Aujourd'hui je me réveille, j'ouvre les yeux et voit ma mère en train de dormir à côté de mon lit d'hôpital. Pourquoi moi ? Pourquoi c'est moi qui suis toujours harcelé ? On me tape tout le temps et voici comment je me retrouve toutes les semaines...
Quelques jours plus tôt...
Je franchis le portail de mon lycée en tremblant. J'ai peur. Peur...
Je préfère ne pas me faire remarquer. Je marche à grands pas un banc sous un arbre, je ne veux pas me faire remarquer. C'est trop tard. On m'a vu. Et personne n'est là pour me défendre... je baisse les yeux et rentre la tête dans les épaules, comme si de cette manière je pouvais éviter l'inévitable.
Cependant, une voix me force à relever la tête. C'est plus une sorte de ricanement :
- Alors faiblard ?
- Q... quoi ? murmurai-je.
- Viens t'battre si t'es fort !
- Je ne suis pas fort !
- Alors deviens-le !S'en est assez. J'en ai marre de me faire humilier. Toujours par la même bande...
Je me lève et marche à grands pas vers un autre endroit, ma tête haute. J'essaye d'avoir l'air digne, mais en vérité, je suis plus ridicule qu'autre chose.
Bam ! À force de ne pas regarder où je marchais, j'ai foncé dans quelqu'un c'est un géant... soudain, je pâlis. J'ai foncé dans l'un des gars qui m'harcèle tout le temps ! J'ai vraiment pas d'bol aujourd'hui.
Je file le plus vite possible à l'autre bout de la cour. Dire que j'espérai passer inaperçu et me fondre dans la masse ! On peut dire que c'est raté.
Soudain, la sonnerie retentit. Je soupire de soulagement. Ouf ! Sauvé ! Ou peut-être pas... je me prends soudain une baffe si violente que je tombe au sol. J'ai parlé trop vite... je me relève en vitesse et vais en cour.
***
Aujourd'hui je termine plus tôt... tant mieux. Je veux tranquillement vers la sortie, mon sac sur les épaules. J'ai déjà traversé la rue et me prépare à tourner à gauche, une ombre glisse sur moi et je me retourne.
C'est la bande d'harceleurs, ceux qui me cherchent. Bon, pas le choix... je vais devoir mettre en pratique le système que j'ai inventé pour fuir. Je prends les clefs et mon tel, l'indispensable quoi. Tout le monde me regarde d'un œil intrigué, quand soudain, je file vers chez moi, abandonnant mon sac.
Une course-poursuite s'engage, je cours ke plus vite que je peux. Mais je suis rapidement à bout de souffle, moi et la course ça fait deux.
Je ne sais même plus où je vais, seule une phrase tourne dans ma tête : « Cours, cours, cours le plus vite possible ». Alors je fonce, même si je me sens faiblir et ralentir. Je serré les dents. Ce n'est pas le moment de flancher !
Courir. Je crois que c'est le seule but dans ma vie. S'échapper. Fuir. Je ne fais rien d'autre dans ma vie à part ça. Je cours pour échapper à l'hôpital. Je m'échappe pour ne pas terminer en sang. Je fuis mon destin. Voilà comment résumer ma vie. Une course-poursuite. Rien de plus. Je n'ai pas le temps de ressentir quoique ce soit. Je dois toujours courir. M'échapper. Fuir.
Je traverse la rue sur un passage piéton en fonçant. Je suis toujours poursuivi. Je suis un faiblard. Je suis un peureux. Je fuis ma vie. Comme un lâche.
Une petite larme perle au coin de mon œil, et soudain, je m'emmêle dans mes propres jambes et m'étale par terre. Super. Manquait plus que ça. Je me relève en vitesse pour continuer mes pas pressés, je dois tenir encore un peu. Mais où je vais ? Avec mon sens de l'orientation juste incroyable, je suis déjà perdu dans la ville. C'est où, ce petit parc fleuri ? Cet endroit le dit rien.
J'halète. Je suis essoufflé. Les bruits de pas de mes poursuivants se font de plus en plus proches. Après ma chute, mes genoux écorchés saignent un peu et mon font mal. Ça tire. J'ai des difficultés à tenir le tempo, ils vont me rattraper, c'est sûr et certain maintenant.
Mais je ne lâche pas. Un brusque regain d'énergie me fait accélérer. Je ne veux plus être martyrisé. Je ne suis pas un jouet. Je suis moi. Une partie me dicte de me retourner et me battre courageusement, tandis qu'une autre m'hurle de continuer à courir, échapper à ma destinée. J'opte finalement pour la première option, et m'arrête en me retournant d'un dérapage (mal) contrôlé.
Mes poursuivants s'arrêtent, surpris. Ils ne pensaient pas qu'un lâche de ma sorte oserait faire ça. En fait, je regrette mon geste maintenant. Je me suis encore,plus fourré dans le pétrin. Comme un idiot. Mais je ne veux plus être lâche. Je veux être courageux.
Et un combat s'engage. Un combat très inégal. D'un côté, une bande de fous qui harcèlent qui ils veulent, et de l'autre, un petit lâche peureux et stupide.
Une douleur intense me vrille soudain le crâne. Je commence à voir des étoiles et j'ai la tête qui tourne... puis je me relève aussitôt. Pas question d'abandonner ! Sinon je suis mort.
Malgré l'impression d'avoir des abeilles qui me bourdonnent dans le cerveau, je continue d'enchaîner les coups. Mais en fait, je fais ça machinalement. Sans réfléchir. Comme un robot. Peut-être que c'est ça le secret. Je suis un robot. Peut-être que c'est pour ça que je suis encore de ce monde. Parce que je ne suis pas vivant. Mais... je ne devrais pas ressentir de douleur alors, si ?
Je suis perdu dans mes réflexions. Si perdu que je ne vois plus trop ce qui se passe autour de moi. Je tombe au sol, et c'est cette fois une douleur à la cuisse gauche que je ressens. C'est... intense. Je me sens mal...
Je ferme les yeux. Je sens qu'on le bourre de coups. Je veux disparaître... je veux être un robot, à ce moment-là. C'est trop dur... je gémis. Je dois être en sang. Bah ! Ça changerai pas beaucoup de l'ordinaire. Soudain, j'entends une voix. Une voix inconnue, mais c'est quand même une voix. Je reprend espoir en entendant ces mots :
- Arrêtez !
Aussitôt, je ne sens plus rien. J'ai l'impression que je tout est fini. Puis le mal me rattrape et je pousse un cri de douleur. J'hurle. Je n'entends plus rien à part ma propre voix. Mais elle me semble lointaine, ténue. Puis, qu'élues paroles sont prononcées si doucement à mon oreille :
- Tout va bien...
J'ai l'impression que ces mots traversent mon esprit, et s'affichent devant mon cerveau. Je me sens soudain mieux... mais je his déjà rattrapé par les ténèbres. Et je sombre dans une douleur infinie...
1112 mots. Et comme j'arrive pas 'à mentionner la personne je le ferai en réponse au commentaire. J'espère que ça t'a plus en tout cas !
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Short StoryBah... vous avez pas lu le titre ? Plus sérieusement, vous n'êtes pas obligés de lire, sad si je suis inscrite à votre concours bien sûr.