'est qu'une question de temps, ça.
- Bon ! Je dois vraiment te parler de quelque chose de très important.
Je m'assois dans le Fauteil en face de celui de mon père. Kirishima reste debout à côté de moi. Je lui tiens toujours la main et il a pas de place sur le Fauteuil donc il reste planté là, le bras tendu.
- Tu veux une chaise ?
- C'est bon.. Je vais rester debout, Merci monsieur Bakugo.
- Viens.
Je me suis levé il semble avoir compris et s'assoir sur le Fauteil en écartant les jambes pour me laisser de la place. Je m'assois entre ses jambes et je reprends ça main en la serrant. Je stresse à mort, ma jambe tremble sens que je puisse le contrôler.
- On est allez dans un restaut asiatique avec Eijiro tout à l'heure. On a vu maman.. Et elle m'a insulté.
- Je peux savoir ce qu'elle t'as dit ?
Je souffle pour essayer de me calmer mais ça fonctionne pas. Je recommence mais j'y arrive toujours pas. Je commence à m'énerver, je sens là tension monter. La colère contre ma mère et la frustration de ne pas arriver à me calmer me donne envie de péter un câble et de tout casser autour de moi. J'ai de plus en plus de mal à respirer. Je vois que mon père essaye de me parler mais j'arrive pas à me concentrer sur ce qu'il dit.
- Hey, Katsuki... Calme toi.
Il s'approche de moi. Il pose sa main sur mon épaule mais je la dégage violement. Je veux pas qu'il me touche !
Kirishima ? Il est où Kirishima ? Je veux voir Eijiro.
- Eijiro ?
J'entends rien ! Ma vue se brouille. Je vois plus rien  !
- kirishima ?
J'me lève pour le chercher. Mon père réessaye de me toucher mais avant qu'il ne s'approche, je le menace avec une petite explosion.
- M'approche pas !!
Il est où, Kirishima, bordel !
- Hey, Hey, Hey... Je suis là. J'étais juste au toilette.
- kirishima ?
- Oui... Je suis là, regarde.
Il me tend la main. J'hésite mais je fini par la prendre.
- T'es revenu..
- Oui. On va faire comme la dernière fois.
- NON JE VEUX PAS ALLER DANS LE NOIR ! Y'AURA PAS LES LUMIÈRES !
- Katsuki, ma main. Ne lâche pas ma main.
Je reprends sa main. Je commence à trembler plus fort. J'arrive pas à rester en place, j'ai besoin de bouger.
- Viens.
- Non !
- Un câlin... Tu veux un câlin ?
- Non  ! Tu vas m'emmener dans le noir, je suis pas con !
- Je te promets qu'on va rester là.
-....
- Si tu viens, ce soir on ira dans la chambre et on mettra les lumières.
Les lumières... Je veux voir les lumières. Elle sont belles, les lumières.
-.. OK, je viens. MAIS TU ME TOUCHE PAS !
Il ouvre ses bras sans me répondre.
Je m'approche de lui. Ma respiration est toujours saccadée. Je me mets tout près de lui et il enroule ses bras autour de ma taille.
- NON JE T'AI DIS DE PAS ME TOUCHER ! NE ME TOUCHE PAS !
- Kirishima, fais attention ! Il va t'exploser les bras !
- Je sais. Ne vous inquiétez pas. J'ai l'habitude.
- LÂCHES MOI !
Je frappe ses bras aussi fort que mon corps peut me le permettre. Il resserre ses bras autour de moi et pose sa tête dans le creux de mon cou.
- shh.. Calme toi. On va respirer, comme la dernière fois.
Son odeur envahi mes narines. J'aime son odeur. Je respire plus fort et le serre à mon tour dans mes bras.
- Tu sens bon..
- Merci. Tu respires avec moi ?
- Je sais respirer tout seul.
Il ne me répond pas et respire plus fort en gonflant et dégonflant excessivement sa poitrine. Automatiquement, j'essaye de caller ma respiration sur la sienne. Et bien sûr.. J'y arrive pas !
- j'arrive pas à respirer ! MERDE !
- Calme toi. Là..
Il lève la tête et met la mienne dans le creux de son cou. Il caresse mes cheveux.
- On fait comment pour respirer ?
Il rit doucement. Son rire est doux.
- Tu sens mon odeur. Tu vas respirer tout seul après.
Je sens son odeur du coup... Je sais pas pourquoi j'me sens légèrement con.. Je déteste cette partie de moi qui agit comme un enfant quand je fais des crises.. C'est ridicule. Mais j'arrive pas à faire autrement c'est comme si je subissait une régression d'âge. Pathétique.
On est resté comme ça pendant un moment. Dix minutes peut être ? Mon père est resté en retrait pendant ce temps. C'est pas plus mal.

 
- Tu arrives à respirer, maintenant ?
- Oui.
- Je te lâche ?
- Non.
- Mais tu dois raconter ce que t'as mère a dit à ton père..
- Je veux plus.
- Mais tu dois le faire. Regarde, je suis là.
- Et tu pars pas ? T'auras pas de soudaine envie cette fois ci ?
- Promis.
- D'accord.
On se r'assoit comme on était plus tôt. Kirishima passe ses bras autour de ma taille et la caresse en faisant des mouvement circulaire.
Je souffle pour me donner du courage.
- Pardon.
- C'est pas grave, Katsuki. Prends ton temps, ça va aller.
- Maman m'a dit que j'étais dégoutant....
Après avoir tout expliqué à mon père m'a génitrice débarque en claquant la porte. En nous voyant comme ça, Eijiro et moi, elle devient folle de rage.
- TOI-
- Stop ! C'est fini ! J'en peux plus. Je t'aime... Comme jamais j'ai aimé dans ma vie. Mais C'est fini. Tu ne fais que blesser mon fils un peu plus chaque jour et quand on pense que c'est fini tu recommences. Tu fais tes affaires et tu te casse de chez moi. Je demande le divorce. Je veux pas d'explications. La version de mon fils et la mienne suffisent.
- MAIS- Attends ! Je t'aime !
- Non ! Je veux rien entrendre ! Fais tes affaires, signe ça et ne reviens plus jamais !
Si je te revois près de mon fils je porte plainte.
Ma génitrice signe le contrat de divorce, fait ses affaires et quitte la maison après un dernier regard. Je ressens aucune forme de tristesse... Je me sens même soulagé... Peut-être un peu triste pour mon père ? Ah.. Je sais pas.
- Une bonne chose de faite. Je suis désolé mon fils.
- C'est moi qui suis désolé... Tu reverras jamais la femme que tu aimes à cause de moi...
Je m'en remettrai sûrement pas si je devais être séparé d'Eijiro.. Et je pense que tu dois aimer maman autant que je l'aime..
-  Tu sais que tu viens d'indirectement avouer que tu es amoureux de Kirishima ?
- C'était une simple comparaison ! Et j'ai juste dis que je tenais à lui, c'est tout !
- Mais oui... En tout cas, t'inquiète pas pour moi. Je m'en remettrai. Je trouverai quelqu'un autre qui saura me rendre heureux. Qui saura nous rendre heureux. Ou pas.
- Tu trouveras quelqu'un, papa. Tu le mérite.

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2290 mots

J'espère que vous avez aimé ce chapitre ! Désolé pour le retard. j'avais pas vraiment envie d'écrire mais je suis de retour !

Désolé pour les fautes d'orthographe aussi !

le ying et le yang Où les histoires vivent. Découvrez maintenant