Participation #3

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Personnages : Fiona, jeune fille blonde de treize ans. Ses amis, jumeaux, Ricardo et Mélanie, âgés des treize ans également, au cheveux bruns.

On jouait en riant sur la plage, sous le soleil implacable de l'été. C'était tellement drôle ! Je lance à la cantonade :

- Le dernier arrivé à l'eau est un escargot !

Et je me lance vers les vagues grondantes, suivie de mes amis.

- Je vais te rattraper Fiona ! lança Mélanie, la plus rapide du trio.

- Certainement pas ! rétorquai-je. Tu es peut-être rapide à la course, mais tu ne gang ne pas tout le temps !

Je redouble d'intensité pour conserver le peu d'avance qui me restait. Ricardo essayait de nous rattraper, mais il n'arrivait pas à nous doubler. La rapidité n'était pas son point fort, mais à l'endurance il explosait tous les records !

Je rentre dans l'eau en même temps que mon amie, alors que Ricardo peinait à nous rejoindre.

Alors que moi et Mélanie étions essoufflées, lui ne l'était pas et il nous éclaboussa en riant.

- Voici l'utilité d'être endurant ! lança-t-il en nous aspergeant.

Je pousse des petits cris, et riposte en lui sautant dessus. Il chancelle et tombe dans l'eau, tandis que je m'éloignait rapidement pour le laisser remonter. À ce moment-là, Mélanie me saute sur le dos. Je perds l'équilibre et tombe, l'écrasant sous moi. Elle me lâche aussitôt et je m'éloigne encore, la laissant revenir à la surface et reprendre son souffle.

Soudain, je sens que je perds pied. Oups ! Nos parents nous avaient dit de respirer pas loin de la berge, là où on touchait facilement le sol. Je reviens le plus vite possible en nageant, quand Ricardo me rentre dedans. Je leur lance :

- Il faut se rapprocher ! On s'éloigne trop de la rive !

- Détend-roi un peu Fiona ! Tant qu'on sens le sable sous nous, on a le droit d'être là ! soupira Mélanie.

- Mais... commençai-je, avant de me rendre compte que toute protestation serait inutile. D'accord, dis-je. Mais il faut obéir an nos parents sinon...

- Fiona ! Tu crois vraiment à ces histoires de kraken ? C'est juste un monstre des légendes ! lança Ricardo.

- Je ne parle pas de ça mais des tempêtes ! Maman m'as dit qu'elles étaient très dangereuses dans le coin.

- Bah ! On à déjà survécu à une tornade, une tempête ça devrait aller ! répondit Mélanie.

- Mais vous n'étiez pas dehors en train de vous baigner dans la mer pendant votre tornade ! m'énervai-je. Il faut rester près du bord pour pouvoir se cacher rapidement !

- On est à une vingtaine de mètres à peine, soupira Ricardo.

- Bon, d'accord, dis-je à contrecœur. Mais on ne s'éloigne pas plus !

- Promis Fiona ! me cria Mélanie.

Je commença à nager en direction de la berge, avant de faire brusquement demi-tour. J'ai entendu quelqu'un appeler à l'aide ! Je le tourne aussitôt vers les amis et leur lance :

- Écoutez ! Vous entendez ce bruit ?

Ils tendent l'oreille, tout d'abord sans rien entendre. Mais moi, j'arrive à peu près à percevoir les cris. C'est des appels à l'aide ! Je les regarde, mais Mélanie n'entendait toujours rien, alors que Ricardo semblait tendre l'oreille, comme si lui aussi tentait de localiser.

- Je vais chercher de l'aide ! criai-je en m'élançant vers la plage.

Comme je suis la plus rapide dans l'eau, je nage rapidement en direction de les parents. Je sors de l'eau et court vers eux. Je leur rapporte ce que j'ai entendu, et aussitôt, ils s'inquiètent et contactent quelqu'un, même si je n'ai pas compris qui.

- Tu peux être fière tu sais, dit mon père en posant sa main sur mon épaule. Tu as peut-être sauvé une vie ! Tu es notre héroïne du jour.

- Pas vraiment, répondis-je, gênée. Ricardo les as aussi entendu. Il aurait très bien pu repérer ces cris avant moi. J'ai juste eu de la chance !

- Je ne pense pas, contra ma mère d'une voix douce. C'est toi qui leur a fait remarquer que tu entendais quelque chose. Sans cela, Ricardo n'aurait pas été concentré et ne les aurait peut-être pas entendu.

- Mais lui, il a carrément localisé d'où venait le bruit à l'heure qu'il est ! protestai-je. Moi, je ne sais pas faire ça ! Et encore, j'ai juste eu un coup d'bol parce que... parce que j'étais concentrée !

- Tu sais, dit mon père, peut-être que si ces bruits n'étaient pas parvenus à ton oreille, Ricardo ne les aurait pas localisés, ces cris, il ne s'en serait même pas rendu compte ! Sauf que, sans toi...

Nous fûmes brutalement interrompus par Mélanie et son frère qui arrivaient. Je me précipite vers eux, et leur demande des précisions. Mais apparemment, ce n'est pas si grave vu qu'ils sont en train de glousser comme des poules. Je leur redemande :

- Alors ? Que s'est-il passé ?

- Tu as entendu une mouette, c'est tout, répondit Ricardo en se retenant de rire.

Je le regarde comme si c'était une bête sauvage entrée chez moi, me demandant s'il était sérieux. Mais il avait l'air horriblement sérieux... beaucoup trop sérieux en fait. Beaucoup trop sérieux pour lui. Cet air aurait mieux convenu aux intellos de ma classe.

- C'est pas drôle ! protestai-je.

- C'est pas une blague, répondit Mélanie.

- Mais... Mais j'étais sûre d'avoir entendu des appels à l'aide ! protestai-je, désemparée. J'en mouette ne peux pas lancer des appels à l'aide !

- Apparemment si, répondit Ricardo en gloussant de plus belle.

- D'accord, la poule, répondis-je en le retenant de rire.

- Le coq tu veux dire, corrigea-t-il avant de lancer un « cocorico ! ».

- Tu n'es ni l'un ni l'autre. Tu es un malade mental !

- À toi l'hôpital psychiatrique ! ajouta Mélanie en riant.

- Vous n'aurez pas de glace, rétorqua-t-il alors en se mettant à bouder pour de faux.

- Oh non, Seigneur, pardonnez-moi ! répondis-je en m'inclinant exagérément.

- Ne nous punissez pas, Maître. Nous ferons tout ce que vous voudrez, mais pitié, ne nous privez pas de glace ! Nous avons travaillé dur aujourd'hui, rajouta Mélanie en imitant ma position franchement ridicule.

- Bon, d'accord, venez avec moi, grommela Ricardo. Ça passe pour cette fois.

- Oui ! m'écriai-je en partant vers le marchand de glace. Allons-y, Mélanie, Ricardo ! Allons-y !

- J'arrive ! cria-t-elle en se lançant à ma poursuite. Viens, frangin !

Nous achetâmes nos glaces à deux boules et nous assîmes face à la mer Méditerranée pour les déguster. L'été était chaud, mais quand il y avait des glaces pour se rafraîchir, tout allait bien !

- N'empêche, dis-je, j'ai vraiment cru qu'on allait sauver quelqu'un aujourd'hui.

- Ouais, une mouette, répliqua Mélanie en riant.

1088 mots. J'espère que ça vous a plu !

Pour le concours de NoixDeCoco_14 .

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