c h a p i t r e o n z e

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UNE SEMAINE APRÈS LES ÉVÉNEMENTS tragiques de Mexico, avait lieu le grand prix des États-Unis, à Austin

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UNE SEMAINE APRÈS LES ÉVÉNEMENTS tragiques de Mexico, avait lieu le grand prix des États-Unis, à Austin. Amalia avait eu le droit de prendre en main les exercices de Charles afin de parfaire ses qualités de préparateur physique. Éric lui ayant déjà montré une étendue gigantesque de ce qu'elle pouvait effectuer, il préférait qu'elle coordonne au moins un entraînement. Ce qu'elle avait fait tout à l'heure, avant et après la séance de qualification, avec une joie immense.

Même si Charles devenait quelque peu distant de temps en temps avec elle. Ou plutôt, cela changeait du tout au tout. Un coup il était proche d'elle, un coup froid. Elle était très déçue, puisque ses sentiments naissant pour le monégasque étaient loin d'être anodins. Elle avait peur de tout ça d'ailleurs. Tomber amoureuse d'un autre homme au risque de finir comme la fois précédente ?

Ou pire, savoir que tout est réciproque, mais que cette relation finirait par briser Charles puisque ses problèmes d'addiction lui pourrissent la vie, et qu'elle ne sait plus comment aimer correctement une personne ? Trop de questions sans réponse. En attendant, elle fixait le plafond, ne parvenant pas à trouver le sommeil. Quelqu'un toqua soudainement à la porte, la faisant sursauter. Elle savait qui c'était, mais pourquoi venir la déranger à une heure si tardive ?

À vrai dire, le monégasque avait réussi à s'endormir, mais fut réveillé par un énième cauchemar. C'était la fois de trop, il ne supportait plus que ses démons viennent l'empêcher de vivre une vie quasi-banale.

Amalia fronça les sourcils en observant son ami, les yeux larmoyants, la fixant d'un regard rempli de détresse. Comme s'il criait à l'aide. Son regard suppliant de lui venir en aide, désespérément. C'était à cet instant que la jeune femme remarqua à quel point Charles était fort, et courageux.

Sa force mentale était tout bonnement exceptionnelle. Surmonter tant d'épreuves et continuer à concourir d'une si belle manière dans son sport sans rien laisser paraître devant les médias, était remarquable. Mais l'envers du décor était tout autre. Amalia faisait partie de ce décor.

Sans un mot, elle lui prit la main pour le faire entrer alors qu'il marchait d'un pas monotone, comme s'il avait vu un fantôme. Elle le fit s'asseoir sur son lit et la jeune femme s'asseyant en tailleur avant de le prendre dans ses petits bras. Elle avait l'impression d'échanger les rôles. Lorsqu'elle était au plus bas, c'était Charles qui la soutenait. Maintenant, l'inverse se produisait, depuis qu'il s'est perdu.

Pinçant ses lèvres, elle écoutait impuissante les sanglots douloureux du monégasque, la tête nichée dans son cou. Elle sentait les larmes se déverser éperdument dans sa nuque. Leur poids les fit tomber à la renverse, sans grande conséquence puisqu'ils restèrent ainsi, à s'étreindre comme deux jeunes enfants apeurés. Qu'ils étaient brisés.

***

Un peu dans les vapes, Charles se réveilla dans la chambre d'Amalia. Il peinait à assimiler qu'il s'était endormi ici avant de remarquer que la jeune femme avait pris position sur son torse. Le cœur battant à tout rompre, il passa délicatement une main dans ses cheveux, en fermant les yeux.
Il se sentait apaisé. Pourtant, il ne pouvait pas. Il jouait déjà avec le feu. Il faisait du mal à quiconque s'approchait de lui. C'était inévitable. Mais pour le moment, il profitait de cette parenthèse dans les bras de celle qui faisait secrètement battre son cœur depuis quelques jours.

𝐀𝐑𝐄 𝐖𝐄 𝐁𝐑𝐎𝐊𝐄𝐍 ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant