CHAPITRE 12

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Bonne lecture !

CHAPITRE 12

«Je l'ai regardée, et c'est à ce moment-là que j'ai compris que malgré toutes nos différences, nous ne faisions qu'un.»

POV Moonlight

Mes optiques s'ouvrirent brusquement. Il faisait sombre, très sombre dans la pièce. Où étais-je ? Qui était-là ? J'étais persuadée d'avoir entendue une voix, là, quelque part dans les ténèbres pénétrantes. La faible lueur de mes optiques perçait suffisamment l'obscurité pour que je puisse voir ma main posée sur la vitre du pare-brise de mon créateur rechargeant paisiblement sous moi. Je n'étais pas seule, Opi était avec moi, comme il me l'avait promis ! Cette constatation apaisa instantanément la terreur qui s'était propagée dans mon Spark alors que je rechargeais à poings fermés, bercée par les doux rêves. Des rêves qui comme toujours, se transformèrent en cauchemars ...

Hantée par l'angoisse qu'une paire d'optiques rouges surgissent de la noirceur à tout moment, je poussai un petit gémissement de terreur, inaudible à l'audio de mon Opiluk. Je ne voulais surtout pas le réveiller car je sentais dans le lien qu'il était épuisé des derniers cycles et qu'il avait grandement besoin d'un repos prolongé. Mais j'avais si peur ... Peur de voir mon cauchemar devenir réalité et d'être emporté par le méchant robot qui m'avait fait du mal. M'accrochant désespérément à la barre de son pare-brise, je repliai mes petites jambes contre mon châssis, frissonnant au froid mordant qui régnait dans la pièce. Même la chaleur naturelle du Spark d'Opi ne suffisait plus à me réchauffer de l'intérieur. Je n'osai même plus fermer mes optiques parce que si je le faisais, je savais que mon vilain cauchemar allait bondir pour m'attraper et peut-être même me dévorer !

J'attendis donc dans cette position sans bouger pendant plusieurs longs breems, à l'écoute des moindres bruits suspects de la pièce. Mais mise à part le bourdonnement rassurant du Spark d'Opi, il n'y avait rien d'inquiétant, alors je finis par doucement me détendre contre son châssis qui me paraissait immense sous cet angle. Non. Qu'importe l'angle, il était toujours gigantesque à mes optiques ! C'était incroyable de voir à quel point je semblais minuscule par rapport à ce robot, un peu comme avec mon ancien créateur au final. Poussant un soupir d'ennui, je reposai à nouveau ma tête au-dessus des câblages épais tandis que mes petites optiques se posaient sur ma main à côté de ma tête. Cela faisait un moment que j'étais sortie de ma recharge et maintenant, j'étais lassée d'attendre sans rien faire ou voir de plus que le reflet de mes propres optiques dans la vitre.

Puis quelque chose se fraya un chemin dans mon petit Spark. De la tristesse ... Mon ancien Opi me manquait, ma Dani aussi ... Tous les deux me manquaient énormément. Leurs voix ainsi que leurs visages quand ils souriaient ou encore lorsqu'ils étaient ensemble dans la même pièce, à m'apporter leur amour combiné dans un seul et unique lien qui nous unissait tous les trois formait un sacré vide dans mon étincelle de vie. J'avais soudainement très mal à l'intérieur de mon châssis quand je me rappelais de Dani et de la dernière fois que je l'avais vue avant l'apparition du méchant robot. Quand reviendra-t-elle ? Ne voulait-elle plus de moi ? Et Opi ? Où étaient-ils allés ? Leur absence commençait à se faire longue ! En plus, toutes mes tentatives de prises de contacts avaient lamentablement échouées, comme si le lien était fermé ou obstrué par quelque chose. Je ne comprenais juste pas ce qui m'arrivait.

Etait-ce de ma faute ?

Une petite larme d'energon coula de mon optique droite suivit d'un gémissement malheureux que je ne pouvais plus contenir. La douleur était sourde, constante. Je voulais qu'elle s'en aille ! Qu'elle disparaisse avec mon terrible cauchemar qui ne voulait jamais me laisser tranquille ... Parfois, il arrivait même que le vilain robot de mon rêve finisse par m'attraper pour me retrouver dans un étau de griffes acérées qui serraient si fort ma tête que je sentais le métal céder sous la pression. Cette horrible sensation paraissait toujours si réelle ... Si douloureusement réelle. J'avais l'impression de revivre un souvenir, mais lequel ? Tout s'effaçait depuis que le robot rouge et blanc m'avait manipulée dans les bras de mon nouvel Opi, ce jour-là dans la drôle de pièce toute blanche remplie d'objets étranges et effrayants.

Petite Etincelle/TRANSFORMERS PRIMEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant