Chapitre 1 - amène-le moi.

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J'attends mon bus, depuis cinq minutes maintenant. Étant au lycée, ayant une mère avec une santé lamentable et un beau-père qui travaille, je n'ai pas le choix d'emprunter ce moyen de locomotion. Tobias, un camarade de classe – que je ne qualifierais pas d'ami – me rejoint se mettant en dessous de l'abri de bus à cause de cette pluie qui n'arrête pas de tomber.

- Cette journée était longue, tu ne trouves pas ? Me demande Tobias.

- Effectivement, il était temps qu'elle se termine, lui réponds-je.

Je rigole quelque peu pour ne pas paraître froid, on me l'a toujours reproché d'ailleurs d'être toujours sec avec les autres... Je soupire, regardant la pluie tomber.

- C'est demain que commence tes chaleurs ? Questionne-je.

- Oui... Ça me fera, une semaine de repos, affirme-t-il en gloussant.

Je souris, et je me re concentre sur cette pluie. Tobias est un oméga tout comme moi, notre lycée est une école mixte, regroupant les alphas, les bêtas et les omégas. Il a d'ailleurs déjà trouvé sa paire, ils vont bien ensemble comparer à moi qui n'ai même pas encore eu mes chaleurs... Les omégas représentent que 20% de la population, les bêtas quant à eux constituent 50% des êtres humains et les alphas 30%. Les omégas sont alors très protégés par plusieurs associations qui défendent nos droits, puisque la société ne nous voie que comme des personnes à engrosser sans même avoir notre consentement. Heureusement tout le monde ne pense pas comme ça, la paire de Tobias en est la preuve puisqu'il est très respectueux envers lui, d'après ses dires.

La pluie vient enfin de s'arrêter, elle rendait cette journée très monotone. Le bruit de deux avions attirent plusieurs regards leurs bruits n'est pas normal, ils font un vacarme pas possible. Un des deux engins (note : bandes de petits pervers, il parle bien des avions et pas d'autre chose... T^T) continue son trajet, pendant que l'autre s'est stabilisé dans les airs quelques mètres plus loin au-dessus de nous. Un autre bruit strident, venant de l'avion attire la curiosité de toutes les personnes présentes, c'est là que mon monde est chamboulé, une énorme chose est lâchée dans l'air par l'aéroplane, je retiens ma respiration et l'objet que je comprends être une bombe par les cris des gens qui courent pour essayer de l'éviter touche le sol et explose, me faisant voltiger à plusieurs mètres de mon emplacement, mes oreilles me font mal, je viens de me cogner la tête, je perds donc connaissance.

Je me réveille, - après quelques minutes, il me semble -, les arbres autour de moi sont déracinés, les voitures ont toutes elles été détruite par l'impact qu'à causer la bombe. Je retrouve après quelques minutes l'ouïe, j'essaie de me redresser, mais ma tête tourne, alors je ne bouge pas le temps m'habituer à la douleur que me procure mon crâne. Je tente à nouveau de me redresser et cette fois-ci est la bonne, en me redressant, je prends conscience de tous les gémissements de douleur, les pleurs que ce soit de souffrances par certains et d'autres de tristesse d'avoir retrouvé des personnes proches d'eux morts, ou encore des cris de colère ou de blessure.

Un corps inerte, un peu plus loin de moi attire mon attention, je me rapproche de cette personne, c'est avec malheur que je retrouve, Tobias mort, des débris de verre ayant atteints son cou ne lui ont pas laissé le choix que de mourir. D'abord choqué, je tombe à genoux et les larmes tombent d'elles-mêmes toutes seules, je m'en veux, maintenant de ne pas avoir été à sa place. Tout cela à cause de la pluie qui ne cessait de tomber, il n'y aurait pas eu de pluie, il ne se serait mis en-dessous de l'abris de bus.

Un bruit de sonnerie de téléphone résonne, c'est dans la poche de mon camarade de classe, que dis-je de mon ancien camarade de classe. Je le sors de sa poche, l'écran est en miette, c'est à peine si on voit encore l'écriture qui s'affiche sur le téléphone. Je sèche mes larmes et je décroche.

Tu es miens. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant