Chapitre 2 - Einri.

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Deux jours, cela fait deux jours que je suis enfermé dans un 4x4 et que je ne sors que pour aller aux toilettes et à l'occasion me dégourdir les jambes, j'ai les mains liées entrent-elles par des menottes. Ils sont trois soldats, un au volant, le deuxième côté passager et le dernier juste à côté de moi.

Ils me donnent parfois à manger, mais je n'ai jamais faim, après avoir vu un de mes camarades mort devant moi, ma mère morte sur mon beau-père qui a vécu ses derniers instants à mes côtés, je n'arrive plus à me nourrir, toutes ses horreurs me reviennent à chaque fois en-tête m'empêchant d'avaler quoi que ce soit, dormir aussi est très compliqué, je ne fais que cauchemars sur cauchemars.

Quand deux jours plutôt, l'un des guerriers m'a surpris dans ma chambre et que son chef lui a ordonné de m'amener, auprès de lui, j'ai fait mes adieux à ma sœur, avant de raccrocher et de me jeter sur lui, il est tombé - cela m'a d'ailleurs étonné - mais très vite, je me suis fait prendre par les autres militaires qui étaient aussi dans ma maison, je me suis débattu, mais en vain la seule chose que j'ai récolté, ce sont quelques coups par-ci par-là.

Ils parlent le Farrateriens, j'en comprends que quelques mots, ayant une connaissance qui vient de Farratere. Je comprends que nous sommes bientôt arrivés et que nous allons en fait chez leur chef. Rien que de penser que je vais rencontrer ce connard, la haine me monte et mes poings se serrent, laissant des traces sur mes paumes.

C'est après quelques pauses pipi et plusieurs heures de voitures que nous arrivons, le dernier petit village que j'ai aperçu était, il y a une heure de route, je déséspère, voyant les chances de m'échapper mincir et s'approcher de zéro. Une grande barrière est érigée devant nous, elle est bien évidemment surveillée par plusieurs soldats, passé cette clôture, il y a une grande allée de plusieurs kilomètres, cela nous prit cinq minutes, avant d'arrivée devant une grande maison à la façade blanche majestueuse avec pour couronner le tout, un toit plat, là où on peut voir encore d'autres militaire à leurs postes. La voiture fait le tour d'une grande fontaine, un ange est placé au milieu de celle-ci, les mains en hauteur, le jet d'eau se croisant, devant cette statue cela donne presque à cet endroit un air de paradis, mais je reviens bien vite à la réalité quand les portes de la voiture claquent à l'unisson, ce qui me fait par ailleurs sursauter. Je ne suis pas prêt à sortir de cette voiture, c'est pourquoi, je reste dedans, sortir de ce 4x4, c'est accepter que je ne sois plus libre, c'est accepter de vivre ou plutôt de survivre aux côtés de ses monstres.

Ma portière s'ouvre, on m'empoigne par le bras et me sort de force de cette voiture qui était mon dernier rempart. Je tire mon bras et me débat ne voulant définitivement pas rentrer dans cette maison, le soldat qui m'a découvert deux jours plutôt arrive vers moi et m'assène une droite monumentale. Si l'homme qui me tenait le bras n'avait pas été là, je serais sûrement à terre. Des picotements, venant de ma joue se font ressentir, je cligne plusieurs fois des paupières à cause des larmes qui se sont accumulés aux coins de mes yeux, ne voulant pas leur faire plaisir de pleurer. On me traîne jusque dans la maison, entrant dedans, je découvre un énorme hall d'entrée comportant aux extrémités de la pièce un escalier divisé en deux qui se rejoint à l'étage où je devine que les chambres sont. Le sol est en marbre, une table ronde est au centre de ce hall, trônant sur celle-ci un pot de fleurs. Le Farrateriens me tire à leur suite, ouvrant une porte qui se trouve être un salon aussi chic que la pièce précédente.

- Assieds-toi, me dit l'un d'entre eux dans ma langue natale.

Je reste debout près de la porte, baissant les yeux, voulant garder un semblant de dignité.

- Assieds-toi, on ne se répétera pas deux fois, tonne une voix remplie de colère.

- C'est une menace ? Vous allez me tuer ? Faites-le ce ne sera pas la dernière fois que vous aurez du sang sur les mains, n'est-ce pas ? Écoutez des monstres comme vous, c'est comme accepter ce que vous avez fais aux miens et c'est hors de question !

Je dis cela en relevant mon visage, les dévisageant l'un à la suite de l'autre, leur crachant toute ma colère dans ses paroles, ça me fait un bien fou, mais l'un d'eux pas d'accords avec ça s'avance jusqu'à n'être qu'à quelques centimètres de moi, me fixant droit dans les yeux. Je ne recule pas, malgré la peur que je peux ressentir, à la place, je m'avance moi aussi pour n'être qu'à quelques millimètres de lui.

- Répète un peu sale Arctarcquiens ?! Me crie, le soldat devant moi.

Ses mots me font serrer les poings, je serre les dents, prêt à lui en mettre une.

- Allons, Rayne, est-ce une façon de parler à notre invité ?

Nos visages se retournent vers un homme, un très bel homme. Son odeur me parvient jusqu'au nez et je me surprends à humer son odeur, je n'ai jamais senti une odeur comme la sienne. Le dénommé Rayne se recule de plusieurs pas de moi.

- Ch... Chef, je suis désolé, je ne vous avais pas vu arriver. Réponds, le guerrier au cheveu blond, nommé Rayne.

Quoi ?! C'est lui leur chef ?! Toujours près de la porte, ma main se pose instinctivement sur celle-ci, cherchant la poignée. Il fallait que je m'enfuisse.

- Toi ne bouges pas, me dit leur chef s'approchant de moi.

Son ordre dit à haute voix, mon corps ne me répond plus, je n'arrive plus à le bouger, ce qui m'indique que j'ai affaire à un alpha et que les trois hommes qui m'ont accompagné jusqu'ici n'étais que des bêtas. Arrivé, prés de moi, ses doigts se posent sur mon menton, il me le relève afin que nos yeux puissent se rencontrer.

- J'avais bien raison de te faire amener ici, je vais bien m'amuser avec toi, dit-il se léchant la lèvre inférieure.

Un frisson de dégoût me traverse de part en part, aussi, je reprends le contrôle de mon corps et je lui crache à la figure.

- En plus d'être des monstres assoiffés de sang, vous êtes aussi des gros porcs. Les alphas de ton genre devraient avoir l'entre-jambe coupé.

Le militaire qui m'avait giflé plutôt s'approche de moi, leur chef lève sa main dans sa direction en signe de ne pas s'interposer.

- Allons Talios, il faut te calmer, les gars, vous êtes vraiment sur les nerfs ! Quant à toi, regarde leur patron dans ma direction, malgré tes reproches, les bains de sang continuerons et si tu ne veux pas être docile, je te violerais à toi de voir, je ne suis pas un gros porc, je prends juste mon dû.

Un poing dans mon ventre suit ses paroles, un gémissement de douleur traverse mes lèvres et je tombe à genoux, tenant mon ventre, quelques larmes ruisselant sur mes joues tombent sur le tapis à mes pieds, formant des petites tâches foncés. Des mains viennent attraper mes cheveux et me tirent la tête en arrière.

- Oméga, comment t'appelles-tu ? Chuchote-t-il à mon oreille.

Utilisant sa voix d'alpha, ma bouche bouge d'elle-même.

- J... Je m'appelle Einri, lui réponds-je par la contrainte.

- Bien Einri, appelle-moi, Maître à partir de maintenant, annonce-t-il, déposant ses lèvres sur les miennes.

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 09, 2021 ⏰

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