Jimin avait bien sur dû mentir au beta qui l'avait vu sortir en larmes de la salle de lecture.
Comme il savait qu'il le prenait pour un oméga de moins que rien et hyper sensible, il avait prétendu avoir lu une histoire d'amour tellement triste qu'il avait pleuré à cause des héros qui ne pouvaient pas être ensemble. Il n'avait pas eu beaucoup à réfléchir pour inventer cette histoire ce qui le fit pleurer d'avantage. Le beta avait haussé un sourcil puis lui avait ri au nez et l'avait tiré par le bras jusqu'à la voiture.
Jimin passa sa journée enfermé dans sa chambre à tenter de trouver une explication à ce qu'il vivait. Il se mit à penser à ce que lui avait un jour dit sa mère et hésita longtemps avant de l'appeler.
"Jimin ? Comment vas-tu mon chéri ? Je suis tellement contente que tu m'appelles."
"Maman... tu as cinq minutes ? Pardon... je dois te déranger dans ton travail."
"Ne t'inquiètes pas, je peux toujours prendre une pause pour toi mon chéri."
"Merci Maman... j'ai besoin de tes conseils."
"Jimin, tu as une petite voix. Qu'est-ce-qui ne va pas ?"
"Je me sens... confus... je n'arrive plus à faire le tri dans mes émotions Maman."
"C'est souvent le cas chez les omégas tu sais. Une sensibilité accrue. C'est une force Jimin, pas une faiblesse. Mais ne le dit pas devant les alphas, tu sais comment ils sont... jaloux de ne pas pouvoir ressentir le monde comme nous."
Jimin esquissa un sourire car sa mère avait toujours eu sa propre interprétation de la vie et de leurs conditions. Elle ne semblait jamais ni terriblement malheureuse ni excessivement heureuse. A sa propre manière, elle semblait avoir trouvé un équilibre qui lui convenait.
Jimin soupira et sa mère poursuivit.
"Mon chéri, est-ce-que tu as un problème avec un alpha ? Tu ne veux toujours pas me dire... où tu es... ?"
"Non Maman c'est mieux comme ça. Mais ne t'inquiètes pas, je suis bien traité, je mange à ma faim et je suis en bonne santé."
"Jimin, si c'était aussi idyllique que tu veux me le faire croire, tu ne m'empêcherai pas de te voir."
Jimin pinça ses lèvres pour empêcher ses larmes de couler. Mais si il avait choisi d'appeler la seule personne qu'il ne pouvait pas tromper, c'était bien car il avait besoin de vérité et de vérité seulement. Alors, très doucement, il demanda :
"Maman, redis moi encore comment c'est quand on rencontre son âme soeur."
"Mon chéri... ... rencontrer son âme soeur c'est... comme nager dans le plus beau des océans. On se sent porté par le courant d'un amour partagé que personne d'autre que soi et son âme soeur ne peuvent comprendre. Comme l'eau dans laquelle nous nous émergeons, l'âme soeur s'immisce au travers de tous les pores de notre peau pour ne faire plus qu'un avec nous. On se sent alors bien, en sécurité, et aimé."
"Oui... oui c'est ça..."
"Pourquoi me demandes-tu ça Jimin ?"
"Maman... est-ce-qu'il est possible de... d'avoir envie de nager dans deux océans différents... en même temps ? Peut-on s'y sentir aussi bien et en sécurité ?"
"Jimin... mon chéri... je ne comprends pas. Est-ce-que tu crois avoir rencontré ton âme soeur ?"
Jimin ferma les yeux et toutes les images de lui et Taehyung heureux, se cachant des adultes pour s'embrasser et se regardant comme si rien d'autre sur Terre n'existaient, toutes ces images et les autres, inondèrent son esprit. Et puis les mots de Jungkook vinrent cogner contre ces images avec la force que cet alpha renfermait en lui. Jimin ne vit plus que ses yeux le regarder comme si il était la plus belle chose au monde et il sentait encore ses mains le toucher avec la délicatesse que seule une âme soeur pouvait donner.
"Je ne sais pas Maman, je suis perdu..."
"As-tu vu la lueur dans les yeux de celui qui te trouble ?"
"... oui. A chaque fois."
Jimin aurait voulu dire pour chacun d'eux mais ne préférait pas être trop explicite sur son problème de peur de faire faire trop de soucis à sa mère. Depuis qu'il était parti, il ne lui avait jamais dit ce qu'il faisait, où il était et surtout pas avec qui. Il la rassurait régulièrement et attendait patiemment chaque année le seul jour où il lui serait permis de la revoir.
"Vraiment ? Tu es sûr ? Oh mon chéri... c'est merveilleux alors ! Pourquoi es-tu soucieux ? N'en es-tu pas heureux ?"
"Je... je me sens heureux... puis confus... peut-on se tromper d'âme soeur ?"
"Se tromper ? Non mon chéri, la lueur ne mens pas. Tu verras que bientôt tes yeux seront magnifiquement argentés et je pourrais cesser de m'inquiéter en me disant que tu as eu la chance de trouver celui qui t'aimera sans condition."
"Oui... merci de m'avoir écouté Maman. Et toi, comment vas-tu ? On te traite toujours bien au domaine ?"
"Bien sur mon chéri, ne t'en fais pas pour moi. J'ai beaucoup de chance d'avoir cette place, les Kim sont exigeants mais justes et beaucoup envierait ma place. Je vais devoir retourner au travail justement. Appelle moi plus souvent mon chéri, tu me manques."
"Tu me manques aussi Maman. Ne t'épuises pas trop. Je t'aime."
Jimin raccrocha et laissa ses larmes couler un moment. Tout ce qu'avait décrit sa mère, il le ressentait aussi bien avec Taehyung qu'avec Jungkook. Si il était toujours aussi incertain de comment cela était possible, il était par contre encore plus sûr d'être amoureux et accepta de se laisser bercer par ce bienfait pendant quelques instants.
Il savait qu'il allait devoir parler à chacun et se détestait d'avoir laissé Jungkook de la manière dont il l'avait fait. Il avait paniqué et avait eu peur mais il espérait maintenant que Jungkook n'avait pas renoncé à lui.
D'une façon étrange mais sans chercher à blesser aucun, il leur envoya le même message. Juste trois mots pour exprimer simplement son amour.
Ses yeux s'écarquillèrent de surprise lorsqu'il reçu au même moment la même réponse au mot près des deux alphas qui occupaient son coeur :
"Moi aussi je t'aime Jimin. Je te promets que bientôt, nous serons réunis. J'ai un plan."
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Ωα [VminKook]
أدب الهواة[Terminé] "Ca t'a plu hyung ?" "Evidemment. Tu sais y faire. Le fric que je me ferai si je faisais payer pour tes pipes putain..." Jimin regarda Sangki avec des yeux de soumissions qu'il força à peine du à la menace. L'alpha caressa son visage et...