Après plusieurs jours dans la mine a récolté du charbon, discuté autour d'une source de chaleur, et un peu de pain partagé, les deux solitaires s'étaient mis en route. Ils étaient actuellement en route vers Asgard, et seulement à quelques jours de la ville. Ils devaient traverser de grandes plaines blanches, où la neige montait jusqu'au genoux, et que parfois, ils devait se creuser un petit trou dans la neige pour installer leurs tentes. Rosa s'amusait parfois tel un enfant, a faire une sorte d'igloo, ou en tout cas une barrière de neige autour du campement. Ce qui n'était pas si stupide en soit, pour se protéger de quelques bestioles qui ne seront pas attirés par la lumière tamisée, ou par la nourriture.
Les jours passèrent sans trop de tracas, ni de choses particulières. La jeune femme pouvait sentir son cœur se réchauffer a chaque parole échangée. Après tout, cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas discuté avec quelqu'un, qu'elle n'avait pas échangé plus que des mots cordiales. Alors avoir quelques mots sympathiques de plus chaque matin, chaque soir. Un bonjour, un bonne nuit, un sourire chaleureux. Tout ces petites attentions étaient touchantes et cela lui redonnait un peu d'espoir, un peu de joie dans ce monde froide.
Asgard se présentait désormais devant eux. Une grande pancarte, où des morceaux de fer dessinaient les lettres de la ville, était au dessus d'eux, recouverte d'une couche de neige épaisse. Derrière, on pouvait voir la ville, et des grandes tours de fer, l'immense réacteur qui chauffait jusqu'au abord de la ville. Proche de celui-ci, il faisait presque bon, au dessus de zéro degré. A la limite de la ville, il faisait froid, mais largement assez supportable pour ceux qui vivait dans des maisons isolées.
Rosa n'avait aucune crainte dans cette ville, elle l'a croyait libre comme le vent. Elle n'avait aucune crainte en son compagnon, pourtant inconnu il y'a quelques jours. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle croyait en lui.
Une fois entrés dans la ville, les deux solitaires partirent a la recherche d'une auberge. Ils devaient la choisir méticuleusement. Assez proche du réacteur pour ne pas consommer le charbon durement récolté ces derniers jours, assez loin pour que les prix n'explosent pas. De plus, s'ils étaient proches d'une place, ils pourraient vendre tranquillement quelques petits objets pour se faire un peu d'argent. Rembourser l'auberge en soit, et réussir à gagner quelques pièces en plus à ce qu'ils avaient au départ. Voilà le but.
Alors une fois dans la ville, la jeune femme prit un bon bol d'air frais. Et aussi un bain de foule. Les rues fourmillaient de plus plusieurs dizaines de personnes, qui riaient, parlaient ou arpentaient simplement les rues. Bien sûr, elle avait remarqué autour d'elle que dans de ruelles plus sombres, des ombres passaient. Mais cela ne l'inquiétait pas plus que ça. Après tout, chaque ville avait son lot de criminels.
Dans une rue un peu plus loin, Axel l'appela d'une voix forte avant de designer une enseigne. "Au Fil D'Argent" , voilà ce qui était marqué. Au début, avec ce nom on pouvait avoir des doutes sur le fait que cela soit une auberge, mais le petit encadré, qui affichait les prix des chambres et du déjeuner prouvait bien que c'était une taverne et auberge. Axel poussa alors la porte, quand Rosa était arrivée à son niveau pour laisser rentrer la jeune femme. Le brun souriait doucement quand elle passa devant avant de refermer la porte, gardant la précieuse chaleur dans la pièce. Rosa s'avança alors jusqu'au comptoir et demanda timidement deux chambres. Ils n'étaient sûrement pas assez proche pour partager une chambre. Mais le tavernier refusa, pour lui proposer une chambre mais avec deux lits séparés. Il n'avait pas la plus de leur proposer plus.
N'ayant nullement le choix, ils acceptèrent, et prirent leurs affaires avant de monter dans la chambre. Ils allaient s'installer et discuter un peu avant de descendre prendre le repas tous ensemble. Ils étaient arrivés de nuit, alors ils pouvaient se poser un peu. En journée, ils fermeront les volets pour préserver un peu de chaleur, mais actuellement, ils pouvaient regarder cette nuit noire paisiblement.
Soudainement, alors que les deux comparses étaient dans la chambre et regardaient par la fenêtre une brusque explosion retenti proche de l'auberge. Une gerbe de flamme s'élevait dans le ciel, juste à côté. Et partout dans la ville, ces explosions retentissaient. L'auberge en tremblait, et Rosa fut rattraper dans les bras d'Axel alors qu'elle tombait. Il en profita pour la serrer le plus fort possible, sentant la peur émaner d'elle. Elle ne comprenait absolument pas ce qu'il pouvait bien se passer, Asgard était une ville sûre, sans le moindre problème, une ville libre.
Et cette nuit-là, elle était prit d'assaut, par les problèmes techniques ou par des personnes. Et vu le bruit et les cris dans la taverne, c'était des personnes. Rosa s'échappa soudainement des bras de son compagnon pour prendre les meubles de la pièce. Avec sa force, elle les poussa contre la porte pour barricader celle-ci. Ensuite, elle prit leurs affaires pour les ajouter au bois de la porte. Malgré que la porte soit un mélange de bois et de fer, elle avait vraiment l'air que la porte cède.
Maintenant ils attendaient dans un silence de mort, dans un coin de la pièce. Les deux se tenaient chaud, s'accrochaient aux vêtements de l'autre. Ils s'enlaçaient comme des âmes en peine. Rosa avait l'impression que dans ses bras, elle serait protégé. Ce n'était pas de l'amour, c'était juste un sentiment de protection, et chaleureux qui palpitait dans son cœur. Tout autour d'eux, a travers les murs, ils pouvaient entendre les autres nomades et solitaires crier de peur, mais aussi de ... Souffrance.
Soudainement, le calme retomba dans l'établissement. Les cris n'avaient duré que quelques minutes et désormais plus personne n'osait dire le moindre mot. La question qui se posait, était si les cris étaient ceux qui suivaient une immense violence, cette violence, était elle finie ? Les solitaires eurent rapidement la réponse, et quelques secondes après, une balle se longeait dans leurs têtes. Un homme avait défoncé la porte à l'aide d'une sorte de gros morceau de bois, avec un autre homme derrière.
Rosa et Axel étaient morts l'un contre l'autre. La raison de cette attaque ? La prise de la ville. Des mercenaires sous l'ordre d'une fédération proche qui ne supportait pas cette ville libre, et les droits qu'elle offrait avait décidé de la radié. Ainsi, elle ferait disparaître Asgard, en tant que ville libre, et la récupérait dans sa fédération, après avoir fait une apparition bienveillante, tendant la main après l'attaque des malveillants mercenaires.
Les hommes ne changeait pas. Le renouveau cruelle offert par cette planète pour reconstruire une nouvelle société, un nouveau monde était gâché par la violence innée. Les souvenirs, les erreurs du passé ne servaient même pas à leurs enseigner des leçons de vie. Voilà comment finissait la mémoire des anciens, dans les flammes et dans le sang. Si les souvenirs étaient un fardeau pour les innocents et les repentants, ils n'étaient que des mensonges pour les voleurs et les coupables. Ils n'étaient que des pièces, des images sans importance. Même avec les souvenirs, les mémoires, le renouveau, l'espoir ne reviendra pas. Pas tant que la conscience guidera la conscience des hommes.Dans ce monde, les hommes frapperont aussi cruellement que l'hiver. L'hiver continuera de servir, jusqu'à, peut être un jour, le soleil réussisse enfin à chasser les nuages gris.

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Les Nuits Noires
Short StoryIci, l'hiver est rude. Les jours sont cruels, les nuits réconfortent un peu. C'est dans ce monde que Rosa évolue, seule, recherchant un peu de réconfort dans ces nuits noires. Après tout, c'est dans la nuit que brille le mieux les étoiles, même si c...