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AMALIA ÉTAIT EN ARRÊT DEPUIS une petite semaine

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AMALIA ÉTAIT EN ARRÊT DEPUIS une petite semaine. Bien évidemment, elle continuait ses travails illégaux afin d'éviter d'être dans le rouge. Sa dépendance aux amphétamines se prononçait de plus en plus, bien qu'elle ne prenne "seulement" le double de la dose conseillée. À présent, elle vivait grâce à cela. Ces stupéfiants lui permettaient de ne plus penser une seule seconde à sa défunte mère. C'était le seul moyen qu'elle avait trouvé, et malheureusement ce n'était pas du tout le meilleur. Si elle n'en prenait pas toutes les vingt-quatre heures, elle tombait affreusement malade. De plus, coupler cela avec de l'alcool était plutôt dangereux. Même si elle le faisait quand même.

La jeune femme flanait dans son minuscule appartement, jonglant entre son téléphone et la télévision. En effet, Charles et elle n'arrêtaient jamais de discuter. Durant cette semaine, non stop -mis à part lorsque le pilote était occupé sur les circuits- ils étaient entrain de parler de tout et de n'importe quoi, s'appelaient, en facetime ou non.

C'était incroyable comment des liens s'étaient créés en si peu de temps pour les deux jeunes adultes. Cependant, Amalia était quelque peu... centrée sur elle-même. Après tout, cela arrangeait le brun, puisqu'il détestait parler de lui, et était plutôt discret concernant certains sujets. Au fil des discussions, Charles parvenait même parfois à calmer les crises d'angoisse et le chagrin d'Amalia.

Il était son nouveau pilier, la seule personne à qui se raccrocher, puisqu'elle n'avait plus personne. Aucune famille, aucun ami qui ne lui posait pas de problèmes. Rien de tout ça. Alors elle se rattachait à lui, sans savoir qu'ils étaient de vraies bombes à retardement. Prêtes à exploser à chaque instant, mais quand, personne ne le savait.

En attendant, Amalia fumait à la fenêtre de son appartement, réfléchissant au sens que pourrait avoir sa vie à présent. Que voulait-elle faire ? Sombrer ? Ou se relever et avancer ? Mais en était-elle seulement capable ? Aucune réponse à ces douloureuses questions.

***

De son côté, Charles était pensif dans sa chambre d'hôtel. Il venait d'arriver à Singapour pour le grand prix suivant sa victoire à Monza, il y a une dizaine de jours déjà. Néanmoins, il était tellement submergé par ses émotions en dehors de la formule un qu'il n'avait pas réellement le temps d'être déçu par quoi que ce soit. La nuit venait de tomber, il ne savait pas quand.

La notion du temps lui était égal. Ses écouteurs dans les oreilles, il était allongé sur son lit à regarder le plafond, comme si ses maux allaient s'en aller comme par magie. Il restait éveillé toutes les nuits, et d'énormes cernes apparaissaient à présent sous ses yeux. Tout le monde avait remarqué la fatigue du monégasque, mais personne n'osait vraiment lui faire de remarques là-dessus.

Sentant ses larmes arriver, il tenta de les refouler. Encore plus lorsqu'il entendit quelqu'un toquer à la porte de sa chambre. Il se leva après avoir coupé sa musique et alla ouvrir en essayant de paraître chaleureux. Qui pouvait bien le déranger de cette façon en pleine nuit ?

𝐀𝐑𝐄 𝐖𝐄 𝐁𝐑𝐎𝐊𝐄𝐍 ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant